Depuis quelque temps déjà, je constate que ça me gonfle d’établir des listes d’objectifs mensuels et de me sentir tenue par elles pour organiser mes activités alors que, de plus en plus souvent, mes priorités changent durant le mois. Je me dis que les corvées indispensables seront expédiées de toute façon, que je n’ai plus envie de me forcer à faire des trucs « qu’il faudrait » mais qui me gonflent, et que ce n’est peut-être pas la peine de planifier mes loisirs de façon aussi rigide. Cette année est difficile, à la fois en raison d’une actualité pesante et pour des raisons personnelles, et je commence à vivre mon propre impératif de productivité comme une violence auto-infligée, la plus stupide de toutes.
Ce qui me ferait du bien, là, c’est de me lâcher un peu la grappe, d’arrêter de fabriquer du stress toute seule. Continuer à mettre des Post-It de rappel dans mon agenda pour quand je dois payer ma TVA, certes, mais pour le reste, faire en fonction de l’inspiration du moment. Fonctionner à l’envie plutôt qu’à l’obligation auto-imposée. Cesser de vouloir tout contrôler et optimiser ma vie coûte que coûte. De toute façon, il y aurai toujours moyen de faire plus, de faire mieux, mais est-ce bien l’essentiel? En ce moment, pour moi, la réponse est non. Je ne veux pas rentabiliser mon temps et mon énergie; je veux de la souplesse, de la spontanéité, du lâcher-prise. De légèreté et de la douceur.
Welcome to my world ! je n'ai jamais aimé me mettre des objectifs précis et si jamais je fais une liste, je sais à l'avance que je ne m'y tiendrai pas. Les trucs essentiels (çàd administratifs ou vitaux) sont faits, pour le reste… (un de mes objectifs est de ranger la cave… depuis au moins 5 ans. Est-ce que je me porte mal parce que ce n'est toujours pas fait ? non. J'ai juste parfois un mini moment de frustration parce que je ne retrouve plus un marteau et j'ai sans doute une réserve considérable d'ampoules neuves.)
Toutes choses que je fais très naturellement alors que j'admire tant tes capacités d'organisation et de planification.
Je te rejoins totalement sur ce point!
Avant l'été, les blogs se remplissent de listes d'objectifs à atteindre, comme s'il fallait à tout prix optimister le temps de loisir… Et c'est pire quand on part en voyage: chaque heure doit être planifiée pour en tirer le meilleur profit. Je suis la première à souffrir de ce travers: je n'accepte plus l'imprévu et sélectionne soigneusement à l'avance les restaurants, cafés, musées et expos où je souhaite aller. Cette exigence et ce perfectionnisme appliqués au temps libre me rendent-ils plus heureuse? Bien sûr que non, c'est même le contraire… Je pourrais reprendre ta conclusion à mon compte, et je te remercie d'avoir mis des mots si justes sur cette impression diffuse.
Je pense que dans le milieu professionnel il y a assez de contraintes pour s'en imposer soit même Personnellement j'essaye de faire chaque jour un peu de tout et je me sens mieux comme cela. Le matin avant de partir j'essaye de remplir un papier administrative Ca m'évite de me retrouver le samedi avec des tonnes de papier à faire. Je marque sur un papier les choses que j'aimerais faire pour me faire plaisir, pour prendre soin de moi. Ma liste est devant moi. Je ne me fixe pas de date mais dès que je trouve le moment opportun pour le faire je le fais. Je me sens mieux comme ça. Pour le pilates que je n'arrive pas à caser, tant pis. Je n'ai pas envie de culpabiliser. Je me dis que je fais de la couture et parfois du dessin. Cela me procure du plaisir. Je ne peux pas tout faire sous peine de stresser et justement je recherche l'effet contraire. Nous n'avons qu'une seule vie. Il faut essayer d'en profiter pleinement.On ne peut pas faire autrement dans ce monde de fou ou bien c'est la dépression assurée. Lylou.
Je suis une grande fan des listes, j'ai un petit cahier avec toutes sortes de listes. Et j'adore les tiennes. Mais je comprends ton point de vue. Disons que je me sers de ces listes comme une sorte de boussole qui m'aide à avancer et même temps j'ai l'impression que je me disperse, je sautille d'un truc à l'autre et je ne me concentre pas assez sur ce qui m'importe vraiment. Je continue quand même ces listes parce que :
1) je suis super tête en l'air et j'ai besoin de noter
2) ça me calme malgré tout de consigner mes pensées voltigeantes
J'ai justement lu un article dans le dernier Flow (le francophone) sur ce sujet, qui va tout à fait dans le même sens.
Comme Jeanne Blue, je suis plutôt naturellement déjà dans ce "camp" là, et comme Sunalee, je n'arrive pas à me tenir à une liste d'objectifs imposés, mais j'admire pourtant tes capacités de planification et ton auto-discipline!
Je n'ai même jamais réussi à suivre une liste de courses alors tu imagines à quel point une liste d'objectifs me dépasse. Je pense que rien qu'à l'idée, une petite partie de moi rentre en mode "Rebelle fadasse"
Je fais des listes tout le temps. Faire une liste d'objectifs, me permet de mettre au clair mes envies, de (tenter de) voir vers où je vais, de mettre à plat mon ressenti. Après, je suis de celles qui notent des choses mais qui n'arrivent pas souvent à suivre ce qu'elles ont noté et je ne m'en formalise pas trop car les envies changent. Reste que ces listes me donne un aperçu de ce que je voulais à un moment donné.
Aaaaaah ! Enfin !