D’un côté, il y a une belle écriture qui donne merveilleusement corps à l’atmosphère de Londres à la fin du XIXème siècle et qui transporte instantanément le lecteur dans les coulisses de Sinclair’s, grand magasin au raffinement inouï que toute accro du shopping rêverait de visiter. De l’autre, il y a malheureusement une intrigue cousue de fil blanc et d’invraisemblances grossières, qui ne nous épargne aucun des poncifs du genre tels que définis par « Le club des 5 » ou « Alice détective ». Planter un si beau décor pour faire s’y dérouler une histoire si ridicule, c’est un véritable gâchis. « The Mystery of the Clockwork Sparrow » pourrait sans doute plaire à des pré-ados n’ayant pas encore lu beaucoup de policiers jeunesse, mais c’est à peu près tout.
"The mystery of the clockwork sparrow" (Katherine Woodfine)
Son père militaire étant mort durant la guerre des Boers, Sophie Taylor, 14 ans, se retrouve à la rue et obligée de chercher un emploi pour subsister à ses besoins. Elle a la chance de décrocher un poste de vendeuse chez Sinclair’s, fabuleux grand magasin qui doit ouvrir ses portes prochainement. Là, elle se fait rapidement des ennemies parmi ses collègues, mais aussi des amis en la personne de Lilian Rose, mannequin et apprentie comédienne, et Billy le jeune porteur maladroit. Mais la veille de l’ouverture, un vol est commis chez Sinclair’s, et à cause d’un malheureux concours de circonstances, c’est sur Sophie que se portent les soupçons de la police et de ses employeurs. Pour laver son nom et conserver son travail, la jeune fille n’a d’autre choix que de se mettre elle-même à la recherche du coupable…