Aujourd’hui, nous quittons l’appartement un peu avant 10h et remontons à pied l’avenue Andrassy Ut. Exceptionnellement, nous nous arrêtons pour petit-déjeuner dans un café bio sympa, l’Ecocafé. Bonne idée, car la distance à pied est beaucoup plus grande qu’il n’y paraissait sur mon plan.



Vus de l’extérieur, les bains Széchenyi Furdo sont superbes. A l’intérieur, nous déchantons assez vite. Un bon tiers de l’établissement est en travaux, et il nous faut 45 PUTAINS DE MINUTES pour trouver l’unique guichet de location de serviettes encore ouvert… et nous apercevoir que nous n’avons pas assez d’argent liquide pour en prendre deux. Entre-temps, nous avons demandé notre chemin à une demi-douzaine d’employés dont aucun ne parlait correctement anglais, et qui nous ont tous indiqué quelque chose de différent. Si l’entrée n’était pas si chère, j’aurais fait demi-tour avant même de tremper le moindre orteil dans l’eau. Ce qui aurait probablement été une bonne idée pour les orteils en question, car le sol est atrocement sale et nous n’avons pas apporté de claquettes de piscine (ni vu de possibilité d’en louer).
J’ajoute qu’après avoir enfilé mon maillot, je me suis rendu compte que le lycra avait complètement craqué dans le dos, si bien qu’au niveau de mon postérieur, il ne tient plus que par une trame pas franchement couvrante. Mais honnêtement, je m’en fous, je doute fort que quiconque se préoccupe davantage de mon séant que du sien. Par contre, quand après avoir arpenté l’établissement quatre ou cinq fois dans tous les sens, nous nous trouvons enfin équipés et en vue des bassins extérieurs – à ce stade, plus d’une heure s’est écoulée depuis notre arrivée sur les lieux -, et que Chouchou m’annonce soudain: « J’ai un TOC, je ne sais plus si j’ai bien fermé mon casier, il faut que j’y retourne », j’hésite entre l’étrangler et m’asseoir par terre en sanglotant de désespoir.

Nous faisons trempette dans le seul des deux bassins extérieurs en service. Il est bondé de monde, on se croirait comme des sardines dans une boîte. Pas moyen de faire un mouvement sans heurter quelqu’un. Malgré ça et puisque nous sommes arrivés jusqu’ici, nous nous dépêchons d’écouler les 27 photos de notre appareil étanche jetable. Je n’ose pas mettre la tête sous l’eau (hors de question que je doive me laver les cheveux avant de sortir d’ici); du coup, nous opérons au jugé complet, et je sens que nous allons nous retrouver avec un tas de clichés flous et/ou mal cadrés de nos pieds. Ou des pieds de nos nombreux voisins, d’ailleurs.
Nous pataugeons quelques minutes là, puis dans un des bassins intérieurs un peu plus chaud, dont l’eau a une jolie couleur d’urine boueuse et une légère odeur d’oeuf pourri, avant de nous replier dans le sauna également bondé. Quand je veux sortir, les énergumènes assis sur le banc du bas refusent de se lever pour me laisser descendre. Vu la hauteur et l’absence de prise, je dois sauter sur le carrelage trempé. Je manque m’étaler ou me péter une cheville, mais heureusement, j’arrive à me rétablir sans trop de dommages bien qu’assez peu dignement. Fuyons cet endroit maudit.


Il faut croire que ça n’est pas notre journée. Le musée des transports, que nous comptions visiter dans la foulée, est fermé pour rénovations, et il nous manque 20 forints (environ 3 cents d’euros!) en cash pour déjeuner à la ravissante buvette du parc Varosliget. Je ne suis pas contente du tout.
Nous prenons le métro jusque vers le bas de Kiraly Utca. Je retournerais bien au Blue Bird Café, mais là encore, nous jouons de malchance: la terrasse est en travaux et ça fait un potin d’enfer. Je retire du cash, une somme calculée au plus juste pour payer les deux escape games qui nous restent, et nous atterrissons dans un café bio sans intérêt où je mange un sandwich minuscule qui me laisse un peu sur ma faim. Puis nous nous dirigeons à pied vers Escaper et, comme nous passons devant la boutique In Situ que j’avais repérée sur internet, j’entre m’acheter un carnet d’un créateur local.

Heureusement, à partir de là, cette journée pourrie redresse la barre. L’escape game Safe House est fabuleux; en termes de jeu pur, le meilleur que nous avons fait jusqu’ici (même si l’Alice au Pays des Merveilles de Leavin’ Room, à Paris, conserve le titre de la salle avec la plus belle déco). Nous sommes les survivants d’une apocalypse virale qui viennent juste d’apprendre l’existence de la Fédération Terrienne et arrivent dans un de ses refuges. Hélas, nous sommes loin d’être sauvés pour autant! Le truc génial, c’est que nous partons avec 35 minutes seulement (temps calculé en fonction du nombre de joueurs), mais que nous pouvons trouver des éléments qui nous permettront de rallonger le chrono. Ainsi, nous devons jouer sur deux tableaux en parallèle: d’un côté, fouiller pour gagner du temps, et de l’autre, résoudre les énigmes pour sortir du refuge avant la fin du chrono. L’histoire n’est pas du tout linéaire, ce que j’apprécie beaucoup, et son créateur Peter a conçu un tas de mécanismes ingénieux et de puzzles très imaginatifs. C’est à la fois hyper stressant et super bien foutu. Nous nous amusons comme des fous et, malgré un petit cafouillage final, nous sortons en 70′ 06″ sur les 75 minutes possibles au maximum. Une expérience géniale.





Nous allons nous calmer dans un salon de thé recommandé par la GM de Mind Crime hier: le Rengeteg Romcafé, assez loin de toute attraction touristique pour qu’on ne risque guère de tomber dessus par hasard. Je kiffe la décoration super chargée: vieux ours en peluche, bouquets de fleurs séchées, collection de bois flotté encadrée sur des murs rouge foncé. Je kiffe un peu moins l’absence de gâteaux et le fait que le thé soit du Clipper, une marque que je n’apprécie pas. Je sirote quand même un Earl Grey en admirant ce qui m’entoure quand mon regard se pose sur les fabuleux chocolats chauds aromatisés de la table voisine. J’en commande un à la fraise, avec du chocolat à 50% de cacao (on peut choisir la teneur, depuis 34% pour le chocolat au lait jusqu’à 80% pour le chocolat le plus noir). Il est si épais que je dois le manger à la cuillère au lieu de le boire, mais quel régal!
Nous rentrons en métro. Dans le Prima voisin de l’appartement, nous achetons de quoi pique-niquer ce soir et petit-déjeuner demain. N’ayant pas trouvé de soupe, nous pourrons jusqu’au Spar situé un peu plus loin, qui n’en a pas non plus (par contre, si quelqu’un veut du jus de chou vert, c’est possible!). Je me rabats sur une mystérieuse purée verte surgelée. Une recherche Google m’apprend qu’il s’agit en réalité d’une soupe à l’oseille que je déteste. Un dernier petit fail pour boucler cette journée hyper-contrastée.
J'ai hâte d'avoir ton impression globale de la ville et de ton séjour. Je ne te sens pas très emballée, mais je me trompe peut-être.
Cette ville m'attirait beaucoup mais ce que tu en racontes ne me donne pas spécialement l'eau à la bouche.
J'adore tes récits de voyage, toujours vivants et drôles!
Nous avions eu exactement la même impression en arrivant dans le hall des bains Széchnyi. Et en jetant un coup d'oeil par la fenêtre, nous avions pu voir que les bains extérieurs étaient horriblement surpeuplés (c'était en plein mois d'août, imagine!)… Du coup nous avions renoncé à entrer. Quelle bonne intuition!
J'ai adoré Budapest où je suis allée 3 fois. Y compris les bains. Les lieux changent, dommage. Par contre, je ne comprends pas l'intérêt des escape games et encore moins dans un pays étranger qu'on est venu visiter. Mais les goûts et les couleurs…
Fatima
Nous sommes allés à Budapest en partie parce que c'est la capitale européenne des escape games, que nous adorons! Chacun va chercher des choses différentes en voyageant. Certains ne concevraient pas, par exemple, de venir à Budapest sans visite la basilique Saint-Etienne ou le Parlement, qui ne nous intéressaient absolument pas…
Elle fait peur ton experience aux bains ^^
Par contre, plus je te lis au sujet des escape games, plus j'ai envie de me lancer 😀
Et encore, j'ai dû oublier des détails! 😀
Si tu veux tester un escape game, Chouchou et moi cherchons des coéquipiers pour faire les salles d'Escape Hunt à Bruxelles (ambiance XIXème siècle)!
Ah oui, je suis intéressée 😀
Vous avez déjà une date prévue? Il vous faut combien de coéquipiers?
Ah ben, je comprends qu'ils soient forts en "escape" games ;-). Tant mieux pour vous ! 🙂
J'aime beaucoup ton style, tu me fais rire.
J'avoue ne pas être une grande fan des villes des pays de l'Est, que je trouve bien surévaluées. Budapest ne me tentait pas, je reste sur cette impression, très "brolatique" toussa. Bon, après c'est une histoire de goût.
Aline
Ca c'est clair, les voyages – choisir sa destination et ce qu'on va y faire – c'est très personnel! J'adore les pays scandinaves et je connais plein de gens que ça n'attire pas du tout, le côté un peu lisse et tout bien rangé… Mais c'est tant mieux, sinon, on se masserait tous aux mêmes endroits et ce serait l'horreur!
y'a des jours comme ça on ferait mieux de rester couché hein, quand ça veut pas ça veut pas 😉
bizzz
J'adore l'Islande, j'y ai été 6 fois ;-).
Aline
Pas de date prévue non, ce sera selon les disponibilités de chacun. A partir d'une personne en plus de nous c'est bon, mais deux serait idéal.
IL y a un musée des transports qui vient d'ouvrir à Bruxelles non ? sinon celui de Lucerne en Suisse est très bien et le site de la ville est superbe
J'ai réalisé hier que je partais à Budapest vendredi prochain! J'ai réservé les billets il y a des mois et avec tout ce qui se passe dans ma vie en ce moment… Bref!
Les bains ce n'est pas ce qui nous attire à Budapest, j'étais curieuse d'avoir ton avis et tu m'as convaincue! Je ne testerai jamais ce truc! On n'avait déjà pas envie de tester les sources japonaises pourtant plus intimistes mais là!
Les escapes games me tentent vraiment et j'ai peur de regretter de ne pas en faire une à Budapest du coup. Je vais en parler avec Lgqmp!
Y'en a de très bien à Paris aussi, mais l'avantage à Budapest c'est que c'est vraiment bon marché, surtout si tu n'es que deux.