[BUDAPEST] Ethnologie et esprit criminel

Décollage tardif ce matin: il faut dire que nous avons traîné au lit jusqu’à 10h passées! Du coup, la première chose que nous faisons en sortant vers 11h30, c’est déjeuner au resto végétarien tout proche recommandé par la proprio de l’appart’. Le Napos Oldal est un endroit très chaleureux, où nous nous bourrons de bonnes choses pour une misère. Je note tout de même qu’ici aussi, la tendance veut qu’on mette de la panure frite autour d’à peu près tout. Comme quoi, le végétarisme, ce n’est pas DU TOUT un moyen de maigrir. 

Nous nous rendons au musée de l’ethnologie situé derrière la grosse meringue néo-classique du Parlement. L’exposition permanente, dédiée à la culture hongroise depuis le XVIIIème siècle, me frappe surtout par l’extrême beauté et le raffinement des textiles brodés. Les tenus folkloriques, dont je ne suis pas du tout fan en principe, sont juste sublimes (mais hélas, difficiles à photographier correctement à l’intérieur de leur vitrine).

L’exposition temporaire, consacrée aux lauréats du prix World Press Photo, change radicalement de registre. Les clichés sont bien entendu magnifiques, mais beaucoup d’entre eux montrent une souffrance que je trouve très, très dure à encaisser. La série sur la jeune femme pauvre qui meurt du Sida. Les victimes du virus Ebola. Les restes de l’avion de Malaysian Airlines avec des cadavres pas toujours entiers encore ceinturés à leur siège. Les pauvres souvenirs qui restent des adolescentes enlevées par Boko Haram. Les bateaux pleins de réfugiés syriens. Le pire, c’est la galerie où sont rassemblées les photos de tous les grands vainqueurs depuis la création du prix. Certaines me sont très familières – la fillette brûlée au napalm qui court dans la rue, notamment -, d’autres m’horrifient sans que je puisse les remettre dans leur contexte en l’absence d’explications en anglais. Je ressors de là assez choquée. 

Nous arrivons en avance à notre premier escape game hongrois: le Mind Crime. La salle est basée sur le même concept que le film « Inception »: nous sommes dans l’esprit d’un criminel et nous devons fouiller ses souvenirs, qui remontent le cours de sa vie, pour trouver le numéro et le code d’accès de son compte bancaire. La déco est peu recherchée dans la première pièce, et la deuxième est quasiment plongée dans le noir, mais nous adorons la troisième pour son efficacité visuelle. Bien qu’assez originales, les énigmes nous paraissent faciles, et nous finissons en 51’32 » avec très peu d’aide de la GM. Tout ça pour 6 000 forints, soit une vingtaine d’euros à deux. On est loin des prix des escape games français (généralement, une centaine d’euros la partie quel que soit le nombre de joueurs). Ca vaut vraiment le coup de se faire plaisir! 
Nous repassons à l’appart’ tout proche pour que Chouchou puisse appeler une cliente au calme. Puis nous repartons en quête d’un bar sympa avec wifi. Le Instant à thème « forêt enchantée », qui semblait si prometteur dans notre guide, nous rebute tous les deux instantanément, et nous finissons comme l’avant-veille chez Frappans dans Kiraly Utca. Au lieu d’un cocktail, vu qu’il est tôt et que j’ai un début de migraine, je prends une limonade maison délicieuse et partage un somloi avec Chouchou: sponge cake + noix + raisins secs + rhum + sauce chocolat + chantilly = MIAM! Nous surfons un moment puis dînons de bonne heure de monstrueux plats de pâtes. 
De retour à l’appart’, je contacte Romain, le GM de l’escape game de Toulouse que nous avons fait cet été, pour lui demander de nous recommander une troisième salle à faire avant notre départ. Il me répond tout de suite, et sur son conseil, je réserve pour vendredi matin la « Cathedral » de Mystique Room, qui se trouve à cent mètres de la Mind Crime donc pas loin de chez nous non plus. Je suis ravie! 

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3 réflexions sur “[BUDAPEST] Ethnologie et esprit criminel”

  1. Quel musée magnifique ! Il y en a un du même genre à Innsbruck que j'ai adoré (d'ailleurs pour un petit week-end prolongé je te recommande la ville si tu ne la connais pas)

  2. Alors niveau art moderne ce n'est pas mon truc donc je ne vois pas quoi te recommander, mais les immeubles de toutes les couleurs, les peintures sur certains d'entre eux, et les montagnes tout autour valent le voyage (et le café à la crème et au Grand Marnier, tu ne sais pas ce que tu perds !)

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