Je glisse mon marque-page à la fin du chapitre, referme mon livre et le range dans ma table de chevet, puis tends la main pour éteindre la lampe.
Près de moi, mon amoureux dort déjà, tout nu sur les draps. Il a toujours trop chaud. Je me colle doucement à lui, mon ventre moulé contre ses fesses, un pied crocheté par-dessus son mollet. Il remue vaguement les orteils pour me faire signe depuis le rivage du demi-sommeil.
Je pose un baiser dans sa nuque, là où les poils forment un coeur dont je ne me lasse jamais, avant de caler ma joue contre ses omoplates.
J’écoute mon souffle se faire plus profond et se synchroniser aux battements de mon coeur qui ralentissent peu à peu.
Je sens l’air sur ma peau légèrement moite.
Des pensées parasites tentent de m’assaillir; je les laisse passer sans réagir, tel un rocher immobile au milieu d’un torrent.
Je refuse le tumulte intérieur.
J’inspire… J’expire…
J’habite mon corps, un point c’est tout.
Je suis ici et maintenant.
Vivante.
En paix.
Je suis ton blog depuis environ un an, je ne suis pas quelqu'un qui commente beaucoup mais là… Touchée. Si bien écrit, et si vrai. Merci.
Merci Marion 🙂
Absolument superbe 🙂 merci…