
Difficile de raconter ce roman qui ne possède pas d’intrigue à proprement parler. Le passé et le présent s’y emmêlent pour reconstituer la trajectoire des différents protagonistes, dont la plupart sont liés à la représentation théâtrale sur laquelle s’ouvre « Station Eleven » – une soirée ordinaire en apparence, mais qui sera la dernière de la civilisation telle que nous la connaissons. D’un côté, une ère de confort absolu pour les Américains qui mènent des existences passablement vides; de l’autre, une ère de dénuement et de danger qui engendre pourtant des scènes d’une beauté étrange autant que poignante. Et à travers tout cela, une question sous-jacente: qu’est-ce qui, dans la civilisation, vaut la peine d’être préservé? Qu’est-ce qui justifie le combat pour la survie de l’individu et de la race humaine? J’ai été agréablement surprise par la profondeur de sentiments et la puissance d’évocation dont parvient à faire montre la très jeune auteure. Mélange de pragmatisme brutal et de poésie surréaliste, « Station Eleven » fait partie de ces oeuvres capables de hanter ses lecteurs très longtemps.
Ce roman n’a pas encore été traduit en français, mais vu le succès qu’il a remporté sur le marché anglophone, j’imagine que ça ne tardera pas!
Sauf exception, les commentaires sont désactivés. Si vous voulez poursuivre la conversation, je vous invite à le faire sur la page Facebook du blog.
Alors je te recommande Dernière nuit à Montréal, disponible chez Rivages Noir, superbe roman noir…
J'étais justement en train de lorgner dessus 🙂