Puis nous nous sommes engagés dans la rua de Miguel Bombarda, repaire des jeunes créateurs locaux, afin de gagner le site de la suivante. Et là, surprise: dans la partie que nous n’avions pas encore explorée les jours précédents, nous sommes tombés sur un salon de thé ouvert. Nous avons pensé qu’une petite pause rafraîchissement ne nous ferait pas de mal, et franchi la porte sans nous douter de ce qui nous attendait à l’intérieur.
Nous sommes ressortis dans une cour fermée, envahie par les plantes et baignée de soleil. Un oranger trônait au bord d’une terrasse couverte; des poufs entouraient des tables basses dont l’une était occupée par un couple et ses trois petits garçons; quelques chardonnerets sautillaient partout sous le regard impassible de deux statues de Bouddha; des haut-parleurs diffusaient une musique lounge surprenante. Un véritable enchantement.
La carte comportait plus de 300 thés, parmi lesquels j’ai reconnu des mélanges Theodor et Tekoe ainsi que certains crus du Palais des Thés. Les 8 trésors de Shaolin, que j’avais choisis initialement, étaient en rupture de stock; j’ai donc opté pour un Lu Shan (thé vert chinois réputé, que je n’avais encore jamais goûté) tandis que sur mon conseil, Chouchou commandait un Tamaryokucha Impérial (thé vert japonais un peu herbacé, très fin).
Après ça, comme nous avions à peine grignoté aux environs de midi et que nous avions vraiment envie de nous attarder, nous nous sommes laissé tenter par un menu lunch à 6€ composé d’une délicieuse soupe de légumes parfumée aux épices, ainsi que de calmars en sauce ou de poulet grillé. Si j’avais eu de quoi lire dans mon sac, je pense que j’aurais renoncé à la suite de la balade de geocaching et que nous serions restés là jusqu’à l’heure de la fermeture. Deux moments parfaits en deux jours – je peux vous dire qu’on s’est sentis drôlement gâtés…