J’ai attaqué le niveau 2 du 30 Day Shred hier. C’était… horrible.
Ce matin, je me suis pesée malgré ma résolution de ne pas le faire avant la fin du programme. Ca m’apprendra: je n’avais toujours pas perdu le moindre gramme.
Du coup, ce midi, je n’étais pas du tout motivée pour retourner me faire massacrer par Jillian et ses « two best girls ». Souffrir autant pour zéro résultat?
Puis je me suis dit que onze jours, c’était un peu court pour juger. Que si je persistais et faisais toutes les séances, il allait forcément se passer quelque chose. Et que si l’aiguille de la balance n’était toujours pas descendue d’ici la fin du programme, je pourrais toujours aller voir mon généraliste pour explorer la piste d’un éventuel dysfonctionnement thyrroïdien. Mais qu’en attendant, envie ou pas, courbatures ou pas, j’allais bouger mes fesses.
C’est un peu la tentative de la dernière chance pour moi. Je n’ai jamais été mince, mais si je continue à ce rythme, je vais devenir carrément obèse malgré mon alimentation ultra saine. Or, je n’ai pas envie d’être une grosse dame. Je n’ai pas envie d’être gênée à l’idée de me mettre toute nue devant mon amoureux. Je n’ai pas envie de ne plus supporter qu’on me prenne en photo à cause de mes mentons surnuméraires. Je n’ai pas envie de ne plus pouvoir m’habiller comme j’aime (et, accessoirement, de devoir refaire toute ma garde-robe). Je n’ai pas envie de ressembler encore plus à ma mère que maintenant. Je n’ai pas envie de me bousiller les articulations en leur faisant porter une trop grosse surcharge, et pas envie non plus d’aggraver mon risque de choper un cancer hormono-dépendant ou de faire un accident cardio-vasculaire.
Je ne cherche pas à obtenir une silhouette filiforme, mais je veux redescendre à un poids où je suis modérément dodue et où je peux me stabiliser sans privations. Je veux récupérer une taille bien marquée et des bras qui ne ressemblent pas à des ailes de chauve-souris. Je sais que je n’y arriverai pas sans une activité physique régulière. Et de toutes les possibilités que j’ai testées jusqu’ici, les vidéos de Jillian sont de très loin ce qui me convient le mieux. Je peux les faire à la maison, sans personne autour de moi et à l’heure de mon choix. Il en existe un assez grand nombre pour que je puisse, après la fin du 30 Day Shred, les alterner sans m’ennuyer. C’est super intense mais court, donc l’excuse « je n’ai pas le temps » ne tient pas. Et je trouve le style de coaching vraiment stimulant (lire: « j’ai un petit crush sur Jillian ♥︎ »).
Alors ce midi, j’ai quand même fait ma séance, et ça ne s’est pas si mal passé. J’ai dosé mes efforts, exécuté au niveau débutant les exercices les plus difficiles, sauté pas très haut et plié pas très bas, mais j’ai tenu jusqu’à la fin. Et juste après, j’étais super fière: j’avais l’impression que si j’avais réussi ça, je pouvais réussir quasiment n’importe quoi, dans n’importe quel domaine.
Même à l’époque où je faisais vingt heures de sport par semaine (plusieurs types de danse et d’arts martiaux), je n’ai jamais été particulièrement athlétique. Je ne pratiquais pas ces activités dans le but de me bouger, juste parce qu’elles me plaisaient en elles-mêmes. Et je me débrouillais bien, mais rien de remarquable. Mon corps, je l’ai toujours considéré comme un bagage un peu encombrant; je rêvais d’être juste un cerveau dans un bocal, avec peut-être quelques récepteurs sensoriels et basta. C’est sans doute la première fois de ma vie que j’entrevois qu’il pourrait être autre chose – une source de force mentale. Si je peux triompher de mes limitations physiques, le truc qui me pourrit le plus la vie depuis toujours, il n’est pas interdit de penser que je pourrais aussi triompher de mes angoisses, de mes blocages, de mes démons. C’est encore un peu vague dans ma tête et difficile à expliquer, mais je crois que je touche du doigt quelque chose de nouveau pour moi, quelque chose d’assez excitant pour que je n’aie pas envie de le lâcher.
Cette fois, l’échec n’est pas une option.
Il n'y a pas que les grammes sur la machine qui rentrent en ligne de compte : la masse musculaire ça pèse. Si tu gagnes en tonus et en "viande", ça pèse. Donc oui, je suis certaine que c'est trop tôt. Et puis je t'admire du fin fond de ma séance molle de Pilates même pas vraiment hebdomadaire. Go go go gadgeto abdos ! (moi j'en ai toujours pas :-D)
Jusqu'à l'âge canonique de 36 ans, je n'étais pas sportive pour deux sous, à part un peu d'aquagym de temps à autre et des déplacements boulot-maison à vélo. je ne faisais rien de suivi.
Et puis un jour j'ai découvert le système, art martial russe. C'est un copain de longue date qui m'a convaincu d'essayer.
Et là presque la révélation. Cela va faire 2 ans et demi que je pratique et ça a vraiment chenet ma vie, on travaille sur le dépassement physique, mais pas uniquement; la gestion de la peur ( ou des peurs ) est au coeur de cet art martial. Et ça m'ouvre des perspective extraordinaires..
Tu es certainement en train de remplacer le muscle par le gras, sachant que le muscle pèse plus lourd que la graisse. Pour vraiment pouvoir "quantifier" les résultats, mieux vaut privilégier le mètre de couturier – remplacer donc la séance de "pesage" hebdomadaire par une séance bi-mensuelle de "mesurage" (bras, jambes, taille, etc…). Ne pas négliger non plus la fameuse rétention d'eau, cette plaie typiquement féminine que le sport à lui seul ne peut pas éradiquer… Courage et bravo en tout cas.
Tout en sachant que c'est pendant la phase de récupération que la masse musculaire se construit, et qu'il vaut donc mieux un repos de min 48h entre deux séances intensives (pour plus d'efficacité, mais aussi réduire les risques de blessure et d'épuisement). Mais c'est sûr, les résultats prennent plus de temps à se sentir que les courbatures…
Autre phénomène intéressant: le muscle gonfle légèrement (c'est très temporaire) sous l'effet de l'inflammation générée par le stress inhabituel de l'entraînement. Donc graisse remplacée par muscle + muscles pleins de flotte = on peut même prendre du poids les premiers temps d'une remise en activité. Dur, hein. 🙂
Je me suis inscrite au "challenge bikini body" sur instagram, j'en suis à la 3e semaine, je ne crois pas que sans toutes les autres tarées à faire la même chose j'aurais le courage de m'y mettre en rentrant le soir.
Good luck 🙂
Nekkonezumi: la différence entre toi et moi, c'est que ta jolie silhouette peut fort bien se passer de sport!
Stéphanie: je discute sur FB avec l'amie qui l'a fait avant moi et qui continue avec d'autres vidéos de la même coach, ça me motive!
Toutes: merci pour les encouragements 🙂
Re-bravo 🙂
Le fait que tu sentes un truc pas encore très précis qui passe par le corps comme voie pour la résolution de choses qui se passent ailleurs me parle. Cela fait un ou deux ans qu'épisodiquement, je sens cette possibilité. Elle peut paraître complètement banale à certains qui l'on découvert depuis longtemps mais pour moi, qui fonctionne en "problème => réflexion => résolution", c'est une révolution. Je ne souhaites pas trop la mettre en mots, pour ne pas en faire trop une réflexion.
Vu comme j'aime tout disséquer, ça me paraît un peu foutu d'avance 😀 Mais en travaillant à atténuer mes angoisses, je m'étais déjà rendu compte que le corps et l'esprit, au final, c'est la même chose, ou en tout cas, qu'il est toujours possible de passer par l'un pour influer sur l'autre. Ca a été une grosse révélation pour moi.
J'admire ta motivation! j'essaye de faire pareil avec mon yoga tous les jours. Moi aussi j'ai un crush mais pour Adrienne ma prof de Yoga sur youtube!
J'ai toute ma vie été un cerveau sans corps, mon corps n'entrait pas dans l'équation et je n'ai jamais fait de sport… Et depuis quatre mois, je vais à la salle, je suis quatre cours et j'y vais au moins un jour de plus pour faire le tour des machines. Je croyais que je détestais ça, mes seuls souvenirs de sport étant de mauvais souvenirs d'enfance, aujourd'hui, si je ne peux pas aller me défouler, je déprime un peu… J'ai 46 ans, je suis cafie de problèmes de santé et obligée de prendre des corticoïdes à haute dose, je ne veux pas être une vieille dondon. Failure is not an option either.
Je ne trouve pas choquant tu tu n'aies pas encore perdu de poids, parce que ce n'est pas un processus linéaire. Sinon, le programme ne durerait pas 30 jours, mais aurait des options de type : – 2 kg au bout de 10 jours, moins 4 au bout de 20 et moins 6 à la fin.
Avec une activité physique beaucoup moins intense (je t'admire de suivre Jillian !), j'ai mis presque un an à perdre 6 kilos et pendant les 6 premiers mois, je n'avais perdu que 1 ou 2 kilos, malgré la marche et le yoga. Puis, d'un coup, les kilos sont partis et (je croise les doigts…) ne sont jamais revenus 😉
Bon courage !
Coucou, je voulais réagir à ton commentaire parce que je suis passer par le même chemin que toi, en un peut plus d'un an j'ai perdu 25 kilo, ça m'a prit du jour au lendemain j'en avait juste marre d'être grosse, de ne pas ou prendre peu de photo avec mes amies / famille parce que aucune me convenait, marre de me sentir juger a chaque fois que je sortais et j'ai réussit et j'en suis fière maintenant surtout quand je revoit des personnes que je n'ai pas vu depuis longtemps qui me dise " Oh t'a trop changer ". D'avoir perdu tous se poids m'a fait beaucoup prendre confiance en moi et maintenant je me sens bien… certe ça à prit du temps et il y'a eu des périodes ou mon poids stagné et ou je perdais espoir mais au final maintenant mon corps me convient même si je fait toujours un peu de sport parce que je me sens bien après en avoir fait. donc voila voila bisous et ne perd pas courage 🙂
http://prettydiaryblog.wordpress.com
Mon beau-frère est allé consulter pour le même type d'inquiétude que les v^tres : pourquoi je garde le même poids alors que je mange vachement plus sainement qu'avant ? La toubib lui a fait faire des analyses pour le syndrome métabolique (en fait c'était bon) et conseillé d'arrêter le sucre. Plus d'aliments avec sucres ajoutés, ou en tout cas pas plus d'une fois par semaine. Je crois qu'il a perdu 3 kg en un mois et 1 kg le mois suivant, à niveau d'activité égal et reste de l'alimentation pareil aussi.
Comme je cuisine tout moi-même et n'aime pas particulièrement le sucré, je doute que le problème vienne de là 🙂 Mais les sucres ajoutés, clairement, c'est le mal!
Le problème, c'est que la "sagesse populaire" nous dit que ce qui est "mal", c'est le sucre type saccharose, mais on oublie complètement les sucres lents, considérés comme bons pour la santé. J'ai suivi un temps les recommandations du guide alimentaire canadien et ai perdu un petit peu de poids après avoir baissé ma consommation de pâtes (ah, les origines italiennes…), mais j'étais tout de même encore nettement en surpoids et j'avais déjà quasi supprimé les graisses. Je n'ai vraiment perdu du poids qu'après avoir supprimé tous les produits céréaliers et sucres ajoutés de mon alimentation (et je me maintiens à un poids qui me satisfais à, disons, 2kg près, alors que je fais trop peu de sport).
Skuld
Bravo pour ta persévérance, c'est comme ça que l'on obtient des résultats.
Comme il a été dit, c'est normal que tu ne voies pas encore les résultats. Et ton poids n'est probablement pas un bon indicateur. Perso, au bout de 6 mois de reprise de sport, je n'avais perdu que 2 kg, mais ma silhouette s'était beaucoup améliorée. C'est ça qui compte !
Et tu commences déjà à sentir les autres bénéfices d'une activité physique : prise de conscience du corps, sensation de maîtrise de soi, etc. Plus tu avanceras, plus ce sera un plaisir et non une corvée. Accroche-toi !
« C'est sans doute la première fois de ma vie que j'entrevois qu'il pourrait être autre chose – une source de force mentale. Si je peux triompher de mes limitations physiques, le truc qui me pourrit le plus la vie depuis toujours, il n'est pas interdit de penser que je pourrais aussi triompher de mes angoisses, de mes blocages, de mes démons. » Ce passage est si poignant, je vois exactement ce que tu veux dire !
J'ai démarré la course à pieds il y a 6 mois et 6 jours exactement. Sans parler des améliorations que ce sport a apporté à mon bilan sanguin, ma tension, et (très légèrement) à ma silhouette, ce qui compte le plus pour moi c'est de ressentir ENFIN que mon corps m'appartient, qu'avec de la discipline et des efforts je peux atteindre mes objectifs. Mes angoisses ont diminué et je n'ai pas fait une seule crise de panique depuis que je cours. Lorsque je chausse mes baskets, j'ai enfin l'occasion de me concentrer sur mes performances, plutôt que de me laisser envahir par mille pensées négatives.
Je recommande vivement à toute personne intéressée les podcats gratuits "Couch to 5K" proposés par le NHS britannique. 9 semaines pour s'y mettre en douceur, en alternant marche et course. C'est absolument génial ! Bon courage
Ton témoignage est très touchant, tu l'écris très bien. Courage à toi !