Réveillée presque une heure avant que le réveil ne sonne, je commence à prendre le rythme! Aujourd’hui, j’attaque le chapitre le plus long et le plus oppressant du bouquin. Je m’interromps à la fin de chaque paragraphe pour respirer et faire un reset mental; du coup, j’avance à une allure d’escargot. Le facteur apporte les bottines Schmoove à étoiles qui ne devaient arriver que demain, elles sont jolies mais vraiment très plates, avec un cuir assez rigide dont je crains que le rebord ne me blesse la cheville; je vais donc les renvoyer. A la place, j’envisage des merveilles rouges de chez Wonders. Shootée à l’Earl Grey vert, je réussis à boucler ma rude journée avec dix minutes d’avance et file me préparer pour sortir avec Chouchou. Ca ne circule pas du tout dans le centre; le 38 avance à une allure d’escargot et finit par nous larguer quelques centaines de mètres avant son terminus. Comme d’habitude, les tarifs internationaux de BePost me donnent envie d’aller me pendre. Consolons-nous en achetant quelques biscuits de La Cure Gourmande pour demain, et en renouvelant les stocks de You Zi Hua Cha et de thé blanc au jasmin au Nong Cha. « Je vous fais goûter un thé rouge à la rose? » propose aimablement le vendeur. Euh, non, merci, je préfère pas. Cette année, le sapin de la Grand-Place est nettement plus classique que celui de l’an dernier, et nettement moins suggestif que celui de la Place Vendôme mi-octobre. De manière générale, je trouve tout moins décoré et moins joli, mais ça fera des économies d’énergie. Ah, l’horrible odeur du vin chaud, le parfum écoeurant des sucreries mélangé aux relents de charcutaille et de fromage, les produits artisanaux moches et inutiles – vivent les marchés de Noël! Je ne peux même pas monter dans la grande roue (il fait trop froid) ni m’offrir une crêpe géante, mon péché mignon (il y a beaucoup trop de queue au stand). La balade reste néanmoins agréable en ce jeudi soir où il n’y a pas encore trop de monde. Les mains gelées d’avoir tenu nos appareils photo, nous nous réfugions chez l’Archiduc. Posé sur le piano, un énorme bouquet de lys dispute visiblement aux cahots du 38 et aux remugles boustifailliens l’honneur de me filer la plus grosse nausée de la journée. Quant aux cocktails… Ils sont aussi chers que ceux de l’hôtel Le Berger, mais trois fois plus petits et dix fois moins bons, servis avec un mini-bol de chips industrielles plutôt que de délicieuses bouchées maison. Chouchou, pourtant très peu difficile en matière de nourriture et de boisson, commente en rigolant que son Virgin Mary est le jus de tomate le plus dégueulasse qui a jamais franchi ses lèvres. Nous ne nous attardons pas. Il est déjà 19h passées, mais en raison d’un événement privé qui a lieu à l’étage, Brüsel est toujours ouvert, youhou! Et je ne résiste pas à trois bédés très alléchantes, non plus qu’à une figurine de licorne cosmique. A la station Arts-Lois, une chanteuse massacre « Lipstick polychrome » avec conviction. Nous dînons tardivement des super spaghetti à la Norma de Chouchou devant le pilote de « Transparent ». Je ne raffole pas de la manière de filmer façon 70’s, mais tout le reste me paraît assez bien pour que j’aie envie de continuer. Maintenant, résister à l’envie de me faire une tasse de thé au jasmin qui risquerait de m’empêcher de dormir…
4 réflexions sur “Le jeudi où on va se promener en ville pour admirer les lumières de Noël”
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C'est bon, pour le calendrier de Flow ?
J'aurais aimé avoir eu la sagesse de renvoyer mes Docs en me rendant compte qu'elles n'étaient pas assez hautes pour moi.
Sinon, c'est possible d'avoir un budget normal chez La Cure Gourmande sans être affamé après ?
Je me réjouis d'avoir ton avis sur Transparent.
Shermane: oui, j'ai fini par réussir à le commander, j'ai hâte de le recevoir!
La Cure Gourmande, c'est pas pour se nourrir. Les biscuits reviennent à un gros euro pièce, donc oui, c'est cher, mais juste deux au goûter avec un thé, je trouve ça divin (alors que globalement, les biscuits, bof).
Ah oui, je n'avais pas vu les choses comme ça, on était morts de faim et à l'extérieur, forcément…