Ce billet traditionnel ne présentera sans doute aucun intérêt pour les gens qui me suivent depuis longtemps. J’ai failli le laisser en brouillon, puis je me suis dit que ça ferait un petit récapitulatif pour les nouveaux lecteurs!
Janvier: C’est assez bizarre d’avoir Chouchou à la maison dans la journée. La visite annuelle chez la gynéco se passe bien mieux que la fois précédente. Fin du plaid en laine de mouton pour lequel j’ai eu tant de mal à me procurer le bon nombre de pelotes. Ravie par ma nouvelle table basse, mais inquiète à cause de l’affaissement de ma mezzanine. « The first fifteen lives of Harry August »: je ne m’étais pas autant pris la tête sur une traduction depuis les Chroniques de Covenant. 83€ pour une couleur sans coupe ni brushing, ça ne va plus être possible – adieu Wakko.
Février: Ma cohérence cardiaque est excellente. Je déteste devoir me taire pour éviter de déclencher une nouvelle apocalypse nucléaire. Ma mère sauve sa voisine en pleine tentative de suicide. Je parraine un hippopotame nain sur le site du Cerza. Après tant d’années, je rencontre enfin Lola Lafon et peux lui dire combien son premier roman a compté pour moi.
Mars: Le père de David décède dans son sommeil. Dès le 9, on frôle les 20° à Bruxelles. Beaucoup de tension entre Chouchou et moi: il ne bosse pas mais est toujours occupé ailleurs, et par manque de sous ou de temps, on ne fait plus rien ensemble. Un peu déçue par le Veronica Mars Movie au Kickstarter duquel j’avais participé. Début du projet Instagram #100happydays. Je m’offre deux jours seule à Aix-en-Provence pour mon anniversaire et passe un excellent moment. Gravement malade, mon dentiste (chez qui j’allais depuis 15 ans) cesse son activité. Manuel Valls devient Premier Ministre, et le gouvernement ne fait même plus semblant d’être à gauche.
Avril: Je chiale comme une madeleine à la fin de « Dead like me », mais suis indignée par celle d' »How I met your mother ». La Grande Une de HelloCoton avec un article sur les défaillances de mon végétarisme me vaut une vague de trollage. Je suis invitée chez un des créateurs de Sushi Shop pour découvrir la box Joël Robuchon. La détox qui avait si bien marché l’an dernier m’épuise cette fois, et je renonce avant la fin. Chouchou est embauché pour une mission de 3 mois à la banque Tût. Le resto japonais où nous fêtons son anniversaire sert des portions tellement minuscules que nous finissions place Flagey devant un cornet de frites. Les soirées sont gaies avec Tiny Thief.
Mai: Une jolie journée à Maastricht. La redirection de mon courrier depuis Hotmail vers Gmail est un énorme merdier. Un passage émouvant au Mourillon, où je n’étais pas revenue depuis la mort de ma grand-mère. La décision de passer les cotisations RAAP à 8% obligatoires en 2016 provoque un tollé chez les auteurs. Bloqué par le travail, Chouchou ne peut pas venir aux Imaginales avec moi. L’opération de Mikaël a réussi, quel soulagement! Au pot traditionnel organisé par Brage, je sympathise avec Sophie Dabat et discute avec Christopher Priest et Pierre Dubois: mode fangirl ON. Pas beaucoup avancé sur mes projets personnels en ce mois sabbatique.
Juin: Mon éditrice du Fleuve Noir s’en va, et je n’ose pas lui demander pourquoi – mais ça fait 2 qui lâchent l’affaire en l’espace de 6 mois. Après des mois de recherche, je réalise que non, il n’est pas avantageux pour moi de changer de régime d’imposition. Comme mon père, j’ai de la surtension oculaire, mais dans les deux yeux; je m’imagine déjà aveugle et mes angoisses reviennent à la charge en force. Chouette stage de reliure avec Corinne Clarysse de Broleskine. Ma mère fait un ictus amnésique.
Juillet: Un week-end à Paris dans un appartement airbnb rétro, très joli mais dont le lit me défonce le dos. Conquise par l’escape game Hint Hunt même si Chouchou, Fraise et moi échouons à quelques secondes près. Découverte du bar de l’hôtel Le Berger, qui va devenir mon nouveau QG bruxellois. Le yoga en plein air, c’est merveilleux. Mes droits d’auteur excédentaires ont été divisés par 4 en deux ans, glups.
Août: Comment se fait-il que je découvre à peine maintenant l’existence d’Ombres Blanches, cette sublime librairie toulousaine? En 10 jours de vacances, j’aurai réussi à passer une seule après-midi avec ma famille au complet; je rentre chez moi totalement déprimée. La météo bruxelloise atroce n’arrange rien, et le suicide de Robin Williams me fiche un coup au coeur. Je fais un essai de traduction d’un roman YA dans des conditions détestables; bien entendu, il n’est pas retenu. Le nouveau matelas était un excellent investissement: fini les réveils avec le dos en compote! C’est la dernière fois que je mettais les pieds chez Filigranes, où les clients sont de plus en plus mal traités.
Septembre: Je croise par hasard l’ami menuisier qui avait fait ma bibliothèque sur mesure autrefois et lui demande un devis pour l’escalier de ma mezzanine. Une discussion dans la salle d’attente de l’ophtalmo avec l’ancien concierge de l’immeuble de mes parents me fait beaucoup de bien. Le prix des lunettes à verres progressifs dont j’aurais besoin me refroidit direct. Notre deuxième séjour à Copenhague confirme notre amour pour la capitale danoise; moments mémorables: la fish pedicure, la visite du musée de la ville et de son merveilleux salon de thé, le tour de chaises volantes la nuit au Tivoli, le brunch fabuleux chez BioM. Parce que l’éditrice m’a prévenue trop tard, la nouvelle série de SS me passe sous le nez.
Octobre: Challenge minimaliste sur le blog. La remplaçante de mon ancien dentiste est super et juge mon râtelier en très bon état. Dès ma deuxième visite, je baptise La fabbrica di Marco « ma nouvelle cantine toulonnaise ». Ma tension oculaire a baissé depuis le début de l’été, quel soulagement! Retrouvailles avec Fleur – on ne s’était pas vues depuis 8 ans et on passe un excellent moment, même si on évoque beaucoup de choses tristes. Retrouvailles tout aussi réussies avec Autre Moi, Choco et Junior lors d’un week-end à Paris où nous testons avec succès la seconde salle de Hint Hunt. Enfin reçu ma confirmation d’adhésion à la Sofia: désormais, plus besoin de passer par les éditeurs pour toucher les droits issus du prêt en bibliothèque. Mémorable concert d’Etienne Daho, au terme duquel je rencontre Rock’n’Laurette.
Novembre: L’été indien s’attarde encore le premier week-end du mois. Je décide d’arrêter les swaps sur le blog (mais de lancer une ronde de cartes d’anniversaire à côté). Je suis super excitée d’attaquer la traduction du nouveau roman de Claire North, même si les difficultés commencent dès la première phrase. Une rencontre fortuite avec M&M au bar de l’hôtel Berger où j’étais allée boire un verre avec Gasparde et Mlle Mars se change en très joyeuse happy hour. Le week-end à Londres est pluvieux, glacé et plein de ratés, avec tout de même un bel afternoon tea au Milestone Hotel, une promenade sympa dans Spitalfieds et l’excellente expo « Disobedient objects ». Grosses inondations à Toulon pendant mon séjour; sans Titou, je n’aurais même pas réussi à arriver chez moi. « …Harry August » est nominé pour le prix Uchronuie d’ActuSF (ce n’est pas lui qui gagnera), et le tome 3 des Légendes de la Garde figure dans la Sélection Jeunesse du Festival d’Angoulême.
Décembre: Le festival Ice Magic de Bruges est beaucoup moins bien qu’il y a deux ans; une géocache planquée dans les sacoches d’un vélo nous donne du fil à retordre. J’écoute l’audiobook d’Amanda Palmer, qui tombe à pic pour nourrir certains de mes questionnements personnels. Coup sur coup, BL m’annonce qu’elle vient d’intégrer une nouvelle maison d’édition, et je croise AFH en ville – j’aimerais tellement retravailler avec elles! Brunch au God Save the Cream, mini-shopping, test du Quarantine Live Escape Game et débriefing autour d’un cocktail avec les Gasparde: une chouette journée de décembre comme on aimerait en vivre plus souvent. Réveillon en amoureux avec des plats Picard, des gremlins et des boxtrolls, et le dernier dimanche du mois, envol pour Porto où nous espérons changer d’année sous le soleil.
2014 a commencé par six mois un peu mornes: le changement de statut de Chouchou nous incitait à la prudence financière, donc à éviter les sorties et à repousser les projets de voyage; il a également engendré pas mal de tensions au sein de notre couple jusqu’à ce que Chouchou commence à bosser vraiment et trouve son rythme de croisière. Puis Bruxelles a connu un été bien pourri au niveau météo, que l’éloignement grandissant avec ma famille a rendu encore plus déprimant pour moi. Heureusement, le dernier tiers de l’année, bourré de déplacements et de chouettes moments en couple ou entre amis, a pas mal relevé la moyenne générale. Au final, 2014 aura été une année de transition assez éprouvante, mais dont j’espère qu’elle aura ouvert la porte à de grandes choses!
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Coucou !! Je suis une nouvelle lectrice donc ce billet m'a intéressée, c'était donc une très bonne idée.
Certaines choses m'ont intriguées je vais donc farfouiller un peu sur ton blog pour découvrir tout cela plus en détail. A une prochaine 🙂
Je te lis chaque jour et pourtant ta capacité à récapituler, synthétiser et archiver ta vie me fascine. Je te souhaite une joyeuse 2015!
J'imagine le choc d'avoir Chouchou à la maison après tant d'années de freelancing.
De notre côté aussi… mon compagnon est passé d'un rythme de travail harassant (travail nocturne, alterné, pendant les fêtes, etc.) qui nous embêtait mais sur lequel je m'étais calée, à des horaires de bureau. J'ai mis quelques semaines à ne pas paniquer ^^
Ton billet est sympa même pour les "pas toutes nouvelles" lectrices. Je te souhaite un 2015 plus doux.