Le samedi où les pangolins prennent cher

Réveillée en sursaut par une vidéo hurlante sur l’iPhone de Chouchou; j’ai, par ordre décroissant d’intensité, mal à la gorge, au ventre et à la tête; notre lave-vaisselle est visiblement en train de défunter; et en plus, il fait un bon gros temps de merde. Je suis à peine levée que déjà, j’ai envie de tuer un bébé pangolin. Aux grands maux les grands remèdes: une longue douche chaude full options, puis un You Zi Hua Cha accompagné d’une part de tarte pomme/groseille maison. Le Quarantine Live Escape Game est réservé pour le 21 décembre; j’ai hâte, d’autant que ça semble très différent de Hint Hunt niveau ambiance. Encore une réponse positive pour mon projet secret: nous sommes désormais 27; j’ai eu un seul refus et j’attends encore 7 réponses. Gérer les contacts et les groupes sur Outlook, c’est vraiment un bordel sans nom. A peine sortie de la maison, je pose le pied sur un énorme pavé descellé et fais jaillir une gerbe d’eau sale qui me coule droit dans les boots. Aujourd’hui, nous ne sommes que 3 au cours de yoga, c’est assez peinard. Chouchou refusant de se déshabiller dans un magasin de sport pouilleux (= celui où moi j’achète mes affaires), nous voilà partis vers le Go Sport du Woluwé Shopping Center, chez les riches. Newsflash: il n’y a PAS de Go Sport au Woluwé Shopping Center. Garçon, un deuxième bébé pangolin! Exki n’a plus la soupe que j’aime et sur laquelle je comptais pour faire un déjeuner léger; ce sera donc tartiflette + couscous végétarien (quoi?). Chouchou finit par acheter ses T-shirts de vélo dans un InterSport chichement approvisionné, et nous rentrons à la maison au moment pile où le ciel se dégage. Amazon me maile pour m’informer que ce matin, bPost a tenté de me livrer 4 bouquins et, en mon absence, a laissé un avis de passage. Sauf que d’avis de passage, dans ma boîte, il n’y a point. Selon le site, une nouvelle présentation est programmée, mais quand? Et le livreur daignera-t-il sonner (ou même se fendre d’un avis quelconque, cette fois)? Mystère. Au point où j’en suis, je peux aussi bien appeler ma mère. Qui m’informe qu’elle a donné ses coordonnées bancaires par téléphone à un agent d’Antargaz qui l’appelait pour la faire bénéficier d’un remboursement. En fin de compte, mettez-moi toute la famille Pangolin, grands-parents compris, et un hachoir de boucher avec. Ou bien, je pourrais acheter une paire de Chie Mihara – par exemple, celles-là qui sont vaguement soldées et dans lesquelles il ne reste que ma pointure (si ce n’est pas un signe, ça!). La broderie adoucit les moeurs, mais pique un peu les doigts, surtout quand on utilise un tissu amidonné comme support. Je vais faire le petit et le grand modèle, comme ça, je suis sûre qu’il y en a au moins un des deux qui rentrera dans mon tambour ovale. …Ou pas. Dans le fond, si la race entière des pangolins disparaît de la surface de la Terre, à qui manquera-t-elle? Ce n’est pas comme si elle pouvait s’occuper du monstrueux tas de vaisselle sale qui est en train de s’accumuler dans mon évier. On va donc partir du principe que ce week-end est bon à jeter (un peu comme la semaine qui l’a précédé, en somme), et tout miser sur le week-end prochain, par exemple en réservant un afternoon tea dans le chouette endroit recommandé par Claudia. Et puis aller se coucher de bonne heure avec un roman steampunk vaguement prometteur.

4 réflexions sur “Le samedi où les pangolins prennent cher”

  1. Je ne connaissais pas bien les pangolins, visiblement, je ne les connaîtrai pas plus.
    Allez, c'est dimanche maintenant, courage, courage.

  2. Vu que cet afternoon tea semble situé de l'autre côté de la Manche, je ne saurais que conseiller d'aller du côté de chez Honest Burger, qui concoctent les meilleurs burgers que j'aie jamais mangés. Juste au cas où 😉 (Mais bon, je plaide aussi la cause des pangolins, les pôôôôvres.)(Moins pire suite de week-end !)

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