Vue l’heure à laquelle je me suis endormie hier soir, le réveil à 7h pique un peu les yeux, mais c’est pour une bonne cause. Pas de Flow international au Relay de la gare du Midi, c’est vraiment dommage. Il fait un temps magnifique à Paris; je ne vais sans doute pas tarder à avoir trop chaud. L’appart airbnb ne manque pas de charme, juste d’une table de salle à manger où installer les iPad et d’un chauffe-eau en état de fonctionnement; en contrepartie, le lit semble maxi-confortable. Je ne peux m’empêcher de jouer les Sherlock Holmes et de dresser un portrait-robot de notre logeuse d’après le peu d’affaires à elle qui traînent: elle est végétarienne, amatrice de thé, abonnée à la Little Box et pratique la course à pied. Nos estomacs crient famine, mais il va falloir attendre encore 10 mn que le Big Fernand ouvre. Oh allez tiens, on va se payer le luxe de manger en terrasse fin octobre. Je comprends pourquoi ils sont réputés, ces hamburgés (rime inside). Comment ne pas craquer pour le gilet à faons qu’Inès de la Fressange a créé pour Uniqlo? « Les 7 roses de Tokyo » est sorti en poche, c’est génial; malheureusement, les deux seuls exemplaires de Junku sont bien abîmés: je l’achèterai ailleurs. Chez Bird on the wire, je trouve une chouette carte pour mon swap papeterie (OK, et un petit collier licorne pour moi). Le vélo accroché à la fenêtre du premier étage et décoré d’un moulin à vent ainsi que d’un flamant rose: pourquoi? Le concept store Merci est un peu trop branchouille à mon goût; en revanche, nous passons un délicieux moment au Used Books Café attenant, à siroter une limonade maison relevée de gingembre en bouquinant – pour Chouchou, le manga adapté du « Traité des 5 roues »; pour moi, un roman de Christian Bobin que je viens de piocher sur une étagère. Je nous perds un chouïa en descendant vers le Marais; l’iPhone de Chouchou doit rectifier le tir. Que de space invaders dans le coin – si seulement ils n’étaient pas si malcommodes à photographier! Le mojito et le cheesecake du Pick.Clops sont assez calamiteux mais j’aime la déco pop jaune et bleue, le serveur adorable et la salade inca à la fois goûtue et équilibrée. Non, Chouchou, ce n’est pas une bite noire géante sur le quai de Varenne, c’est une statue de Balzac. Et bien les Chicos Mambo ne sont absolument pas ridicules en tutu rose et en pointes sur la scène de Bobino – ce qui n’empêche pas leur spectacle d’être très drôle. 20h20, retour à la « maison » à l’heure où les Parisiens sortent à peine: notre rock’n’rollitude ne s’en relèvera sans doute pas, mais tant pis. Une tisane de bambou, une douche glacée et au lit!
Mais comment ça, 8h25? On avait mis le réveil à 7h45 pour ne pas être bousculés! Je mange des chouquettes au petit-déj’ si je veux. Un léger coup au coeur en voyant arriver Autre Moi et Choco – ça doit bien faire respectivement 4 et 6 ans que je ne les avais pas vues. En comptant Eve, nous sommes 5 à nous attaquer à la Zen Room avec une efficacité redoutable. « Là, il y a des chiffres plein le magazine, je suis sûre que ça veut dire quelque chose! » « …Ouais, c’est les numéros de page. » Nous sommes dehors en 57’54 » avec force braillements victorieux. Le temps de récupérer Junior à Châtelet, et c’est parti pour un burger pas bon avec du coleslaw chelou – mais je m’en fous, je suis hyper contente d’être là, et pour rien au monde je n’échangerais ce moment contre un resto 3 étoiles en moins bonne compagnie. J’aurais bien poursuivi au Starbucks voisin si nous ne devions pas remonter sans tarder vers la porte de Pantin. Du coup, je fais des plans sur la comète: « Chouchou, et si la prochaine fois, on montait deux équipes pour jouer l’une contre l’autre? On se ferait enfermer au même moment dans deux pièces du même jeu, et les derniers sortis paieraient un coup à boire aux plus rapides. » Traverser le parc de la Villette sous un soleil éclatant, avec l’impression de flotter dans une petite bulle de bonheur. Pourquoi faut-il que ce clown soit le sosie de mon ex-mari? Malgré quelques passages un peu mous et le grand inconfort des gradins, le spectacle du Cirque Plume est formidable, plein de poésie, d’énergie et de chaleur humaine. Deux géocaches voisines se refusent à nous; tant pis, rien ne peut gâcher ma bonne humeur. Non, même pas le fait d’être descendus à gare du Nord alors que le traiteur japonais où on veut prendre des plats à emporter est à côté de la gare de l’Est. Le thé vert froid en canette, c’est vraiment spécial, mais ça me rappelle le Japon et ça va bien avec le thème de la journée. La douche glacée passe mieux le deuxième soir; si ça se trouve, c’est juste un coup à prendre. Je remercie les filles par MP pour la super partie de Hint Hunt. « La prochaine fois, on pourrait monter deux équipes pour jouer l’une contre l’autre », suggère Autre Moi, et ça me fait tout bizarre qu’on puisse encore être synchros autant de temps après. Mais je commence à me dire que ce serait super de revenir à Paris pour mon prochain anniversaire et fêter ça avec un escape game qui rassemblerait un maximum de mes amis locaux…
Merci la maison Bichon pour le coin petit-déj’ où tremper ses croissants (délicieux) dans son chocolat chaud en savourant d’avance la brioche aux pralines roses achetée pour demain matin! La consigne de la gare de Lyon est le secret le mieux planqué depuis les doubles factures de Pygmalion. Il fait beaucoup moins chaud aujourd’hui, mais tant qu’il ne pleut pas, ça me va très bien. La file des gens qui ont acheté d’avance des billets coupe-file est deux fois plus longue que celle des gens qui se pointent à la cool – on a vraiment fait une bonne affaire *ironie inside*. L’expo Ghibli ne me passionne pas: j’aime leurs films, mais je me fous un peu de savoir comment ils sont fabriqués. Quant aux prix de la boutique, glups. Heureusement que le joli Totoro blanc est un arrosoir (dont je n’ai pas l’utilité) plutôt qu’une théière (dont j’aurais eu vachement envie). J’aime bien prendre le métro aérien et regarder défiler les rues de Paris en contrebas. Le Comptoir du Square: un peu paumé au milieu de nulle part, mais burgers fantastiques, serveuse charmante, déco sympa et mojito plus qu’honorable. Idée géniale: vu qu’on n’a plus grand-chose à faire, et si on décalait notre départ pour arriver à Bruxelles à une heure semi-décente? « Désolée, mais le bus de 16h30 est complet. » Je déteste quand la réalité contrecarre mes plans. WHSmith pratique vraiment des prix affreux. Mobilisation générale: on aura au moins chopé une géocache dans le week-end. Non seulement la Fnac Champs-Elysées est méga déprimante, mais impossible de trouver le poche que je cherche dans son rayon livres microscopique. Je regrette TELLEMENT le Virgin Megastore! Un Monop’ nous fournit notre dîner à emporter, et le Starbucks de la gare de Lyon a bien le thé vert jasmin/orange que j’adore et que j’ai cherché vainement à l’aéroport de Copenhague le mois dernier. Par contre, le wifi gratuit de la gare de Bercy qui nous annonce qu’on est connectés ment comme un futur président de la République en période électorale. Les minutes s’égrènent avec une lenteur d’escargot. Et loin d’être une aventure, le retour en IDbus ressemble plutôt à un semi-cauchemar: le wifi fonctionne hyper sporadiquement, je ne peux pas lire sinon j’ai mal au coeur, et je ne peux pas dormir non plus car les sièges sont encore plus raides et plus riquiquis qu’en classe éco dans un avion. La prochaine fois, si Chouchou se goure dans les billets, je divorce.
Vous avez eu de la chance, il a fait un temps radieux (ou vous êtes juste géniaux ?).
Ah, le Big Fernand, je continue de le recommander alors qu'il n'y a a priori plus rien pour moi. Du nom à la carte de visite, j'aime tout.
(Autre hamburge(r)s sympas : le H.A.N.D. à Pyramides, mais tu dois connaître puisque c'est avec des blogs bruxellois que je découvre Paris ! Ils font une coleslaw à tomber.)
Sinon, je n'ai jamais été fêtarde mais les Parisiens ne sortent pas ou plus très tard, je trouve. Ou alors ils sont ivres à 20h, super ambiance.
Et c'est tellement vrai pour Virgin >_< Qui assouvit mes besoins livresques à 23h passées ? Personne.
PS : consignes à Gare de Lyon ? Où ça, effectivement…
Et le plus important, oublié, évidemment : heureuses noces de coquelicot à vous deux.
Les consignes de la gare de Lyon sont planquées dans un coin au sous-sol du hall 3. Elles se méritent.
Ça m'a vraiment fait plaisir ces retrouvailles. <3
Mais oui, moi aussi, j'étais toute sautillante de joie le reste de la journée!