Un week-end où l’Italie et la Nouvelle-Zélande s’invitent dans mon assiette

Eu du mal à m’endormir hier soir et fini ma nuit sur le canapé; chère madame qui, au prétexte qu’on a toutes les deux 25 mn à poireauter en attendant le bus en plein cagnard, pense que ça t’autorise à m’abreuver de tes histoires de chien refusé dans les transports en commun pour cause d’oubli de muselière: NON; j’ai toujours envie de mordre les inconnus qui viennent me parler: la grande crise d’empathie de mercredi n’était qu’un incident isolé, ouf; de nouvelles cartes anti-touristiques chez Contrebandes, chic!; testons ce resto italien dont j’ai entendu dire tant de bien; la bouffe est divine, dommage que je sois encadrée à droite par des touristes allemands qui fument comme des pompiers et à gauche par des vétérans de la légion étrangère qui fument pire que des pompiers; tout de même, on est drôlement bien à l’ombre des arbres du petit cours Lafayette, avec 26° et juste ce qu’il faut de brise; je tente une incursion dans quelques magasins de fringues et en ressors les mains vides sans aucun regret; au troisième passage, la géocache de la fontaine de la rue d’Alger est enfin mienne; quelle bonne idée de chercher des enveloppes dans Carrefour un samedi de rentrée des classes!; 3 coiffeurs d’affilée m’annoncent une demi-heure d’attente et, quand je leur dis que je viens pour rafraîchir ma coupe, proposent de me renverser un seau de glaçons sur la tête; tant pis, mes cheveux resteront trop longs; dans mon effort pour soutenir les librairies indépendantes, je rentre chez Gaia pour la première fois de ma vie et je ne suis pas séduite par le bordel – mais j’achète quand même un poche à la 4ème de couverture prometteuse; après avoir fait deux fois le tour du centre sans trouver de terrasse qui m’inspire particulièrement, je finis sur une des banquettes en velours vert du Chantilly; je peux savoir pourquoi mon wifi péclote tout à coup?; il m’aura fallu 8 ans et demi pour arriver au bout de la bouteille d’Absolut achetée en duty free lors d’un voyage aux USA: comme alcoolique mondaine, je suis assez nulle; les röstis de chez Picard ne valent pas ceux de Lady Pops, mais comme je n’ai pas Lady Pops sous la main pour me nourrir, ils feront l’affaire; commencer à former les binômes du swap papeterie; en fait, pour avoir l’air bien en photo, il faut prendre des poses complètement pas naturelles dans lesquelles tu te sens ridicule et endolorie, explique Sue Bryce dans une vidéo de presque une heure; un mug cake et au lit!

Une petite touche d’exotisme pour commencer la journée avec la confiture de kiwi que Zéphine m’a envoyée de Nouvelle-Zélande; pardon, hein, mais l’héroïne qui, pour prouver qu’elle est une femme forte, se vante de n’avoir aucune tendance girly et de fonctionner comme un mec, je trouve ça tout sauf féministe; j’ai oublié le mot de passe pour accéder à mon compte sur le site des impôts: quelle surprise…; si je touchais 10€ par incohérence que je corrige, je deviendrais bientôt riche, et je pourrais arrêter de bosser; j’aurais dû préciser que les demandes d’inscription au swap devaient être rédigées dans un français lisible, parce que là…; ma mère décrète qu’elle préfère encore mourir d’un cancer qu’avoir la maladie d’Alzheimer, et pour une fois je suis d’accord avec elle; « il est de quelle couleur, ce nouveau T-shirt? je vois pas bien à la webcam », dis-je à Chouchou; une seconde de silence, et nous éclatons de rire tous les deux: « oui, ok, je me ferai ma propre idée en rentrant »; ma swapée, qui vit à Okinawa, était de passage dans le patelin voisin du mien la semaine dernière, quel dommage de s’être ratées de si peu!

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2 réflexions sur “Un week-end où l’Italie et la Nouvelle-Zélande s’invitent dans mon assiette”

  1. Autant j'ai trouvé très drôle le coup de la muselière et de la morsure, autant la blague de ton coiffeur est restée opaque jusqu'à tout à l'heure.

    ardon, hein, mais l'héroïne qui, pour prouver qu'elle est une femme forte, se vante de n'avoir aucune tendance girly et de fonctionner comme un mec, je trouve ça tout sauf féministe
    Encore plus énervant : l'héroïne en vrai. Et sinon, c'est quel livre, pour que je l'évite ?

  2. Le 21ème tome d'une série de bit-lit bien connue dont l'héroïne porte les initiales AB…

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