Les livres de ma jeunesse

Mes parents ne lisaient pas vraiment.
Toute leur bibliothèque tenait dans la partie vitrée d’un petit buffet années 70. Du côté de ma mère, il y avait: 
– l’intégrale des « Jalna » de Mazo de la Roche, que nous avons dévorée et adorée toutes les deux,
– l’intégrale des « Rois Maudits », qu’on lui avait offerte et qu’aucune de nous deux n’a eu le courage de se farcir,
– un ou deux Pearl Buck dont je ne peux pas dire qu’ils m’aient laissé un souvenir impérissable,
– « L’astragale » d’Albertine Sarrazin, que j’avais trouvé assez troublant,
– un roman d’amour et d’aventure qui se passait dans le Sud de l’Afrique, et dont je n’ai rien retenu sinon que la capitale de la Namibie s’appelle Windhoek (par contre, ne me demandez pas de le prononcer).
Du côté de mon père, il y avait essentiellement des ouvrages consacrés à la nature, dont:
– un très beau « Guide des oiseaux » relié cuir, que j’ai récupéré après sa mort et dont l’odeur bien particulière me fait immédiatement monter les larmes aux yeux chaque fois que je me risque à l’ouvrir,
– « 50 histoires de chasse et de pêche », parmi lesquelles l’horrible mésaventure d’un type qui s’est à moitié fait bouffer par un grizzly et qui a feint d’être déjà mort pour en réchapper – j’en ai fait des cauchemars pendant plusieurs années.
On conviendra que c’est peu. Pour pallier les déficiences de la bibliothèque parentale, j’avais une poignée de recours:
– le bibliobus, qui venait dans mon quartier un vendredi sur deux et où je ne pouvais emprunter que 2 livres à la fois, mais grâce auquel j’ai découvert Arsène Lupin,
– le CDI de mon collège, dont l’intégralité des ouvrages tenait sur une douzaine d’étagères, mais qui a eu le mérite d’alimenter la passion dévorante que je vouais alors à la mythologie; j’ai dû emprunter 10 fois l’encyclopédie sur le panthéon gréco-romain pour compléter le tentaculaire arbre généalogique tracé avec amour sur une feuille de papier à petits carreaux format A3 que mon père m’avait rapportée du travail, 
– le comité d’entreprise de l’URSSAF où bossait ma mère, auquel je dois de m’être farci plusieurs Paul-Loup Sulitzer ainsi que les aventures d’Emma Harte écrites par Barbara Taylor Bradford,
– la collection de Reader’s Digest de ma grand-tante, chez qui nous passions parfois le dimanche après-midi devant un poste de télé poussiéreux et un sac de 1 kilo de biscuits secs avec des trucs écrits dessus; c’est là que j’ai lu mes premiers Agatha Christie en version ultra-tronquée, ainsi que « Les dents de la mer »,
– la bibliothèque de mon grand-père, pas si énorme que ça pour un prof de français quand j’y repense; souvenirs les plus marquants: l’intégrale des Comtesse de Ségur, quelques Alexandre Dumas, une poignée de Jules Verne (nouveaux cauchemars après la lecture de la scène où les méchants Tartares brûlent les yeux de Michel Strogoff), « Le complexe d’Icare » d’Erica Jong qui n’était pas du tout de mon âge (je me souviens avoir été choquée par la façon très crue dont l’auteur décrivait l’arrivée de ses règles) et une collection de Playboy des années 70 planquée sous le lit de la mansarde, que j’ai feuilletée avidement comme tous mes cousins en prétendant que c’était « pour les articles ». J’ai lu tous les romans vautrée sur l’ancien lit de mon arrière-grand-mère: le jour, tandis que mes parents me houspillaient pour que j’aille plutôt jouer dehors; la nuit, planquée sous les couvertures avec une lampe de poche à côté de ma soeur qui rouspétait pour que j’éteigne. 
Jusqu’à ce que je commence à gagner ma vie, je n’avais jamais assez à lire (et surtout, pas ce que j’aurais voulu). Parfois, j’en étais réduite à éplucher le Télé 7 Jours familial ou le dos d’une boîte de chocolat en poudre. C’est sans doute la plus grande frustration de mon enfance. Et ça explique sûrement pourquoi un des premiers rêves que je me suis empressée de réaliser une fois devenue propriétaire de mon appartement, c’est l’achat d’une bibliothèque sur mesure, réalisée par un ami menuisier et occupant toute une pièce. Je pensais que je ne la remplirais jamais; en fait, comme je lis plus d’une centaine de bouquins par an et que je stocke également un exemplaire de toutes mes traductions, les étagères ont commencé à déborder six mois après son installation. Aujourd’hui, je suis obligée d’observer très strictement la règle du « 1 entrant, 1 sortant ». Au fil du temps, je constitue ainsi une sorte de « best of » de l’ensemble de mes lectures, les ouvrages qui ont été considérés comme assez extraordinaires et/ou marquants pour mériter une place dans ce saint des saints. C’est de toutes mes possessions matérielles la plus encombrante, la plus significative et celle à laquelle j’aurais le plus de mal à renoncer.

16 réflexions sur “Les livres de ma jeunesse”

  1. Ta bibliothèque est magnifique et me fait rêver, même si on n'est pas en reste, tu t'en doutes bien. Il va falloir que je commence à appliquer la règle du "1 entrant, 1 sortant", moi aussi, mais j'ai encore plus de scrupules à me débarrasser de mes livres maintenant que Typhaine en dévore jusqu'à deux ou trois par semaine. (D'accord, elle est encore petite et elle n'aura peut-être pas les mêmes goûts que moi, mais… Rhaa c'est trop dur de faire le tri.)

    Sinon, personnellement, j'ai adoré les Rois maudits que j'ai dû lire vers 12-13 ans parce que j'avais entraperçu la série télé quand j'étais petite et qu'elle m'avait laissée un souvenir impérissable (malgré une mémorable scène de torture qui m'avait valu d'aller au lit sans jamais voir la fin…) Le style est très fluide, un vrai bonheur de lecture. On compare souvent Game of Thrones aux Rois maudits, et je trouve ça assez juste. Si tu as aimé l'un, tu aurais peut-être aimé l'autre. (Maurice Druon ayant eu la politesse de conclure son cycle, lui. Mais je ne vise personne, ahem.)

  2. J'ai l'impression de lire ma bio en lisant ton article ^^ J'ai appris à lire a quatre ans à force de demander toujours le même livre à ma mère en lecture du soir, j'ai été abonnée à J'aime Lire un nobre incalculable d'années, j'ai vandalisé la bibliothèque de la commune, celle de ma classe et de manière générale toutes celles qui sont passées à ma portée … Cela dit j'avais la chance d'avoir une maman prof de français, ça aidait pas mal (même si nous n'avons pas du tout les mêmes goûts). Nous avons unanimement forcé mon père à installer des étagères sur tout un pan d'un recoin du grenier et je me suis chargée méthodiquement de collecter et de classer les bouquins familiaux … Hélas, tout est déjà plein 🙁

  3. Belle bibliothèque.
    J'ai commencé à lire beaucoup au collège, j'allais tous les mercredis à la bibliothèque. Je passais l'après midi là bas et je repartais avec 5 livres qui ne me faisaient pas la semaine.
    À la maison, j'ai profité des livres de mes frères et sœurs et de ceux de mes parents dans une moindre mesure. J'ai dévoré les Comtesse de Ségur (curieuse lecture pour une athée mais j'ai encore beaucoup de plaisir à les lire), j'ai aussi adoré les Arsène Lupin et les Agatha Christie. Le CDI du collège m'a fourni en Zola et autres livres "classiques". À 15 ans mon père ne savait plus que me donner, et les profs de français à qui il allait, perdu, demander des conseils ne lui recommandaient qu'un titre ou deux alors que je dévorais 5 livres par semaine. Bref, il se retrouvait vite de nouveau perdu et craignait que, désœuvrée je lise des livres "non appropriés". J'avais ainsi emprunté des Flaubert mais il jugeait qu'à 15 ans je n'étais pas mature pour lire ça (alors que j'étais déjà une lectrice assidue de Zola et Balsac). Au lycée j'ai découvert le théâtre avec le CDI puis la littérature plus contemporaine.
    Mon arrivée à l'université a été l'occasion d'acheter mes premiers livres. Aujourd'hui, à 25 ans, je lis principalement de la littérature étrangère, américaine ou japonaise. Le problème c'est qu'en tant qu'expatriée, je suis dépendante des colis que ma mère m'envoie. Je réfléchis longuement aux livres que je vais lui demander et tous les 4 mois, 5 ou 6 livres arrivent; livres que je lis plusieurs fois chacun.
    Je n'ai jamais compris les gens qui n'ont pas de livres chez eux, je trouve ça inquiétant.

  4. c'est troublant, j'ai un peu l'impression de lire le récit de ma relation aux livres et à la lecture ! j'ai appris à lire avec mon grand-père à 5 ans car il avait bien perçu mon avidité pour les bouquins,et c'est sans doute le plus beau cadeau qu'on m'ait jamais fait. depuis je n'ai plus jamais arrêté de lire,et je suis sûre que ça m'a préservé de beaucoup de vices et de névroses (même si je ne les aia pas tous évités…). la pire des puitions pour moi étant gamine, c'était privée de lecture (la seule qui avait de l'impact, mais je trouvais moyen de la contourner, quitte à feuilleter catalogues et annuaire!) aujourd'hui il y a des livres partout chez nous,rien ne m'apaise plus qu'une virée dans une médiathèque ou une librairie, et mes filles, par contre,ont déjà une belle bibliothèque à elles et pourront piocher dans le stock conséquent de leurs parents !

  5. Mes deux parents sont de grands lecteurs et ont déteint sur moi. Je tiens des préférences d'eux deux, comme Zola, Zweig ou la littérature antique, et d'autres ne sont qu'à moi (Proust, la littérature médiévale, la fantasy…). C'est plutôt ma soeur qui a longtemps souffert parce qu'elle ne lisait pas.
    Nous av(i)ons l'immense privilège d'avoir une bibliothèque qui couvre tout un mur de mon ancien bureau. Las! C'est devenu la chambre de la Crevette, et il est compliqué d'y entasser des livres alors que c'est censé être son espace à elle. Nous y avons toutefois laissé les BD et mes livres d'histoire (de toute façon, je vois pas où on aurait pu les ranger). Nous avons une autre grande bibliothèque qui déborde et que je devrais re-ranger, mais j'ai pas trop le courage (ça fait à peine six mois que je l'ai réorganisée).

    Sinon, ta propre bibliothèque me fait rêver, un jour j'en aurai une comme ça, et pas dans la chambre du petit dernier 🙂

  6. Des livres, il y en a toujours eu beaucoup (trop!) chez moi. Avec deux parents prof de littérature, c'est presque inévitable…
    Depuis aussi longtemps que je me souvienne, j'ai toujours reçu des livres pour la moindre occasion, et feuilleter les catalogues de maisons d'édition pour faire ma wishlist était un de mes péchés mignons: anniversaire (traditionnellement mamy m'abonnait à "J'aime Lire puis plus tard à "Je Bouquine": une histoire par mois, un bien meilleur cadeau qu'un simple livre), Noël, départ en vacances (10h de bagnoles pour descendre en Provence, mon frère et moi avions droit à choisir 3 romans pour la route: je crois qu'on a eu presque toute la collection de l'École des Loisirs).
    Mais mes parents avaient aussi leur collections, avec des livres de leur enfance (comme l'intégrale du Club des 5 de maman), leurs lectures de détente, les œuvres qu'ils faisaient découvrir à leurs étudiants, les livres d'art, les collections de classiques à acheter chaque semaine avec le magazine auquel ils étaient abonnés, etc…

    Quand je dis que des livres chez nous il y en a trop, je veux dire par là que 2 pans complets de leur chambre sont couverts de livres du sol au plafond sur deux épaisseurs, que le couloir qui mène à la porte du grenier est jalonné de 4 étagères larges et profondes où les livres s'entassent anarchiquement, que dans les chambres de mon frère et moi, il y a au total quatre Billy pleines (et je ne connais pas les ressources du grenier!)… Et au final, on ne sais plus ce qu'on a, il y a du très bon comme de la daube sidérale qui ne mérite pas d'être garder, les livres sont poussiéreux, certains sont décolorés par la lumière (le cas typique de l'étagère posée "provisoirement" près d'une fenêtre). Bref, pour moi c'est un vrai gâchis, d'autant plus que beaucoup de ces livres feraient le bonheur d'autres personnes!

    Mais là où il y a un réel problème, c'est qu'une telle masse de livre à un poids non négligeable, et que la majorité se trouve aux l'étages de la maison. Comme mes parents habitent une vieille bicoque ardennaise qui doit avoir dans les 500 ans, les structures commencent à se déliter, et il y a un sérieux danger que la maison s'effondre sous tout ce poids (papa à fait venir un expert qui a été assez alarmiste!).

    Pour ma part, je suis (et ai toujours été) une grosse consommatrice de livres, et une grande voyageuse. J'ai résolu le problème de l'encombrement avec l'achat d'un e-book, et je ne regrette ce choix pour rien au monde: plus de 300 livres dans 200gr, une durée de batteries de plus de 3 semaines (et je suis une lectrice acharnée), la possibilité de lire d'une seule main (pratique dans les transports en commun), la possibilité de faire varier la taille de police (pratique pour ne pas m'exposer les yeux lorsque je lis sans mes lunettes), un confort de lecture égal à celui du papier, etc.
    J'y perds le "toucher du papier", mais au final… Ça ne me manque pas!

  7. Que j'aime les livres, et que j'aime ton récit! Mais une centaine par an, je suis impressionnée, de mon côté ça dépend des périodes, lire m'est essentiel mais parfois (comme en ce moment) je suis 'en dehors' de la lecture et, si elle est toujours présente (je lis tous les jours, même en rentrant à 4H du mat)elle est périphérique. Enfin, je ne compte pas les ouvrages universitaires, pour moi la lecture c'est le roman, le reste c'est le travail, plaisant mais différent. Moi aussi mon enfance est traversée par ça, mes 1ers livres 'sérieux' c'était Zola (très jeune, vers 9 ans), il y avait beaucoup de livres chez nous mais surtout des classiques, je me suis tournée vers la littérature de genre et les auteurs étrangers à l'adolescence (et moi aussi, les dents de la mer, c'est un souvenir d'enfance 😉 ) Par contre, quelqu'un faisait-il la même chose que moi, relire inlassablement les mêmes bouquins? (certains Rougon-Macquart, Jane Eyre ou le petit chose, j'ai du les relire au moins 6 ou 7 fois…)je devais sans doute pallier au manque de cette manière-là, j'ai quasiment arrêté de le faire (et bien sûr, je suis fétichiste de la bibliothèque)

  8. Je me reconnais bien, sauf que j'ai la chance d'avoir eu des parents avec des bibliothèques bien garnies.
    J'ai dévoré Jules Verne, Pagnol, Les rois maudits, Zola, et eu des lectures pas de mon âge (la religieuse de Diderot m'a fortement marquée).

    Je suis une lectrice compulsive, j'ai lu par série ou par auteur, heureusement il y avait une bibliothèque municipale bien garnie et un cdi plutôt fourni au collège où j'ai découvert la SF.

    Je lisais aussi sous la couette, avec une lampe torche entre les dents, en journée j'allais me planquer au sommet d'un arbre, en randonnée je montais une intégrale dans le sac à dos et j'oubliais tout au moment du pic nic, en dévorant mon livre dans des endroits fabuleux.

    Je n'ai pas de pièce bibliothèque bien que j'en rêve, j'ai solutionné le problème de place avec mes lectures électronique, mais jamais je ne passerai du papier

  9. Je suis née dans les livres, comme Zéphine, chez mes parents, ça me plait autant (c'est beau des livres partout) que ça fiche la frousse… Mon amoureux étant un aussi gros lecteur que moi, quand on déménage, les livres, c'est le plus gros poste (nos amis nous détestent). Mais comme on déménage (relativement) souvent, ça nous aide à faire le tri, on donne, on vend (et on ne demande pas aux mêmes amis de nous aider à déménagement, uh uh). Ceci dit, 3 semaines à Londres et déjà 7 livres à rapatrier. Quand ça sort par la porte, ça rentre par les fenêtres 😉

  10. Merci pour ce message 🙂 Je voudrais faire une commande livre pour ma fille, alors ce sont des très bonnes recommandations !

  11. Ahhh les Jalna! et le jeune Finch, à qui je m'étais tellement attachée! J'avais complètement oublié.. ça me donne envie de les relire!
    Moi aussi, j'ai des souvenirs de lecture depuis petite, et pourtant personne ne lisait beaucoup chez moi. Je me souviens des piles de livres empruntées à la bibliothèque, des récréations où la maitresse m'avait empêché de lire pour "ne pas me couper de mes camarades", des livres refermés à 4h du mat'…
    Aujourd'hui, je sais très bien qu'il ne faut pas que je commence un livre en début de soirée, car je serai incapable de le refermer avant la fin, malgré toute la fatigue accumulée. Et donc je lis moins :'(
    Un de mes moments chouchous (et trop rare) en cette période est de prendre un livre, d'aller me caler sur la plage et de lire toute l'après-midi, bercer par le bruit de la mer !

  12. Mon père avait une grosse bibliothèque, mais pas vraiment attirante pour une adolescente. Récemment il partagé ses livres entre ses enfants. Le mois dernier il m'a appelé pour m'en donner d'autres : évidemment il en avait racheté !
    J'ai adoré les Jalna (je les connais par cœur je pense). et je ne peux pas m'empêcher de lire ; je dois être la seule personne qui a lu le règlement du RER en entier…

  13. Quelle merveille, Le guide des oiseaux…

    J'ai eu un rapport étrange à la lecture. Petite jusqu'à la moitié du collège, je lisais de tout, partout. Failli me faire renverser par un camion alors que j'étais plongée dans Le Prince des Motordu, fraîchement emprunté à la bibliothèque, ça aurait fait une épitaphe marrante.

    J'ai dévoré plusieurs fois les Comtesse de Ségur, et d'une manière générale, toutes les descriptions de famille « parfaite » à mon sens, type Les Quatre filles du Dr March, ahem. Et quand il y en avait plus, il y avait encore les étiquettes, les emballages (comment apprendre à dire « sucre » en 10 langues européennes), les affiches, les pubs, etc.

    Et puis ma vue baissait de plus en plus rapidement et mon père — celui qui m'a toujours encouragée à lire — n'a cessé de me tanner pour que je lise avec une source de lumière suffisante, dans une position correcte, pas trop longtemps, tant et si bien qu'avec la crise d'ado, j'ai préféré arrêter totalement de lire pour ne plus être interrompue. C'est l'une des décisions les plus stupides de ma vie et ça a duré près de 5 ans. Je ne lisais plus que des mangas, car je les finissais vite en général.

    À la reprise, les choses étaient dures, c'est comme si je n'avais jamais su lire. Aujourd'hui, je lis toujours moins vite qu'avant, mais j'ai repris pour de bon, avec les étagères qui débordent de romans, d'essais, de BD, de comics et de mangas. Les sagas, c'est bien ce qui prend le plus de place. Parfois, l'angoisse nous (oui, on est deux, en plus) assaillit quand on se demande comment on va faire dans 5 ans, mais pour l'instant, on a toujours trouvé un moyen de faire de la place.

Les commentaires sont fermés.

Retour en haut