
Imaginez un futur proche où l’on découvrirait un remède contre le vieillissement qui, après de nombreux débats politiques et moraux, serait mis à la disposition du grand public. Mais l’immortalité possède elle aussi ses inconvénients: terroristes biologiques au crâne peint en vert, surnommés les trolls; programmes d’euthanasie du gouvernement débordé par le nombre de bouches à nourrir; nouveaux cultes religieux perturbants, et bien d’autres encore. Sous la forme du journal de John Farrell, Américain lambda témoin des bouleversements de son époque, « The Postmortal » dépeint un monde pré-apocalyptique si réaliste qu’il vous donnera des frissons dans le dos.
Je ne sais vraiment pas comment ce roman d’anticipation s’est retrouvé dans ma PAL. J’en ai sûrement lu beaucoup de bien quelque part, dans un article dont l’auteur doit avoir des goûts diamétralement opposés aux miens. Certes, « The postmortal » est bien foutu et décrit une mécanique implacable à laquelle on n’a aucun mal à croire. Mais son héros n’a aucune personnalité; il n’est là que pour fournir le point de vue du péquin moyen et ne semble pas être autre chose que le produit des circonstances de son existence. Or, c’est très rare qu’une histoire m’intéresse davantage que les personnages qui la vivent. Et si je n’ai rien contre un bon petit drame intime bien ficelé, les catastrophes à grande échelle m’angoissent trop pour que j’en apprécie le récit même fictif. En résumé, un bon bouquin pas du tout fait pour moi.
La difficulté à s'attacher aux personnages, c'est quand même souvent le problème des dystopies.
Quand pour compenser, les dialogues sont dynamiques et qu'il y a de l'humour, encore…
Je suis persuadée qu'il plaira à Olivier. Moi, beaucoup moins, je suis comme toi, ça m'angoisse.
Ça ne me dit vraiment rien. Déjà, ce genre de thème a tendance à me faire reculer, mais j'ai vraiment besoin de pouvoir m'attacher à au moins un pe rsonnage du roman (même si ce n'est pas forcément le héros ou le narrateur!) . Bon, ou le détester, à la rigueur, c'est mieux que rien.
Je me suis parfois demandée si certains romans n'étaient pas écrits plus comme un "exercice de style", un challenge, une espèce de thèse, plutôt que comme un roman que l'auteur aurait vraiment désiré écrire… Car enfin, comment est-il possible qu'un auteur n'éprouve rien pour aucun de ses personnages ? (Je ne parle évidemment pas de certains "romans" pondus à la chaîne dans un but purement lucratif…)