Je prends la pilule et j’en ai ras-le-bol de vos discours alarmistes

Depuis qu’une jeune femme de 25 ans a récemment attaqué le laboratoire qui fabrique sa pilule, l’accusant d’être responsable de l’AVC qui l’a laissée lourdement handicapée, je ne cesse de lire sur internet des attaques virulentes contre toutes les pilules – pas seulement celles de 3ème ou de 4ème génération qui semblent présenter le plus de risques. Mort aux hormones, on est considérée comme une pintade absolue si on n’opte pas plutôt pour le stérilet, tellement plus naturel (et moins cher). 
Après vingt ans sous contraceptif oral, par ras-le-bol de gober mon petit comprimé tous les soirs (et de l’oublier de temps en temps…), je suis fait poser un stérilet dès que les modèles pour nullipares ont été disponibles. Il a rendu mes règles atrocement longues et douloureuses. Au bout de deux ans, j’ai décidé de le faire retirer. Comme je souffre d’endométriose et qu’une opération n’avait pas réussi à m’en débarrasser, ma gynéco m’a ensuite prescrit un progestatif pour juguler le développement des lésions. 
Est-ce que c’est idéal? Non. Le Lutényl m’a filé du mélasma, a tué ma libido, et a eu d’autres effets secondaires plus intimes dont je ne parlerai pas ici, mais qui ne relèvent franchement pas du pique-nique dans le parc. Mais je ne souffre plus continuellement; je ne suis plus terrassée sans crier gare par des douleurs si horribles que je m’effondrais sur place. Mes organes internes ne sont plus collés entre eux, immobilisés dans une mauvaise position qui les empêche de fonctionner correctement. Entre deux maux, j’ai choisi le moindre. 
On me dira que je suis un cas très particulier. Pas tant que ça: souvent non détectée par des gynécos qui trouvent leurs patientes douillettes ou pensent qu’elles font juste du cinéma, l’endométriose touche 10% de la population féminine. Et je suis certaine qu’il existe des tas d’autres raisons inconnues de moi, mais néanmoins parfaitement valables, de préférer un contraceptif hormonal à un DIU malgré les risques qui accompagnent sa prise. C’est une question de bilan comptable: est-ce que les avantages perçus surpassent les inconvénients avérés ou potentiels? 
A cette question, chaque femme doit apporter sa propre réponse, qui ne peut pas être la même pour toutes.  Elle doit faire son choix en fonction de ses prédispositions génétiques, de son histoire médicale, de son style de vie, de ses préférences personnelles et des réactions de son corps, qui varient d’un individu à l’autre. La bombarder de généralisations anxiogènes, lui assener des jugements à l’emporte-pièce ne l’aidera jamais à prendre la meilleure décision pour elle. 

29 réflexions sur “Je prends la pilule et j’en ai ras-le-bol de vos discours alarmistes”

  1. Je pourrais écrire un article similaire, même si à l'origine nous n'avons pas le même souci.

  2. Ce qui est alarmant, c'est le fait que les médecins/gynéco, prescrivent la même contraception à toutes à tours de bras, sans l'adapter à chacune.

    La "pilule" Diane par exemple n'est pas une pilule mais un traitement contre l'acnée, qui a pour effet secondaire une inhibition de l'ovulation, donc un effet contraceptif (non garanti). Elle est très utile pour les problèmes d'acnée. PAS POUR LA CONTRACEPTION.

    Quand j'entends combien de mes amies se sont fait prescrire cette "pilule" durant parfois plus de 10 ans, sans que le gynéco ne pense jamais ni à les informer des risques, ni à s'interroger sur leurs antécédents familiaux, je suis profondément furieuse.

    Le problème n'est PAS la pilule, le problème réside dans l'obscurantisme médical en ce qui concerne la médecine des femmes. C'est révoltant, affligeant, dangereux et scandaleux.

    Je suis très heureuse de ma solution contraceptive et je ne prendrai plus jamais d'hormones pour ça, mais j'ai dû passer pas des trucs pas très marrants pour arriver à cette solution qui me convient et qui aurait pu m'être conseillée dès mes 18 ans. Au contraire, 6 gynécos successifs me l'ont fortement déconseillée, parce que "le stérilet ça se pose pas sur une femme qui n'a pas eu d'enfants". CONNARDS ET CONNASSES.

    Bref, le problème c'est le manque d'information, des femmes ET des gynécos. Le problème c'est pas la pilule, quelle que soit sa génération. Elles sont toutes adaptées à des profils différents… il faut juste les adapter à la bonne personne.

  3. Il me semble que les anciens stérilets étaient déconseillés aux nullipares à cause d'un risque d'infection, il serait donc logique qu'on ne t'en ait pas prescrit un à 18 ans puisque les "nouveaux" stérilets ne sont sur le marché (en France, du moins) que depuis 8 ou 9 ans.
    Je suis d'accord sur le fait que les médecins ne font pas toujours correctement leur boulot. Ce qui m'énerve, c'est la levée de boucliers contre la pilule en général, alors que c'est une solution positive pour beaucoup de femmes.

  4. Je me marre surtout quand j'entends que le DIU rend plus libre que la pilule. Si je sors de chez le toubib avec une ordonnance pour la pilule, je peux la prendre tant que je le souhaite et l'arrêter quand je veux : je peux être fertile ou infertile, j'ai le choix. Si je sors de chez le toubib avec un DIU, je suis infertile tant que je n'ai pas demandé (et obtenu) d'un soignant qu'il me le retire (et je ne doute pas qu'on puisse se prendre des remarques très agréables sur son âge ou son poids en faisant cette démarche-là). Liberté, vraiment ?

  5. Non, les DIU ont une mauvaise réputation. Et ils peuvent agraver une infection dues à des MST. Donc on estime qu'à 18 ans tu es une marie-couches-toi-là et qu'il ne faut surtout pas te prescrire un DIU parce que tu vas sûrement choper pleins de saloperies.

    Le DIU n'a JAMAIS filé d'infections. Et un DIU n'empêche en rien d'avoir un cerveau et d'utiliser une capote contre les MST, comme pour la pilule d'ailleurs. On peut poser depuis toujours un DIU dit "court" au nullipare.

    (Le fait de l'appeler "stérilet" participer à sa mauvaise réputation et aux légendes urbaines encore vivaces qui se lisent et s'entendent partout.)

  6. Pour moi ce n'est ni pilule ni stérilet. Je n'ai jamais trouvé la pilule qui ne tuait pas ma libido. Mais peut-être justement parce que mes gynécos n'ont pas assez essayé. J'ai l'impression d'être un encéphalograme plat quand je prends la pilule, d'un point de vue sexuel mais aussi du point de vue des variations de mon corps qui ne bouge plus, ça m'angoisse tellement que j'en suis venue à aimer mes règles et les ondulations physiques qui vont avec (d'une certaine façon).
    Pas de stérilet pcq le principe me fait froid dans le dos.
    Et j'en ai aussi ras-le-bol des considérations qui vont avec le refus de ces deux contaceptifs. Sur le mode anxiogène, c'est le rappel outré (mais enfin, tu refuses de faire ce qu'il y a de mieux pour toi!?) du chapelet de maladies (osseuses notamment) que je vais avoir en vieillissant si je ne prends pas la pilule qui ralenti leur progression. Du point de vue moral, c'est le fait que mon refus "impose" le préservatif à mon copain, le pauvre. (les gens, même proches, n'ont aucune difficulté à penser ça, vu que je suis féministe, forcément).
    Or, c'est une décision que nous avons prise à deux afin d'avoir une vie sexuelle satisfaisante …

    Sous couvert de la médecine, science absolue entre toutes, la contraption est une affaire collective et impersonnelle ou tout le monde croit qu'il a quelque chose à (te) dire…

  7. Anna : c'est faux. Un DIU se retire du jour au lendemain. Il est d'ailleurs possible de le retirer toute seule à la maison en tirant sur le fil (s'il n'a pas été coupé).

    Et contrairement à la pillule, ton corps reste "fertile" pendant toute la durée de sa pause. Tu continues à ovuler normalement (si ce n'est pas un DIU hormonal). Ce sont les spermatozoïdes qui sont inhibé. Contrairement à la pilule ou c'est ton ovulation qui est inhibée. Ton corps doit donc se remettre à fonctionner normalement après l'arrêt. Contrairement au DIU. Liberté : OUI.

  8. Cécile de Brest

    J'ai justement vu mon gynéco il y a 3 semaines, il m'a demandé si je souhaitais, étant donné les affaires en cours, continuer la pilule que je prends (et qui fait partie de celles incriminées). Il m'a expliqué qu'étant donné mes bonnes analyses et étant donné qu'il n'y a pas d'antécédents familiaux, je courais peu de risques (parce que de toute façon, le risque zéro n'existe pas et ceci avec tous les médicaments). Du coup, je continue.
    Et je suis bien d'accord avec toi, j'en ai marre de tous ces discours alarmistes.

    Et j'ai été sous Diane 35 pendant des années. Elle m'avait été prescrite pour mes problèmes d'acné et remplissait tout à fait son office de contraceptif. Je pense qu'il faut éviter de généraliser ;-))

  9. J'ai une pilule de dernière génération, prescrite sur raisons médicales ("hypersensibilité aux endrogènes", qu'ils ont dit à l'époque) avant mon premier copain. De mémoire, j'ai eu, à plusieurs reprises, un examen sanguin. Par contre, jamais on ne m'a avertie des problèmes d'ordre plus intime liés à cette prise de pilule, et ça, j'aurais franchement apprécié :/
    Actuellement célibataire et suite à la vente de la version générique (lééééééégèrement forcée *Ne se fera plus avoir*) qui a été une catastrophe, je ne la prends plus, mais même si j'ai grimacé en lisant les articles alarmistes, je ne doute pas beaucoup d'y revenir par la suite.

    Mélusine

  10. Il me semble que ce qui est important finalement c'est de faire un choix conscient et informé. Après l'AVC de ma maman, j'en ai parlé à mon gyneco et il a changé ma marque de pilule et après la naissance de la groseille, je vais essayer le stérilet, si ça ne convient pas, nous essayerons autre chose… jusqu'à ce que l'on trouve ce qui nous convient. Un cas n'est pas l'autre.

  11. J'ai pris la pilule pendant 10 ans, j'ai utilisé des préservatifs en étant marié pendant 2 ans, et maintenant j'ai un stérilet en cuivre, aucune contraception n'est parfaite, je n'en recommandrais aucune, je crois que les gynécos devraient juste être à notre écoute pour trouver la contraception adéquate et qui nous convient le mieux. A ce sujet, le choeur des femmes de Martin Winkler est très éclairant.

  12. Après la naissance de mon deuxième garçon, et ne souhaitant pas d'autres enfants, j'ai fait poser un DIU hormonal. Aucuen douleur, plus de règles, plus rien … C'est la liberté pour moi. Après le bonne contraception je dirais que c'est celle qui nous convient le moeux. Je rejoins Mlle Funambuline sur le manque d'infos de la part des médecins et j'invite tout le monde à aller les articles de Martin Winckler qui répond à beaucoup de questions que l'on pourrait se poser.

  13. Funambuline, tu me surprends. Tu as déjà entendu parler d'une femme qui aurait retiré son DIU seule ? Moi, non (pourtant j'ai des copines qui ont un DIU). Et je veux bien entendre que "ça se retire du jour au lendemain", mais si on a besoin de voir un soignant pour ça alors on n'est pas aussi libre que quand il suffit de ne plus prendre sa pilule, sans avoir besoin d'en parler à qui que ce soit d'autre que son homme ou de "justifier" son arrêt de contraception.

  14. Je ne peux que conseiller d'aller sur le site de Martin Winkler.
    L'avantage de cette polémique est qu'elle ouvre le débat sur les autres moyens de contraception !
    Ce qui est important, c'est de s'informer et de trouver un gynéco, un medecin ou une sage femme pour en parler. Sans oublier le Planning familial !!!
    Pour ma part, j'ai opté pour la stérilisation et jamais je ne me suis sentie aussi bien dans ma tête et mon corps.

  15. L'article de Martin Winkler (Marc Zaffran) à lire absolument sur les pilules de 3e génération est ici :

    https://www.facebook.com/notes/marc-zaffran/contraception-comment-lignorance-m%C3%A9dicale-et-le-marketing-industriel-mettent-les/10151308928878150

    Ou ici :
    http://martinwinckler.com/spip.php?article1114

    On voit bien que les pilules de 3e générations sont mal prescrites par des médecins ignorants et que la contraception reste mal comprise par la majorité des femmes, ce qui est dommage.

    Le problème c'est qu'effectivement les médias ont encore une fois été anxiogènes alors qu'ils auraient dû essayer de parler intelligemment des pilules (estro-progestatives) de 3e génération.
    (A ne pas confondre avec les pilules progestatives, qui n'ont pas du tout les mêmes effets ni les mêmes risques.)

  16. Le problème en effet est le manque d'information!

    Je n'ai jamais rien eu contre la pilule… J'ai pris Yasmine pendant 10 ans… On ne m'a jamais fait passer aucun test ni questionnée sur mes antécédents familiaux… Pas bien grave puisque je n'en ai aucun…
    Et pourtant l'an dernier je me suis retrouvée aux soins intensifs pour une embolie pulmonaire massive sur les deux poumons…

    Ma pilule en est responsable… Alors évidemment, tout ce qui se passe ces dernières semaines à ce sujet m'interpelle…
    Je suis d'accord sur le fait qu'il ne faut pas faire de généralités (d'ailleurs ma soeur, ma cousine sont toujours sous pilule contraceptive..)mais il ne faut pas non plus laisser couler…

    C'est important et bénéfique si cela peut enfin pousser les médecins à discuter plus avec leurs patientes pour mieux les conseiller afin que chacune puisse juger de ce qui lui convient le mieux…

    Moi je suis là pour en parler, j'ai "juste" une partie du poumon gauche nécrosée et je serai sous traitement à vie… contrairement à d'autres, aussi mal informées que moi, qui ne sont plus là pour en parler ou plus capables d'en témoigner…

  17. Je pense aussi qu'aucune solution idéale universelle n'existe. Et comme toi, le discours stressant généralisant m'agace. Accessoirement, j'ai quand même envie de ne pas oublier ce que la pilule a pu ouvrir comme portes et libertés de choix.
    Quant à la prise d'hormones, elle n'est pas une solution idéale, loin de là, mais il ne faut pas oublier que dans certains cas, elle permet surtout d'éviter de réels problèmes de santé (et pas juste des risques de). Il peut arriver qu'on ne puisse pas s'en passer, donc la diabolisation automatique, bof bof, hein.

  18. ChouettePaulette

    Et les mecs on en parle ? 🙂

    Ici hors de question de prendre la pilule, merci bien j'ai donné et j'ai des antécédents familiaux juste pas compatible, puis je fume comme un pompier avec ça.
    Pis pour tout avouer j'ai "l'esprit inverse" de ton article, pour moi la pilule c'est un truc bourré de merde dont on ne connait pas encore assez les conséquences à long terme.
    Le stérilet en cuivre ? Retiré bien vite, mycoses sur mycoses.

    Depuis on fait quoi ? Préservatifs, et monsieur va faire une vasectomie l'année prochaine, hop on en parle plus.

  19. Je suis d'accord avec toi sur le fond, il est inutile de diaboliser toutes les pillules, c'est à chacune de trouver un mode de contraception adapté à ses attentes, à sa situation médicale et à son propre cas.

    Ceci dit, je fais partie de celles qui ont eu des ennuis graves avec la pillule, parce que j'ai fait un AVC 1 an après la prise de ma première pillule (diane pour ne pas la citer), alors j'imagine bien qu'on puisse passer pour des emmerdeuses, mais on ne peut pas nier non plus les risques.

    Je ne me suis pas plus intéressée que ça à l'actualité concernant le sujet, mais je crois que le message le plus important à retenir, c'est qu'il faut bien se renseigner avant de choisir ET sur tous les modes de contraception qui existent ET sur soi-même : santé, antécédents médicaux de la famille etc…

    Laurence

  20. J'ai toujours entendu dire que le "stérilet" était déconseillé aux femmes n'ayant jamais eu d'enfants par des gynecos qui n'avaient pas spécialement l'air de haïr les femmes ou d'avoir des préjugés sur leur sexualité.

    Anneso

  21. Moi j'ai pris plus de 20kg avec le lutéran (je suis endométriosette de type 4) et je dois dire qu'entre ça et les opérations, ça a changé ma vie. Heureusement vu que la maladie est en sommeil maintenant et que je suis célib, je revis sans aucun moyen de contraception (mais maintenant que j'ai une libido, elle ne me sert à rien, c'est d'un triste)

  22. J'ai un DIU Mirena (progesterone) alors que je n'ai pas besoin de contraception (ligature des trompes), justement pour pallier les problèmes d'endométriose, et j'en suis très contente. Je ne supportais pas le lutényl (boutons, prise de poids, libido, etc). Il m'a fallu attendre 45 ans pour revivre (et je n'exagère pas !) : règles "normales", voire inexistantes parfois pendant plusieurs mois, plus de douleurs, bref, que du bonheur…

  23. Sujet et témoignages très intéressants!
    Après avoir pris Diane pendant 10 ans (efficace et sans effets secondaires dans mon cas), j'ai décidé de l'arrêter quelques mois pour voir si, du haut de mes 27 ans, tout allait bien dans mes cycles.
    Quand j'ai demandé à ma gynéco quel était le plus grand risque lié à la pilule, elle m'a répondu que c'était le fait de paniquer suite aux rumeurs récentes, de cesser de la prendre et d'avoir une grossesse non-désirée.
    J'ai bien aimé sa réponse, qui résume assez bien mon avis sur le sujet!
    En Espagne (où j'habite), il est possible d'acheter n'importe quelle pilule sans ordonnance (Diane comprise). L'objectif est, je pense, de faciliter l'accès à la contraception, de rendre les femmes plus responsables de leur choix, et de faire des économies. Si on n'a pas de problème particulier, on ne va chez le gynéco que tous les 3 ans, et entre temps on peut en parler avec le médecin généraliste ou le pharmacien.

  24. Comme tu le dis Armalite chacune doit trouver sa propre réponse. Ce qui est parfois difficile c'est de pouvoir avoir un vrai dialogue avec son médecin.
    Pour ma part on m'a découvert il y a quelques mois un problème de coagulation, alors la pilule m'est fortement déconseillée.
    Je trouve ça assez aberrant, sur les notices de pilules il est bien indiqué que si il y a problème de coagulation la prise d'hormones est fortement déconseillée, hors en 7 ans de prise de pilule aucun médecin n'a vérifié ce facteur.
    Il aura fallu des circonstances tragiques pour découvrir ce problème. Alors qu'un simple examen sanguin aurait permis de le détecter.

  25. Je suis aussi en mode "moindre mal"…

    Après 17 ans de pilule (qui m'a convenu pendant longtemps, bien que je n'ai jamais conçu qu'il puisse avoir une alternative à l'époque), puis, un jour: intolérance. Mon gynéco m'en a changé plusieurs fois, mais avec chacune: nausées, douleurs, maux de tête, gonflement. Rien à faire. Je n'ai pas considéré le DIU cuivre, parce que mes PROPRES hormones me posent des soucis aussi (anémie, douleurs terrassantes, etc.) et que je ne voulais pas empirer mon cas avec le cuivre. L'option du moment, c'est d'avoir arrêté les oestrogènes et d'avoir une dose d'hormone minimale grâce au Mirena. Qui n'est pas idéal non plus, mais est "moins pire". Et je suis contente d'avoir des hormones qui tiennent vaguement sous contrôle ce connard d'utérus qui me fait chier depuis 20 ans. (Btw, funambuline, il y a généralement ovulation sous Mirena et cycle naturel – juste avec moins de sang. Et j'en passerais bien.) Et je pense passer à une solution nettement plus radicale d'ici quelques années.

    Je comprends que l'anti-pilule à la mode en ce moment t'agace et perso, je ne suis pas anti-hormones, mais comme le dit si bien funambuline, le problème est qu'il est difficile de trouver un bon gynéco, bien renseigné, à l'écoute et ouvert et je souhaite qu'on ait plus de choix.

    (Je réagis aussi à ce que j'ai lu son facebook à ton commentaire: je n'ai jamais eu de bilan sanguin avant qu'on me prescrive la pilule.)

  26. Comme Laurence j'ai eu de gros problèmes suite à ma prise de pilule (une embolie pulmonaire deux mois après l'avoir commencé).
    Je ne suis pas du tout anti-pilule, ni même anti-3ème génération, mais par contre je pense bien qu'il y a un défaut d'information des médecins et des patients. C'est clair que les journaux en font beaucoup trop ;)) mais si tu savais le nombre de filles autour de moi qui m'ont dit après avoir entendu parler de mon accident "Ah mais moi je fume et le médecin m'a dit de continuer", "Ah mais ma mère a fait des thromboses à répétition et le médecin ne m'en a pas parlé", enfin tu vois le genre. Donc la parano, non, mais l'information, oui ! (Sur les avantages et inconvénients de CHAQUE type de contraception)

  27. LesPetitsRiens

    Mon grain de sel dans ce débat… J'ai "la chance" (enfin est-ce une chance??) de ne prendre aucun moyen de contraception… Et de ne pas tomber enceinte avec mon Homme! Mais avant ça, je prenais la pilule et j'en étais contente…
    Ce que j'ai envie de dire c'est qu'à notre époque on a la chance d'avoir le choix, pilule, stérilet, préservatif… Nos mères ou nos grand-meres n'avaient pas cette chance… Il suffit "juste" de tomber sur le bon gyneco!
    Voilà pas certaine que mon commentaire apporte de l'eau au moulin 😉

  28. Cécile de Brest

    Quand je lis vos comms, je me dis que j'ai de la chance avec mon gynéco : il me demande mon avis, me fait des bilans sanguins tous les 2 ans et m'a demandé si j'avais des antécédents familiaux. Il n'est pas mal, ce toubib, je crois ;-))

  29. Puis aussi, certains médecins misogynes qui utilisent l'argument de facilité "c'est psychologique, c'est le désir d'enfant qui vous perturbe" quand on évoque des problèmes de libido avec la pilule. Ils disent ça juste pour se débarrasser du problème genre "prend ta pilule, ferme ta gueule et fais pas chier".

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