Hier, je me suis attelée à l’objectif n°5 de janvier: réduire ma PAL de 25%. J’avais commencé l’année avec 40 livres sur mon étagère plus 4 en cours de lecture; je devais donc en éliminer au moins 11 avant le 31, sachant très bien que je n’en lirais pas autant dans le mois. Certains de ces livres attendaient là depuis deux, trois, voire quatre ans. Si je n’avais pas eu envie de les commencer dans ce laps de temps, il semblait peu probable que ça me prenne tout à coup. La logique me commandait donc d’éliminer ceux dont le sujet ne m’intéressait plus ou que j’estimais trop anxiogènes (le récit vécu sur la catastrophe de Fukushima, les deux romans dont l’héroïne a un cancer du sein…), ainsi que ceux que j’avais achetés en salons ou en conventions parce que l’auteur était là et que je trouvais ça sympa de les faire dédicacer.
Pourtant, si je ne m’étais pas fixé cet objectif, j’aurais eu vraiment du mal à m’y résoudre. Tout comme j’ai beaucoup de mal à me résoudre à éliminer certaines vêtements dans lesquels je n’ai plus aucun espoir de rentrer un jour (bonjour, la demi-douzaine de Levis achetés du temps où je faisais un 38 et portés une fois dans le meilleur des cas). Pourquoi? Parce que les livres comme les fringues m’ont coûté de l’argent, et que m’en débarrasser en les donnant ou en les revendant trois kopeks chez un bouquiniste/sur eBay m’apparaît comme un gaspillage – même si je sais qu’au final, ils ont plus de chances ainsi de servir à quelqu’un. A bien y réfléchir, c’est un processus identique à celui qui pousse à finir son assiette au resto, y compris quand on n’a plus faim: on a payé, bordel; alors, on va manger.
Sauf que… au moment où les livres dorment sur une étagère ne serait-ce que depuis un mois; au moment où on n’a plus espoir de maigrir suffisamment pour porter de nouveau telle ou telle fringue; au moment où on sent qu’on a l’estomac plein, l’argent est déjà dépensé. Il n’y a plus moyen de revenir là-dessus. On peut, tout au plus, retenir la leçon pour montrer davantage de discernement une prochaine fois, en évitant d’acheter trop de choses ou de commander une formule entrée-plat-dessert. Mais pour cette fois-ci, le mal est fait. En conservant ces objets dont on n’a pas et n’aura probablement jamais l’usage, on ne fait qu’ajouter au gaspillage d’argent un gaspillage de place et d’énergie. On les autorise à envahir notre espace vital et à nous culpabiliser par leur simple présence. En finissant ce plat alors qu’on n’a plus faim, on ne fait qu’ajouter au gaspillage d’argent un surplus de calories inutiles et des troubles digestifs (et les petits Ethiopiens ne sont pas mieux nourris pour autant).
Ce n’est pas une leçon évidente à intégrer, mais je la trouve salutaire. Hier, ma PAL est descendue sans gros problème à 28 ouvrages + 3 lectures en cours, et je pense la dégraisser de nouveau avant la fin du mois. Puis je m’attaquerai une bonne fois pour toutes à ma garde-robe. Et vous, y a-t-il d’autres freins qui vous empêchent de vous débarrasser de ce qui vous encombre?
Mon frein principal c'est le "ça peut toujours servir". On ne sait jamais, en temps de guerre !
Bref, je n'arrive pas non plus à me débarrasser de certaines choses mais les revendre pour 3 fois rien, ça je le fais de temps en temps, c'est toujours mieux (même si on ne récupère pas totalement la mise) que de les voir prendre la poussière dans un coin.
En tous cas, pour la nourriture, j'y arrive déjà ! Au restaurant, c'est toujours dommage, mais certains proposent le "doggy bag" (chez le resto-traiteur italien où je vais souvent avec mon papa, je ne dois même plus le demander). Lors de mes dernières vacances, j'ai aussi eu la chance d'avoir une grande mangeuse avec moi (qui par contre tenait dur comme fer a toujours terminer son assiette, concept que j'ai essayé de faire partir, surtout quand elle commençait à avoir mal au ventre).
Pour les livres, c'est beaucoup plus compliqué. J'ai commencé un tri l'année passée et maintenant je continue tout doucement… J'ai du mal à éliminer des livres qui traînent depuis longtemps, parce que souvent si je les reprends, j'ai à nouveau envie de les lire, sauf qu'il y a toujours des plus nouveaux qui passent en premier. On en reparle fin 2013 ?
Nous allons acheter une très belle bibliothèque dans les semaines qui viennent mais l'espace dans la pièce qui l'accueuillera n'est pas assez grand pour avoir une bibliothèque géante. Donc nous allons devoir faire du tri. Je pense que nous allons commencer par les livres obligatoires du lycée que nous ne relirons plus. Il doit aussi y avoir dans ma PAL de quoi faire du tri. Comme toi, je pense que les livres que j'ai acheté il y a plusieurs années et que je n'ai pas lu ne seront jamais ouverts.
J'aime beaucoup faire le tri et n'est pas trop l'idée du gaspillage d'argent qui me freine mais (je le remarque quand je regarde ce qui m'encombre le plus longtemps) quand l'émotion liée à un objet est trop dérangeante et que je le mets dans un coin, autrement dit je fais l'autruche et remets à plus tard le moment de m'y confronter (je garde/je jette?). Je citais dernièrement la boîte de peintre offerte par mon père: prend de la place dans l'armoire, non utilisée depuis plus de 5 ans (depuis que je l'ai reçue d'ailleurs)et j'ai de mauvais rapports avec mon père: elle a toutes les qualités pour être bazardée et un autre objet n'y résisterait pas. Résultat des courses: elle est toujours là et j'ose à peine la regarder dans les yeux… (façon de parler :p)
Pour les objets à valeur sentimentale, j'ai un truc qui marche parfois: je les prends en photo avant de m'en débarrasser, histoire d'en garder quand même une trace.
Pour les livres, j'ai une seule bibliothèque, construite par mon grand-père rien que pour moi, quand il y a trop de livres, je fais un tri et je revends.
Pour les fringues, les trocs parties ou pour les trucs trop moches, les petits riens.
Pour le reste, ce qui me bloque, en général, c'est le souvenir attaché à l'objet. Les trucs sans attaches, nous les vendons lors de la brocante annuelle du quartier, ce qui n'est pas vendu va au container parc. easy… 🙂
Me… me débarrasser de livres ? *Se braque*
J'ai fonctionné tellement longtemps avec une carte de bibliothèque que le problème n'existe pas pour l'heure. Disons que je dois gentiment le repousser à "Un jour peut-être. Mais plus tard. Dans longtemps".
Avec une partie de mes affaires restées dans des cartons, la question du tri ne se pose pas vraiment, ou de loin. Je sais que j'aurai à en faire lorsque j'emménagerai quelque part. Notamment dans le tas de vêtements "qui pourront toujours servir pour un chantier archéo/un déménagement/un après-midi de bricolage", l'antichambre de la séparation définitive. Qui s'éternise.
… Maintenant que tu le dis, je constate que j'ai du mal à jeter, finalement *Va réfléchir à tout ça avec une tasse de thé*
Mélusine
La nostalgie… Je crois que je ne parviendrai jamais à me séparer de mes peluches, même si les 3/4 sont dans une caisse 😀
Voici quatre "mantras" très utiles pour aider à désencomber:
Perfectionniste
"La vie est en perpétuel mouvement. Je peux trouver du plaisir dans l'imperfection mais pas dans l'inaction."
Sentimental
"Je fais confiance à mon esprit pour me souvenir. Je me libère du passé et je vis dans le présent."
Vous avez peur de manquer.
"Je suis en sécurité. Je peux facilement trouver ce qu'il me manque."
Vous n'avez ni le temps ni le courage de désencombrer.
"Désencombrer m'est facile et me remplit d'énergie."
d'après le Petit cahier d'exercices pour se désencombrer de l'inutile
Alice LE GUIFFANT
Laurence PARE
Et un cinquième mantra, est, bien sûr, que l'on fera des petites erreurs mais qu'on apprend en agissant.
Après ton billet de décembre sur le sujet du rangement, j'ai débarrassé ma penderie. Merci !
En ce qui me concerne, c'est surtout prendre la décision de commencer qui est difficile.
La méthode "un seul endroit à nettoyer" marche bien, y compris dans la penderie : les chaussettes, les sous-vêtements, les T-Shirts, etc. ou dans la bibliothèque : les policiers, les BD, les poches…
Comme pour beaucoup de chose, je fonctionne à l'impulsion.
J'entasse, j'entasse, j'entasse, je refuse de me séparer des objets auxquels j'ai liés des souvenirs. Et puis un jour, sans prévenir, je m'en débarrasse. Je décide que ça suffit et que tout ça pèse trop lourd tant dans la place que ça prends physiquement et psychiquement. Mais je peux mettre des années avant d'y arriver.
Mais nos livres, que je destine à mes enfants, j'ai une bonne raison de ne pas les jeter. Et même si mes enfants n'en veulent pas, je suis sûre que je trouverais quelqu'un pour qui ce sera important et à qui je ferai plaisir…
Je fais depuis plusieurs années un tri réguliers dans ma penderie, cela m'a permis en observant ce que je donnais de comprendre quelles étaient mes erreurs d'achats typiques et surtout pourquoi ( trop pressée, accompagnée etc.).
Je suis devenue beaucoup plus pointue en achat de fringues et il est désormais rare que je ne porte pas un vêtement acheté. Quand j'achète un vêtement, j'essai toujours de projeter comment , avec quoi et en quelle circonstance je vais le porter, si je n'ai pas assez d'images en tête je repose.
je peux ensuite me lasser bien sûr ou changer de poids aussi. Mais franchement je me sens mieux car j'ai moins le sentiments de jeter l'argent par les fenêtres..
Pour les livres, j'ai longtemps fréquenté les bibliothèques mais en vivant à l'étranger c'est moins simple du coup j'accumule , en revanche je lis 100% de ce que j'achète et je n'achète pas de livre s'il m'en reste 3 ou 4 à lire , je prends des notes ou marque avec amazon et je me me laisse le temps de la réflexion.
Reste tout ce qui n'a qu'un caractère sentimental : dessins des enfants, objets fabriqués par eux etc, là je suis incapable de jeter même si c'est moche et/ou inutile et encombrant…
Ta philosophie est fondée et réfléchie… J'aimerais avoir le courage de l'appliquer plus souvent.
Enfin, pour les livres, pas un souci. Si je m'en sépare, c'est que c'est mauvais à mes yeux.
Les meubles, trucs pour la maison, c'est que ça a fait son temps.
Là où j'ai du mal, ce sont les habits et la nourriture.
Sûrement des restes de mon enfance, relativement (très relativement) pauvre, et où chaque gâchis était un déchirement, chaque vêtement acheté un sacrifice. Du coup, aujourd'hui, ce qui me pèse, c'est la culpabilité. Je pense à la somme payée (oui, je suis du genre à me rappeler du prix de tout ce que j'ai acheté) et vois des billets au lieu de l'objet T_T
Mais clairement, tu as raison, rien ne sert de se bourrer le ventre et de perdre place et argent.
Très intéressant cet article! Je crois que les deux choses qui me freinent dans cette démarche sont le "ça peut toujours servir" et le "ça me rappelle trop de souvenirs". Je suis aussi une adepte de la photo pour cette seconde catégorie mais je m'y résous toujours avec réticence… mais c'est décidé, le mois prochain, j'entame le grand débarras de la garde-robe (qui a grandement à voir avec le "ce que j'aime d'amour mais qui ne me va pas"). En espérant que les livres et babioles suivront (je suis plutôt en paix avec ce que je mets dans mon bidon, c'est déjà ça)…