Parenthèse parisienne entre amies

On a un peu galéré pour se rejoindre devant les Galaf’ maison: moi coincée dans une cabine d’essayage au sous-sol d’Uniqlo avec un vendeur pas très pressé de prendre la retouche de mon nouveau jean, elle sortant du métro « devant H&M » sans calculer qu’à Paris, des H&M, il y en a tous les 50 mètres. 
On a admiré la déco Dior très chic du Printemps Haussman tout en déplorant que le magasin soit tellement orienté luxe désormais – et quelle idée d’avoir été foutre le rayon collants dans la partie « beauté-maison »!
On s’est dit que les ballerines Repetto en cuir légèrement irisé étaient trop belles mais, à 185€ la paire, vraiment beaucoup trop chères. 
On a craqué sur la même ceinture en cuir noir ornée d’un noeud sur le devant: elle, pour la porter par-dessus un cardigan rouge à pois, moi, pour marquer la taille de ma robe Kling un peu trop grande. 
On a profité du peu de monde qui traînait dans le coin en ce mercredi midi pour prendre en photo les jolis automates des vitrines de Noël malgré les reflets disgracieux sur le verre. 

On a trouvé une table dans la salle du fond bondée du Higuma, ma cantine japonaise à Paris, pour engloutir des gyozas en parlant de boulot et des évolutions inquiétantes du secteur de l’édition. 
On a convenu ensemble que le Georges-Arthur en verre de chez Leonardo qu’elle venait de m’offrir avait des rondeurs vraiment trop craquantes. 
On a été faire un tour à la station de RER Auber pour voir les décors du hobbit qui y étaient exposés pour 4 jours et photographier nos pieds sur la carte des Terres du Milieu. 

On a passé un long moment à fouiller chez Les Fleurs, d’où je n’arrive jamais à ressortir les mains vides (cette fois, ce sont un mini-coussin renard et un portefeuille en cuir vert menthe que j’ai mis dans mon panier). 
On aurait encore bien fait quelques boutiques de cadeaux (j’avais Bird on the Wire, la Minaudière et le Cabinet de Curiosités de Monsieur Honoré dans le collimateur), mais il était déjà l’heure de prendre le chemin de la gare pour rentrer chacune chez nous. 
On s’est tenu la main dans le métro en parlant du vide béant laissé par mon père et par sa mère, des regrets de ne pas les avoir vus une dernière fois avant leur départ, de la perte de repères que leur disparition avait provoquée. 
On s’est séparées dans les couloirs de Strasbourg-Saint-Denis en se disant que cette journée nous avait fait du bien, qu’elle était passée beaucoup trop vite et qu’il faudrait remettre ça dès que possible. 

3 réflexions sur “Parenthèse parisienne entre amies”

  1. Bird on the Wire vend exactement les mêmes choses dans sa boutique en ligne que physique.
    Mais c'est un vrai plaisir d'aller dans ce petit magasin.
    Si jamais tu veux quelque chose mais pas payer les FdP, n'hésite pas, j'y passe relativement régulièrement, je peux envoyer un colis (mais pas en Belgique, de toute évidence).

  2. C'est gentil de le proposer, mais en commandant chez eux, j'ai plusieurs fois été déçue par l'aspect "cheap" de trucs que je n'aurais pas achetés si je les avais vus en vrai…

  3. Ah oui, pas faux.
    J'ai acheté des cahiers chez eux, donc tant qu'ils ne tombent pas en miettes au bout de 6 mois, ça me va.
    Et une bague en forme de plume/feuille, ça va, ça fait pas trop toc.
    Brefouille. Pas de souci pour le coup de main, si tu ne passes pas assez souvent à Paris.

Les commentaires sont fermés.

Retour en haut