Pendant la Deuxième Guerre Mondiale, quatre femmes ordinaires jouent un rôle primordial dans la victoire des Alliés en déchiffrant les messages codés de l’armée allemande. Neuf ans plus tard, Susan croit déceler un code derrière les agissements d’un tueur en série qui sévit à Londres. Elle tente d’abord de s’adresser à la police, qui ne lui prête qu’une oreille paternaliste et distraite. Alors, elle rallie ses anciennes camarades Millie, Jean et Lucy afin d’identifier elles-mêmes le coupable, quitte à provoquer bien des remous dans leur vie privée et à se mettre physiquement en danger…
Je ne sais pas trop quoi penser de cette mini-série en 3 épisodes. Je l’ai trouvée bien écrite et bien jouée, avec des héroïnes très intéressantes qui devraient plaire à toutes les féministes. La plus mise en avant des quatre, Susan (à droite sur la photo), a un mari et des enfants mais refuse de se laisser enfermer dans sa condition d’épouse et de mère alors que, de par ses facultés de raisonnement, elle se sent capable d’arrêter un criminel responsable de nombreuses morts. Elle est consciente des risques qu’elle prend, et souvent morte de trouille, mais elle continue à s’obstiner, mue par son intelligence analytique autant que par son sens de la justice.
Pour le reste, j’ai quand même quelques réserves. Le modus operandi très complexe du tueur m’a souvent semblé tiré par les cheveux, donc peu crédible. La révélation de son identité à la fin de l’épisode 2 prive toute la première moitié de l’épisode 3 du suspens qu’elle aurait pu conserver quelque temps encore. Et surtout, si le concept de profilage était encore nouveau au début des années 50, aujourd’hui, n’importe quel amateur de séries télé ou de cinéma en sait davantage sur ce sujet que la police de l’époque. Depuis « Le silence des agneaux », nous avons tous une vague idée de la façon dont fonctionnent les tueurs en série: en s’attaquant toujours au même type de victime, en observant des rituels immuables… Bref, la seule véritable originalité de l’histoire, c’est l’époque à laquelle elle se situe.
Dernier détail: si, comme moi, vous êtes beaucoup plus habitué à l’accent américain qu’anglais, procurez-vous la série avec des sous-titres. Quand Susan se met à réfléchir très très vite à voix haute, j’ai souvent eu du mal à la suivre…
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Merci!
Je crois que ca va etre ma série du week end, vu le temps qu'ils ont prévu !
je suis d'accord avec toi et je trouve que cela fait la qualité de la série. L'intrigue est un prétexte. Ce qui compte, c'est le portrait de la condition de la femme à l'époque. Il est à noter que le tueur influence moins la progression de l'enquête que les comportements machistes des maris et des policiers; dès lors la révélation précoce du tueur tue le suspense mécanique pour en créer un différent: quelle réaction des autres protagonistes va retarder ou empêcher la résolution?
Tu as réussi à voir tout ça dans les 7 minutes et demie où tu n'as pas dormi? 😀
Merci, je crois que je vais le regarder ! 🙂
Dans le même genre (histoire des femmes dans l'Histoire) il y a Bomb Girls que j'ai trouvé très intéressant (et qui devrait te plaire ne serait-ce que pour les tenues de ces dames).