Où les tigres auraient mieux fait de se garder leur météo rouge

A une petite déception près (un bouquin pas mauvais, mais auquel je n’ai pas accroché), ma cuvée de choix littéraires « Eté 2012 » aura été un cru exceptionnel. Pour tout vous dire, je commençais à me sentir invincible au niveau du mojo, quasi persuadée d’avoir acquis l’instinct de la tueuse pour flairer un bon roman. 
« Tigers in red weather » s’est chargé de me remettre les idées en place. 
A priori, il avait tout pour me plaire. Le lieu et l’époque: l’Amérique après la fin de la Deuxième Guerre Mondiale et jusqu’à la fin des années soixante. Le sujet: une histoire de secrets de famille dont l’essentiel se déroule dans une maison de Martha’s Vineyard. Le procédé de narration: cinq points de vue successifs qui révèlent progressivement de quoi il retourne, avec des aller-retour entre différentes périodes-clés de la chronologie. La filiation littéraire: « Tigers in red weather » a souvent été comparé à l’oeuvre de Fitzgerald. 
Du coup, quand j’ai dû choisir un seul livre à mettre dans mon sac pour les cinq heures de train entre Toulouse et Monpatelin, c’est sur lui que mon choix s’est porté. Et croyez-moi, si j’avais eu autre chose à me mettre sous les lunettes dans l’Intercités, il serait parti dans la pile pour Pêle-Mêle au bout de trois ou quatre chapitres seulement. Personnages en carton-pâte. Style d’une platitude consternante. Dialogues navrants. Histoire aussi languissante qu’invraisemblable. Même la structure intéressante ne parvient pas à sauver ces tigres-là du naufrage le plus complet. A fuir absolument.

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