« Le Lorax »

La mort dans l’âme, j’ai fini par renoncer à ma VO chérie pour pouvoir quand même aller voir « Le Lorax » au cinéma.  Depuis l’année que j’ai passée aux USA, je suis une fan absolue du Dr Seuss. Il fallait me voir courir dans tous les sens quand j’ai découvert qu’une section entière du parc Universal Studios d’Orlando lui était consacrée! Si on m’avait laissée faire, je me serai installée là POUR TOUJOURS (après avoir viré les touristes) et j’aurais obligé Chouchou à se coiffer d’une perruque bleue en pétard afin d’incarner Thing 1 et Thing 2 avec moi. Bref, je me disais qu’un dessin animé adapté d’un des bouquins de cet auteur jeunesse merveilleusement fantasque ne pouvait être qu’une réussite. 
A Thneedville, tout est en plastique, y compris les pelouses et les fleurs. La population semble très heureuse de vivre dans cet environnement clos et contrôlé par Aloysius O’Hare, un homme d’affaires qui fait le commerce de l’air respirable. Mais la jolie Audrey rêve de voir un vrai arbre pousser dans la cour de sa maison. Pour lui faire plaisir, son ami Ted décide de braver les grands espaces dévastés du dehors. Il y rencontre le Gash-Pilleur, un vieil ermite acariâtre qui s’accuse d’être responsable de la destruction de la nature. Autrefois, raconte-t-il à Ted, il n’était qu’un jeune homme ambitieux rêvant de conquérir le monde grâce à un produit révolutionnaire. Il voyagea longtemps avant d’arriver dans une vallée remplie de truffalas, dont le feuillage évoquait une barbe à papa acidulée. Décidant que cela ferait un matériau de base idéal, il abattit l’un des arbres sans tenir compte de l’opposition des myriades de petites créatures qui vivaient là. C’est alors que surgit le Lorax, protecteur moustachu de la nature…

Première grosse satisfaction dès le début du film: cette adaptation est graphiquement superbe. Sans doute moins spectaculaire sur le plan technique que « Brave » (« Rebelle »), elle réussit néanmoins à donner un effet de 3D dans certaines scènes de la version numérique. Et surtout, elle rend à la perfection le côté légèrement psychédélique de l’oeuvre du Dr. Seuss. Même la ville en plastique est tellement jolie qu’on aurait envie d’y habiter quand même. Deuxième grosse satisfaction: le propos férocement écologiste est illustré d’une façon habile, ludique et tout à fait digeste pour les plus jeunes spectateurs. « Le Lorax » est une fable résolument anti-capitaliste qui  a le bon goût de ne jamais sombrer dans la moralisation. Quand le Gash-Pilleur cède à sa cupidité, se pare d’un habit vert et d’un haut-de-forme parfaitement burtoniens et entonne « C’est mal mais tant pis, c’est bon pour l’économie », j’ai failli me lever de mon siège pour lui jeter des tomates pourries. Troisième grosse satisfaction: le quota de mignonnitude et d’humour est largement rempli. Bref, le Lorax est beau, drôle et intelligent. Si vous ne devez voir qu’un seul dessin animé cet été, je vous conseille vivement celui-là. 

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3 réflexions sur “« Le Lorax »”

  1. j'ai vu le film en famille ce we et comme toi j'ai beaucoup de mal à déroger à ce principe du vo à tout crin ( je dois regarder les films en version originale depuis plus de 20 ans) mais pour les dessins animés, je fais forcément une exception…
    j'ai plutot bien aimé le film, après j'aurais un peu plus de réserves que toi sur certains aspects, un coté un peu criard des couleurs et des chansons pas toujours trés réussies…mais dans l'ensemble c un dessin animé de qualité…

  2. J'ai également adoré ce dessin animé intelligent et portant sur un thème important et poétique. Les enfants en sont également fans ( les petits américains que je gardais en juillet ont voulu retourner le voir au cinéma en version française après l'avoir vu il y a de çà quelques mois à San Francisco ^^ ). Belle journée à toi !

  3. C'est ce film que nous avons choisi comme premier film pour au cinéma pour Mr E.
    Nous avons tous adoré. Nous n'aurions pas pu choisir mieux…
    Maintenant, il me reste à attaquer Rebelle avec Miss A.

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