Le Samouraï

Comme je le disais dans mon billet d’hier soir, le Samouraï n’était pas mon premier choix pour mon dîner d’anniversaire, mais Chouchou m’ayant certifié qu’on y mangeait très bien, j’ai préféré ça à la soupe à la grimace!
Le restaurant se trouve à côté de l’entrée de la rue Neuve, dans un coin pas spécialement glamour. On entre dans une salle minuscule et mal aérée, où les tables équipées pour les plats sur pierre chauffante sont toutes serrées les unes contre les autres. Rien de très engageant. D’autant que la nôtre n’est pas prête et que nous devons attendre quelques minutes coincés contre le comptoir. Au-dessus de celui-ci, une affichette « établissement recommandé par le Gault & Millau » me rassure un peu.
On finit par nous demander de monter à l’étage, nettement plus avenant que le rez-de-chaussée. Certes, les pièces sont basses de plafond et pas franchement immenses, mais il y a quand même moyen de discuter sans que les tables voisines partagent la conversation; la déco est bien dans l’esprit nippon, et une demi-douzaine de Japonais sont en train de se bâfrer un menu dégustation. C’est plutôt bon signe.
Très vite, on nous apporte une carte, et j’hallucine. La plupart des entrées sont à 17€ (mais ça grimpe jusqu’à 50). 17€ pour des aubergines grillées, sérieusement?!? A ce prix-là, elles doivent au minimum être assaisonnées à l’or fin. Les plats, très logiquement, coûtent en moyenne 35€, avec une pointe jusqu’à 50 pour le suki-yaki. Quant au menu dégustation, qui a certes l’air fort appétissant, c’est 99€ par personne. Glups.
Cela dit, tout semble délicieux. Après avoir un peu hésité avec du boeuf à l’ail, je commande des magrets de canard caramélisés à la sauce soja tandis que Chouchou opte pour une assiette de sashimi. Il est environ 20h35. Notre thé arrive rapidement. Puis nous attendons.
Et nous attendons.
Et nous attendons.
Il est 21h30 passé quand nos plats arrivent enfin. Je suis muette de faim et d’énervement depuis une demi-heure. Si ce n’était pas Chouchou qui m’invitait, je me serais levée pour partir il y a plus de vingt minutes.

Heureusement, mon canard est tout ce qu’il y a de plus délicieux. Mais servi avec un bol de riz si minuscule que, de peur de ne pas en recevoir un second avant minuit si je le demande à un serveur, j’économise chaque grain pour ne pas me trouver à court avant la fin de mon copieux magret. De son côté, Chouchou se balance sur sa chaise en délirant de bonheur avec ses lamelles de poisson cru.

Je me dis qu’après tout ça, je vais peut-être pouvoir me rattraper sur le dessert. Je sais: ce n’est pas ce pour quoi les Japonais sont les plus doués, mais j’ai bien dégusté un génialissime cheesecake au thé vert au Motchiya deux semaines plus tôt. La carte réduit très vite mes espoirs à néant avec ses variations sur le thème de la pâte de haricots rouges et des fruits exotiques, que je déteste férocement. Chouchou prend une glace vanille avec sa crème de marrons chaude au saké. Je trempe une cuillère dedans… Uuuuuurgh. Pas bon.
Bref, le Samouraï, c’est bien si vous avez des sous et du temps à gaspiller. C’est vrai, la cuisine vaut le détour, mais à ce prix-là et à cette (absence de) vitesse-là, ils ne me reverront pas de sitôt.
Le Samouraï
Rue du Fossé aux Loups 28
1000 Bruxelles

1 réflexion sur “Le Samouraï”

  1. Miss Sunalee

    J'ai mangé au Samouraï et au Nonbe Daigaku. Je garde un bon souvenir du premier, mais un temps d'attente assez long si je me souviens bien. Quant au Nonbe Daigaku, quelle expérience ! Nous avions eu la chance d'avoir une place au comptoir (à condition d'arriver à 19h et de repartir pour 21h !) et nous avons vu le chef préparer de tout. Nous avons un peu discuté avec lui et il nous a proposé de l'oursin. Pour les deux, il faut malheureusement un sacré budget…

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