J’ai tendance à me méfier des phénomènes littéraires. Le « Da Vinci Code », ses cliffhangers artificiels, ses énigmes pour enfants de 3 ans, sa théorie méga-fumeuse. « L’Elégance du Hérisson », ses personnages pas crédibles une seconde, son style atrocement pompeux. « La Délicatesse », ce monument d’insipidité. Je vous fais grâce de ce que je pense de l’ensemble de l’oeuvre de Marc Lévy et de Guillaume Musso: je suis sûre qu’il y a des gens très bien qui les apprécient. Les goûts et les couleurs…
Bref, le genre de bandeau qui entoure « Je reviendrai avec la pluie » aurait plutôt eu un effet repoussoir sur moi. Oui mais ce titre intrigant – cette tendre photo de couverture – cet auteur japonais inconnu au bataillon. Et surtout, ce résumé: « Depuis la mort de sa femme Mio, Takumi vit seul avec son fils Yûji, âgé de six ans. Il gère le quotidien et l’éducation de son fils du mieux qu’il peut. Une seule chose le fait tenir: la promesse de Mio qu’elle reviendrait avec la pluie. Le premier jour de la saison humide, cette promesse se réalise. Durant six semaines, le temps se suspend pour Mio et Takumi. »
Le retour de l’épouse perdue va marquer le début d’une nouvelle histoire, car Mio a tout oublié de sa vie précédente avec Takumi et Yûji. Elle va simultanément retomber amoureuse de son mari, reprendre sa place de mère auprès de son fils et devoir se préparer à les perdre une seconde fois. J’ai adoré cette histoire romantique dans le plus pur style japonais, épurée et délicate, pleine d’une poésie intemporelle. La fin, qui n’est pas sans rappeler celle de « Le temps n’est rien » (« The time traveller’s wife »), m’a tiré des larmes. « Retrouvons-nous un jour, encore, quelque part… » Les âmes sensibles devraient apprécier autant que moi.
Sauf exception, les commentaires sont désactivés. Si vous voulez poursuivre la conversation, je vous invite à le faire sur la page Facebook du blog.
lol J'ai adoré Da Vinci Code, pas lu La Délicatesse mais suis tombée en amour avec Les Souvenirs. Je me suis régalé de l’Élégance du Hérisson et de ses si jolis mots et assume totalement le plaisir léger et sans prise de tête que je prends en lisant Musso ou Levy, nous sommes faites pour nous entendre lol Ceci étant dit j'aime la justesse de tes critiques je note donc ce livre dans ma "to read list"! Bonne journée ! 😉
Mais c'est pour ça que je ne me permettrais pas de critiquer les lecteurs de Musso et Lévy même si personnellement je n'apprécie pas ce qu'ils font: moi aussi, j'aime bien un bouquin léger et sans prise de tête de temps en temps. Juste, pas les leurs. J'adore la série de bit-lit "Queen Betsy", qui n'est pas franchement un monument d'intellectualité, ou celle des Spellman, ou les premiers Stephanie Plum.
"Les âmes sensibles devraient apprécier autant que moi."
Mmmh, ça dépend. Tu estimes les dégâts à combien de paquets de mouchoirs ? ^^°
Mélusine
Aucune idée, pour moi, une demi-douzaine de larmes c'est déjà les grandes eaux ^^
Non, je refuse de pleurer en lisant un bouquin. J'ai déjà failli verser ma larme au ciné ce week-end devant Zarafa, ça suffit !
J'oblige personne ^^
Ben oui, mais tes critiques de bouquins me font toujours envie !
Oh mais parfois je dis du mal aussi!
Moyenne déception. Le film est beaucoup mieux.
Quand on a d'abord vu le film et qu'on lit le bouquin ensuite, ou l'inverse, on est souvent déçu par le second…
C'est marrant ce que tu écris sur "Da Vinci Code", perce que je l'ai lu en deux jours justement a cause des cliffhangers, mais après j'y ai un peu réfléchi et je dois dire que c'est pas vraiment de la bonne litérature. C'est comme du MacDo écrit.