ROMANS
« There Is No Dog » (Meg Rosoff)
Et si Dieu était un adolescent égoïste et obsédé par le sexe? (Pardon pour ce pléonasme.) Tel est le pitch intrigant de ce roman qualifié de « génial » par nombre de critiques et de lecteurs. Personnellement, je l’ai trouvé ennuyeux comme la pluie qui ne cesse de tomber tout au long de ses 250 pages. Malgré quelques jolies scènes, comme celle du pique-nique en felouque ou du ciel rempli de baleines volantes, je n’ai jamais réussi à m’intéresser aux caprices de Bob, au ras-le-bol de son assistant Mr B, aux frasques de sa mère accro au poker, et encore moins à la virginité de sa dulcinée Lucy. J’ai rarement vu des personnages aussi plats et un tel gaspillage de bonnes idées.
« Zombie business » (Jesse Petersen)
Suite de « Zombie thérapie », que j’avais traduit et beaucoup aimé. Quelques mois après le début de l’apocalypse zombie, David et Sarah sont devenus des exterminateurs endurcis qui vont devoir déjouer les machinations d’un savant fou. On perd toute l’originalité du premier tome, cette histoire de couple au bord du divorce rapproché par les nécessités de la survie. Du coup, il reste une histoire de zombies assez classique, avec deux-trois répliques sympas mais rien de bouleversant.
« La délicatesse » (David Foenkinos)
Une jeune veuve belle et inconsolable se fait draguer à la fois par son patron archi-sûr de lui et par un de ses subordonnées laid et maladroit, mais plein de sensibilité et d’humour. Devinez auprès duquel des deux elle va retrouver l’amour? Non, ce n’est pas une question piège. « Le roman aux 10 prix littéraires », clame la jacquette de « La délicatesse ». Ce que je voudrais bien savoir, c’est: lesquels? Et surtout, le Prix Du Roman Le Plus Insipide et le Plus Surfait de l’Année figure-t-il parmi le nombre? Parce que c’est le seul que j’ai personnellement envie de lui attribuer.
BEDES
« Ralph Azham, Tome 1 : Est-ce qu’on ment aux gens qu’on aime ? » (Lewis Trondheim)
Dans un univers médiéval-fantastique, un village où chaque habitant possède un super-pouvoir. Celui de Ralph consiste à voir le nombre d’enfants qu’ont les gens. Du coup, personne ne l’aime et ses petits camarades le persécutent. Bouhou pour lui. J’adore Lewis Trondheim, mais je le préfère largement dans le registre des tranches de vie personnelles ou des one-shot déjantés du genre Bludzee.
« Pistouvi T1 (One shot) » (Merwan/Gatignol)
Une petite fille et un renard vivent seuls dans une cabane perchée en haut d’un arbre. A terre, un géant sourd monté sur un énorme tracteur défriche férocement les environs sous la surveillance d’énormes oiseaux. Si ceux-ci parlent à Pistouvi, le renard se couvrira de plumes et deviendra semblable à eux. Heureusement, le vent qui sème des graines partout pour remplacer la végétation coupée a donné à Jeanne un ocarina avec lequel couvrir les pépiements des oiseaux. Mais jusqu’à quand la fillette pourra-t-elle protéger son ami?
Bien sensible à la délicatesse épurée des dessins de Merwan ainsi qu’à la poésie mélancolique qui se dégage de « Pistouvi », j’ai refermé ce roman graphique avec une sensation frustrante de trop peu. J’aime les univers développés en détail; j’aime qu’on m’explique les choses bizarres qui s’y produisent; et j’aime qu’une histoire ne se termine pas en queue de poisson. Et puis au fond, les métaphores sur l’enfance, ce n’est pas trop mon rayon…
Tu confirmes mon à priori sur "La délicatesse", partout mis en valeur alors que les quelques pages lues au hasard ne me semblaient vraiment pas extraordinaires. Ce n'est donc pas que moi.
Par contre, "Pistouvi" m'intrigue un peu malgré to avis, j'irai voir s'il est possible de le feuilleter quelque part.
Mélusine qui n'a encore jamais testé le roman graphique.
Euh tu sais que roman graphique, c'est juste une expression pompeuse pour dessinée une bédé one shot, hein?
Non. Par contre, je sais que maintenant, j'ai l'air bête ^^
Mélusine
oh tu me fais hésiter pour la délicatesse, on m'en avait parlé tellement en bien…
Disons que je suis mauvais public pour les succès de librairie… J'ai détesté L'élégance du hérisson, par exemple. Je trouve que rares sont les auteurs capables de faire du bon sentiment sans tomber dans la mièvrerie, et pour moi, Foenkinos n'y parvient pas. Cela dit, son bouquin coûte 6 euros et se lit en moins de deux heures, donc, tu n'as pas grand-chose à perdre à te faire une opinion par toi-même!
Aaaah tu partages mon avis sur Foenkinos !!!
Oui… quel ennui…