Pour la deuxième année consécutive, nous avons voulu profiter de l’opération RestoDays qui permet de découvrir de bons restos bruxellois pour un prix fixe de 21€ le lunch ou 28€ le dîner, avec un supplément de 15€ en cas d’étoile au Michelin. Et pour la deuxième année consécutive, le temps que nous nous décidions à réserver, La Truffe Noire et son petit frère L’Atelier de la Truffe Noire étaient déjà archi-complets. Nous avons donc choisi parmi les restos où il restait encore de la place sur la base des photos de la salle et du menu spécial proposé pour l’opération, en évitant ceux où l’addition ne doit de toute façon guère dépasser les 30€ le reste de l’année. C’est ainsi que hier soir vers 20h, nous avons poussé la porte du Vert-de-Gris.
Nous avons découvert une salle très agréable: alternance de brique nue et de peinture verte, plancher et tables en bois, lustres de cristal, chandeliers et grands miroirs. Même lorsqu’elle s’est trouvée pleine en milieu de soirée, le volume sonore y est resté supportable et ne nous a pas obligés à hurler pour soutenir une conversation.
Le menu prévu pour ces RestoDays était le suivant:
En entrée, j’ai pris la poêlée de champignons sauvages, servie sur un minuscule carré de pâte feuilletée. Elle était bonne, mais hyper salée. Chouchou de son côté s’est déclaré pleinement satisfait de ses croquettes de crevettes grises à la cuisson et à la consistance parfaites. En plat du milieu, nous avons tous les deux opté pour les raviole de veau, et voici ce qu’on nous a servi:
C’est typiquement ce que j’appelle une fausse bonne idée. Deux raviole géantes au lieu de 6 ou 8 raviole normales: d’abord, c’est moche dans l’assiette, on dirait deux éponges échouées. Ensuite, ça oblige à couper au lieu de déguster juste à la fourchette. Enfin, ça signifie qu’on prend des bouchées où la viande prédomine nettement, et d’autres composées uniquement de pâte. Dommage, la viande était tendre (bien que hachée trop gros), le goût de la sauge bien distinct, la pâte délicieuse et cuite à point. En dessert, n’étant pas fan de mascarpone et n’ayant plus assez faim pour du chocolat, j’ai opté pour la très classique crème brûlée: rien à dire. Et Chouchou a beaucoup apprécié son moelleux.
Un mot de la carte des vins: elle est sympathique et assez variée, mais ne comporte que peu de choix au verre ou à la demi-bouteille. Nous avons pris un Saint-Amour de 2009, un des rares vins que j’adore et qui ne soit pas un Bordeaux.
Le service a été assez erratique. On a mis du temps pour venir prendre notre commande; on nous a apporté le plat alors que les assiettes de l’entrée n’étaient pas débarrassées, et nous avons attendu nos desserts presque trois quarts d’heure. Mais clairement, les filles étaient en sous-effectif (confirmé par l’une d’elles, qui m’a expliqué que deux de ses collègues étaient en congé maladie). Et bien que harassées, elles sont restées souriantes – impossible, donc, de les blâmer.
En conclusion, nous avons passé une très bonne soirée et bien mangé dans un cadre agréable. Je n’ai toutefois pas été séduite par la cuisine au point d’avoir envie de revenir en payant un repas aux tarifs habituels pratiqués par le restaurant.
Vert-de-Gris
Rue des Alexiens 63
1000 Bruxelles
Tel: 02 514 21 68