A l’issue d’un séjour à Venise, une Américaine plus toute jeune dîne avec ses amis quand un serveur vient lui annoncer: « Téléphone pour vous ». A l’autre bout du fil, un client qui vient de sortir du restaurant. Il l’a aperçue lors d’un séjour précédent, il est instantanément tombé amoureux d’elle, et puisque le destin les a remis en présence, il sollicite un rendez-vous galant…
Si un auteur avait osé commencer son roman de la sorte, j’aurais violemment protesté que la suspension d’incrédulité avait des limites. Mais voilà, « Mille jours à Venise » est un récit autobiographique. Après avoir passé seulement quelques jours avec son bel étranger aux yeux couleur myrtille, Marlena décide de lâcher toute sa vie en Amérique afin de le rejoindre et de l’épouser. Elle vend la jolie maison qu’elle vient de finir de rénover, cède ses parts dans le restaurant dont elle est le chef depuis un an à peine et prend un aller simple pour l’Italie. Oui mais voilà: le bel étranger aux yeux couleur myrtille habite un appartement sinistre et ne goûte guère sa cuisine trop sophistiquée selon lui. Très vite, Marlena se senti isolée dans ce pays dont elle ne parle pas la langue, cette ville où les gens considèrent sa spontanéité comme un insupportable manque de raffinement. Mais au nom de son amour pour Fernando qui ne lui facilite pourtant pas la vie, elle va peu à peu surmonter sa déprime et apprivoiser sa nouvelle vie…
Même en sachant qu’il s’agit d’une histoire vraie, j’ai eu du mal à croire qu’une femme ayant subi une enfance difficile et un premier mariage raté puisse croire aussi aveuglément en l’amour, au point d’abandonner tout ce qu’elle a construit pour foncer tête baissée de l’autre côté d’un océan. D’autant que son bel étranger aux yeux couleur myrtille n’est pas vraiment dépeint comme un cadeau du quotidien! Donc, je suis sans doute passée à côte de l’histoire d’amour de l’auteur. Mais j’ai beaucoup apprécié ses descriptions sensuelles de Venise, ses efforts d’adaptation à une nouvelle culture, et surtout la dimension culinaire de son récit. A la fin de « Mille jours à Venise », elle livre quelques-unes des recettes dont elle parle dans son livre. Je suis très impatiente d’essayer son gratin de poireaux à la vodka ou ses pâtes à la sauce aux noix. Et je lirai probablement la suite de ses pérégrinations italiennes: « Mille jours en Toscane« .
That's my life !!!! Bon pas tout à fait (j'suis pas un grand chef) mais le reste … Je n'aime pas trop lire des romans hors fantasy en général mais celui-ci va être mon exeption 2011. Merci !!!
Bof bof…
C'est vrai que ce récit se lit très vite, mais je n'ai aimé que la description de la vie à Venise et les découvertes de la ville et de ses habitants. Or ce n'est pas du tout le coeur du livre, qui s'attache surtout au couple. (pas de chance…)
Pour une femme qui est amoureuse, je trouve la description de son amoureux vraiment très faible. Certes, il a des yeux de myrtille (une image répétée 2 ou 3 fois), mais à part ça ? Ah oui, il est beau (mais on doit la croire sur parole, vu que ce qui est beau en lui n'est jamais décrit). Bon ok, et sinon ? Sinon, rien. Il est jaloux, timoré, fait la tête, est soumis aux contraintes sociales… Euh, elle est amoureuse de quoi, exactement ?
Je n'ai pas aimé non plus que les enfants disparaissent et apparaissent dans le récit sans qu'on comprenne bien : le fils est décrit en quelques lignes, on pense qu'on le retrouvera plus tard, mais non… Il est question qu'avec sa soeur, ils rendent visite à leur mère à Venise, mais ces moments-là ne sont jamais décrits. Sont-ils venus ? Pourquoi ces allusions ?
Bref, pas convaincue, malgré la jolie idée qu'on peut recommencer sa vie plusieurs fois.