Rendez-moi l’été

Hier, vers 18h, j’étais place Flagey, sous l’abri du 38 et du 60. Un clochard qui empestait l’urine prenait toute la place sur le banc, à l’exception du petit bout occupé par un type qui fumait une brune sans filtre. La main droite sciée par les quelques emplettes que je venais de faire en liquidant diverses cartes de fidélité arrivées à leur terme, je grelottais dans mon T-shirt sans manches et ma jupe qui exposait mes mollets. Mes sandales rouges ouvertes au bout et pleines d’eau, avec lesquelles j’avais cavalé une bonne partie de l’après-midi, me torturaient les pieds. Je m’étais déjà fait à moitié tremper par le déluge tombé une demi-heure auparavant, et mon parapluie surmené refusait de s’ouvrir correctement. Je poireautais depuis plus de vingt minutes sans avoir vu passer aucun bus dans mon sens (sans doute parce que les tunnels du Ring étaient inondés, ai-je appris plus tard). Un grand moment de solitude et de « qu’est-ce que je fous ici, déjà? ». Au final, j’ai appelé Chouchou pour qu’il passe me chercher en voiture.
…Mais ça aurait pu être pire: j’aurais pu être au Pukkelpop.

2 réflexions sur “Rendez-moi l’été”

  1. Je t'échange les 34°C prévus aujourd'hui au fin fond du Limousin contre un peu de ta pluie. Deal ? 🙂

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