Une rapide étude n’a révélé l’existence que d’une seule misérable cache classique dans le centre d’Ostende. C’est donc dans les quartiers résidentiels un peu éloignés du bord de mer que, dimanche vers 11h30, nous commençons nos recherches en profitant d’une belle éclaircie. La « Stützpunkt Stene » nous conduit jusqu’à un bunket désaffecté, autour duquel foisonnent les fleurs sauvages. Le contraste entre les deux est assez saisissant. La cache de taille 2 est trouvée immédiatement; elle ne contient hélas rien d’autre que le logbook. Mais une première victoire facile, c’est toujours bien pour démarrer la journée.
Catherine (la voix de notre GPS) nous guide ensuite jusqu’à la « Tintin iz nèrbi ». Comprendre: « Tintin is nearby ». Qu’est-ce qu’elle est drôle, cette Catherine! A travers une porte vitrée, j’aperçois une affiche représentant la couverture d’une des bédés d’Hergé. La cache, là encore de taille 2, est logée dans le sol derrière un poteau portant le numéro de la bâtisse. Des pierres ont été collées sur son couvercle pour mieux la camoufler – une excellente idée. Par contre, elle n’est pas très étanche; l’humidité s’y est infiltrée et tout le contenu est un peu mouillé. Je suis contente de pouvoir procéder à un échange et récupérer un Travel Bug.
« De steen der Wijzen », cache dont la fiche exclusivement en flamoutchi m’a obligée à faire appel aux services de traducteur de Chouchou, nous amène devant une propriété privée. Nous avisons immédiatement une sorte de boule rouge qui pourrait correspondre à l’indice, mais… malgré l’absence de portail, j’ai des scrupules à entrer dans le « jardin » d’un particulier, surtout si nous nous trompons. Puis Chouchou me désigne le Travel Bug autocollant placé à l’arrière de la C3 garée juste à côté – le tout premier que nous rencontrons. Pas de doute, nous sommes chez des géocacheurs. Nous soulevons la boule: la cache est dessous. C’est un tube de plastique qui ne contient qu’un petit logbook, mais j’aime l’originalité du procédé.
Bien qu’ayant l’estomac dans les talons, nous décidons de faire encore la « Ostende Travel Bug Hotel » qui se trouve quelques centaines de mètres plus loin, au bord d’une petite route de campagne. Notre GPS ne nous donne que des indications imprécises; je me pique sur des orties en retournant toutes les pierres des environs. Une cache de taille 3 enfoncée dans le sol, ça ne peut quand même pas passer inaperçu? C’est finalement le smartphone de Chouchou qui nous guide jusqu’aux bonnes coordonnées, où je repère assez vite un couvercle orangé dissimulé sous l’herbe haute un peu couchée en bordure d’un grillage. La cache est très belle, très bien foutue et extrêmement étanche. Elle contient tout plein de petits trésors parmi lesquels je choisis un fantôme phosphorescent et un Travel Bug auquel est attaché un mini-pull tricoté. En échange, je dépose un nain de Blanche-Neige et le Travel Bug Bob l’Eponge que je traîne depuis le Travel Bug Hotel d’Anvers tellement il est énorme.
C’est très satisfaits de notre fin de matinée que nous partons vers le centre-ville d’Ostende. Ici, les places de parking libres sont plus difficiles à trouver que les géocaches, et nous tournons un moment avant de pouvoir nous garer. Du coup, nous choisissons un restaurant un peu au hasard car il est déjà presque 14h. Nous atterrissons dans une salle Art Déco pas vilaine, mais arrangée façon cafétéria – un endroit un peu déprimant qui rappelle les années 70. Néanmoins, nous arrivons à manger bien et léger, ce qui est l’essentiel étant donnée l’étape gaufres prévue pour l’après-midi.
En sortant, nous nous dirigeons vers la grand-place locale pour faire la cache « Wapenplein ». L’indice nous dit qu’il faut la chercher près du tableau d’information; nous ne voyons qu’une structure qui pourrait correspondre à cette description, et une bande de djeûns squatte juste devant. pas facile d’être discrets! Nous tâtonnons un moment avant que j’aperçoive enfin un petit conteneur magnétique noir à vis – un classique des centre-villes. Je viens décrire nos noms et je suis en train de rembobiner péniblement la fine bande de papier qui tient lieu de logbook lorsqu’un monsieur à cheveux blancs et moustache très fournie nous apostrophe en flamoutchi. remarquant l’hésitation de Chouchou, il passe au français. C’est aussi un géocacheur, et il veut juste se loguer après nous. Il nous demande à combien de caches trouvées nous en sommes. Notre « 79 avec celle-là » pâlit en comparaison de son « un millier environ ». Glups. En même temps, si nous étions à la retraite, nous aussi, nous pourrions atteindre des scores impressionnants ^^
Nous occupons le reste de notre après-midi par une balade au bord de la plage, où j’ai droit à un exposé comparatifs sur les différentes formes de Cuistax, un petit tour dans les rues commerçantes, la fameuse gaufre chez Georges et une visite rapide du jardin japonais local. Nous avons encore sur notre liste deux caches situées près de l’aéroport, mais l’une d’elles au moins se trouve sur un terrain de difficulté 3. Je préfère rentrer à la maison pas trop tard pour attaquer la semaine d’un bond pied. Et puis, 5/5, ça me semble déjà très bien!