J’avais prévu un séjour de 72h à Paris pour assister au Salon du Livre et voir ceux de mes amis qui habitent sur place. Et puis tout s’est mal goupillé: dégoûté par les problèmes d’organisation survenus l’an dernier, Editeur Préféré avait décidé de ne pas participer au Salon cette fois; JC faisait silence radio; Antonia était overbookée, Béné pas disponible pour un déjeuner et Malena victime d’un empêchement de dernière minute. Les auteurs par lesquels j’aurais aimé me faire dédicacer des livres (Claudie Gallay, Lola Lafon ou Florent Chavouet) ne figuraient pas dans le programme du Salon. Je serais bien allée me faire poupougner chez Ménard, mais je préférais garder mes sous pour le voyage à Istanbul; je serais bien allée voir l’expo photo Circulations, mais j’avais la flemme de me traîner en métro + bus jusqu’à Levallois; et en ce moment, je ne suis pas hyper branchée shopping.
Au final, je n’ai donc passé que 36h dans la capitale, et même pas mis les pieds au Hall des Expositions de la Porte de Versailles. Mes activités se sont résumées à dîner tibétain avec des amis, puis dormir chez eux (ce qui m’a donné l’occasion de découvrir leur très chouette appartement), et assister à la rencontre organisée par Editeur Préféré entre Patricia B., Kelley A. et leurs fans.
Arrivée un peu en avance samedi après-midi, j’en ai profité pour faire une visite guidée de nouveaux locaux (anciennement occupés par MTV Europe). Immenses, lumineux, pleins de peluches Cthulhu et de guitares Wii, ils m’ont presque fait regretter de travailler toute seule chez moi. C’est vrai que 90% du temps, j’apprécie de ne pas perdre de temps dans les transports matin et soir, de pouvoir traîner en pyjama toute la journée et de ne jamais être distraite de mon boulot par d’hypothétiques collègues. Mais les 10% qui restent, je me dis que ce serait bien de marquer une séparation un peu plus nette entre vie professionnelle et vie privée, et surtout de partager du quotidien avec des gens animés par la même passion que moi. « Ah mais si tu veux, on te trouve un bureau et tu viens bosser ici de temps en temps », m’a proposé Bones. Si le Thalys était moins cher, je me laisserais presque tenter!
Pour cette rencontre, Leslie avait réussi à faire des merveilles avec un tout petit budget. Buffet goûter géré par le traiteur habituel (bon, très bon), vases garnis de fleurs d’un rouge presque noir, macarons personnalisés avec un détail issu de la série-phare de chacune des auteures, pétales de rose en tissu parfumé répandus à la base des colonnes ou sur la table des dédicaces, tatouages éphémères en forme de patte de loup que nous avons tous appliqué à un endroit différent de notre corps…

A 14h, Patricia et Kelley se sont installées, et je leur ai pratiquement sauté dessus pour qu’elles me signent le tome 1 de leurs séries respectives: discuter avec elle pour l’enregistrement de l’émission, lundi, m’avait donné très envie de découvrir ce qu’elles écrivaient. Patricia s’est exécutée la première, en me demandant de choisir parmi son assortiment de stylos multicolores. Evidemment, j’ai pris du rose. Puis j’ai tendu l’autre livre que j’avais apporté à Kelley. « Euh, tu ne préfères pas que je signe mon roman? » a-t-elle demandé, un peu surprise. C’est là que je me suis rendu compte que j’avais fait dédicacer le roman de Kelley par Patricia. Oups! La blonde inside a encore frappé.
Les portes se sont ouvertes, et les fans ont commencé à rentrer. Nombreux, très nombreux, mais disciplinés et patients, ils ont formé deux files pour attendre sagement leur tour. Lorène, la traductrice de Patricia, et Isabelle, qui a récemment repris la série pour adultes de Kelley, assistaient les auteures pour dialoguer avec leurs lecteurs (qui étaient en majorité des lectrices, d’ailleurs). Après m’être rendue utile en jouant les messagères entre la table des dédicaces, le bar et la librairie, je me suis éloignée pour discuter avec les collègues et/ou amis qui avaient pu venir. Ils n’étaient malheureusement pas nombreux: Mélanie, Ando, Draco, Eve et Herbie, plus une brève apparition de Pierre et de Gérard en fin de journée. J’imagine que les autres avaient préféré aller au Salon malgré tout. Tant pis, je les verrai à Trolls & Légendes le mois prochain ou aux Imaginales en mai.
J’étais tout de même très contente de pouvoir passer du temps avec ceux qui se trouvaient là, et aussi avec les gens de chez Editeur Préféré que je vois trop peu souvent alors que je m’entends super bien avec beaucoup d’entre eux. L’ambiance était très chouette, animée sans hystérie. Plusieurs fois, je me suis fait alpaguer pour poser en photo avec des lectrices de Série Plus Tellement Préférée Mais Bon. J’ai eu droit à plein de « Merci pour votre travail! » toujours agréables, et même à un « Je vous ai vue au Salon l’an dernier, vous êtes presque aussi célèbre que LKH! », extrêmement exagéré mais qui m’a fait sourire. Bref, l’après-midi est passé trop vite une fois de plus, et je n’ai pas vraiment regretté ce Salon du Livre sans Salon du Livre.
Alors, ça fait quel effet d'être une traductrice vedette ? 😉
Et toi, quel effet ça fait d'être ENCORE nominée pour le GPI? ^^
Maiiiiiis, j'y suis pour rien, je n'ai écrit que 25% du bouquin. 😉
Oui, donc tu y es au moins pour 25%. J'ai rigolé toute seule en voyant la liste, et je me suis demandé si tu envisageais de "collectionner" toutes les catégories au fil des ans.
Le record est actuellement détenu par Francis Berthelot qui en a gagné un dans quatre catégories différentes (roman, nouvelle, roman jeunesse, essai). J'ai encore de la marge.
… mais aussi de l'avance dans la catégorie traduction!