Où je fais de la résistance

Dans mes résolutions de bonne année figure, en filigranes, un sérieux resserrage de boulons budgétaires. Plus envie d’entasser des tonnes de trucs qui bouffent mon espace vital et ne me rendent pas plus heureuse; très envie, par contre, de financer des voyages et de mettre des sous de côté pour moins flipper à la perspective d’un coup dur tel que chômage technique ou maladie de longue durée.
Concrètement, ça se traduit par une suppression quasi-complète du shopping fringues, chaussures, maquillage et autres futilités que je possède déjà en quantité suffisante pour équiper 10 filles faisant les mêmes mensurations et ayant les mêmes goûts que moi. Je n’exclus pas de m’offrir encore une bricole par-ci par-là, mais il faudra qu’elle réponde à tout un tas de critères: entre autres, qu’elle m’aille parfaitement, qu’elle remplisse un besoin précis et que je n’aie pas déjà sa jumelle ou sa petite cousine planquée dans un placard.

Je sais, ça semble un sevrage un peu radical pour une fille qui s’est acheté pas moins de 18 paires de chaussures l’an dernier (et peut-être plus, si j’ai oublié d’en noter dans mon Quicken). Mais c’est un peu comme arrêter la clope: se dire « Je vais diminuer progressivement », ça ne marche jamais. En tout cas, pour ma part, j’ai arrêté du jour au lendemain, et je pense que c’est la seule méthode valable pour moi – une cassure franche.

Pour me mettre à l’épreuve d’entrée de jeu, les soldes ont commencé lundi en Belgique. Mercredi, il a fait grand soleil et dans les 12°; j’ai dû déployer un effort de volonté surhumain pour bosser au lieu d’aller dépenser mes sous en ville. Jeudi, Sarenza m’a envoyé un code -30% valable sur tout le site. Je suis allée voir: les Guronzan d’Annabel Winship étaient toujours disponibles en 35. J’ai poussé un grand cri de désespoir qui a dû s’entendre jusqu’à la frontière française, mais je n’ai pas cliqué. Aujourd’hui, j’avais décidé de prendre mon après-midi, et j’étais en train de me demander si Kusje n’aurait pas les Sloane de Miz Mooz en rouge dans ma pointure quand Miss Sunalee s’est mise à écrire sur Facebook qu’elle s’ennuyait et qu’elle irait bien faire un tour chez Kusje… Au lieu de proposer: « On se retrouve là-bas dans une heure? », je suis partie commencer le tri de ma penderie en vue du prochain après-midi troc.

L’ennui avec tout ça, c’est que j’ai peur d’épuiser trop vite mon capital héroïsme.

Sauf exception, les commentaires sont désactivés. Si vous voulez poursuivre la conversation, je vous invite à le faire sur la page Facebook du blog.

8 réflexions sur “Où je fais de la résistance”

  1. Courage ! Penses plutôt aux voyages mais surtout au shopping que tu pourrais faire là-bas ! On est heureux de pouvoir dépenser sans compter à ce moment-là et acheter quelque chose de différent de ce qu'on voit dans sa ville.

  2. Un conseil de ma psy à l'époque: si tu sors faire les magasins (on ne sais jamais que tu craques) ne prends qu'un certain montant en liquide sur toi et laisse tes cartes de banque à la maison. Je n'y suis jamais arrivée mais l'idée m'a aidée.

  3. J'ai testé le truc de Miss Sunalee bien malgré moi..
    Je suis partie en vacances avec une somme bien definie et je savais que si je depensais plus, je serais à découvert pour une raison vraiment conne.

    Et j'ai vraiment evité l'achat d'un tas de conneries, pas envie. Mais j'ai fait un tour dans les boutiques de Miniville ce soir, et honnetement, rien me criait "achète moi !

    On verra demain chez Kusje 😉

  4. Amber: hum, je pense qu'Istanbul, ça va être un peu comme Lisbonne – un régal pour les yeux et l'estomac, mais pas franchement une ruine niveau shopping local…

  5. VéroZéroSept

    Courage ! Pour avoir expérimenté plus ou moins le processus en 2010 pour diverses raisons, je t'assure que le besoin se fait de moins en moins urgent au fil des semaines. Ensuite, oui, je me suis achetée quatre paires de chaussures quand même cette année. J'avais besoin de compensées pour marcher en Asie, je n'avais pas de chaussures rouges, etc. Mais comme dans tout sevrage, je pense, c'est le début qui est dur surtout avec qq petites "crises" ensuite en cours de route 😉

    Et en passant, une très bonne année 2011, qu'elle t'apporte de bonnes nouvelles, des beaux moments et qq chose qui s'approche de la sérénité.

Les commentaires sont fermés.

Retour en haut