Où notre brillant duo de geocaching devient limite éblouissant

Les finances étant basses et risquant de le devenir encore plus dans les mois à venir pour cause de voyages de dernière minute à Toulouse, la traditionnelle séance de shopping de samedi dernier s’est transformée en séance de geocaching. Nous sommes partis de la maison vers 14h avec les coordonnées de six caches et l’espoir d’en trouver un maximum…

La lunette de Mémé 100.000 volts nous a amenés sur la place de la Monnaie, dans un endroit riche en tentations. Mais nous sommes restés concentrés sur notre objectif. Un autre couple assis à l’emplacement des coordonnées examinait un appareil avec perplexité. J’espérais ne pas avoir à m’approcher des deux SDF très agités assis près d’une des cachettes potentielles: raté. C’est juste derrière eux que j’ai trouvé une boîte à lentilles de contact dont l’aimant menaçait de se détacher. Le logbook n’était pas facile à manipuler; nous avons dû nous éloigner un peu pour le remplir discrètement et prendre quelques photos. Nous avons été rejoints par l’autre couple, qui était bien des géocacheurs eux aussi. De passage sur Bruxelles pour la journée, ils avaient emporté une liste d’une vingtaine de caches! Ils se sont logués juste derrière nous. Sales tricheurs d’étrangers, va! Blague à part, je me doutais que nous tomberions un jour ou l’autre sur des « collègues », et c’était amusant de partager un peu nos expériences.

Nous avons ensuite mis le cap sur Ste-
Michel et Gudule, munis d’un schéma censé nous indiquer l’emplacement exact de la cache située près de la cathédrale. L’indice précisait qu’elle se trouvait dans le sol, et les coordonnées pointaient sur un gros arbre derrière lequel Chouchou n’a pas tardé à repérer une zone de terre plus foncée. « Comme si elle avait été fraîchement retournée », a-t-il dit en se préparant à s’accroupir pour creuser à mains nues. « Euh, ou comme si quelqu’un avait pissé ici récemment, non? ai-je fait remarquer. Et puis, il n’y a pas d’arbre sur mon schéma. » Chouchou a marmonné, mais deux minutes plus tard, je repérais la cache dans un endroit beaucoup plus conforme aux indications fournies. Son couvercle marqué GC dépassait du sol (j’imagine que s’il y avait eu besoin de creuser, la fiche aurait précisé qu’il fallait emporter un instrument adéquat). A l’intérieur, j’ai trouvé un Travel Bug: une plaque numérotée, traçable sur internet et censée voyager vers une destination bien précise. Comme les TB ne sont pas si fréquents, j’étais toute contente… puis, la bestiole me disant quelque chose, j’ai fouillé ma mémoire (et notre profil une fois rentrée à la maison), et je me suis aperçue que j’en avais déjà eu un sous les yeux: il se trouvait dans la cache L’Hers de Rien faite à Toulouse la semaine dernière. A l’époque, ne voyant pas de quoi il s’agissait, je l’avais dédaigné en faveur d’une bête fève de galette des rois. Grrr. L’expéditrice de celui-ci souhaite qu’il soit acheminé jusque… en Pennsylvanie, ah ah. Nous le déposerons dans une géocache à Lisbonne début décembre pour le rapprocher un peu.

Etape suivante: la Cinematek. Grâce à des indications très précises, Chouchou y a trouvé du premier coup une micro-cache classique (boîte de pellicule contenant juste un logbook). Rien de bien excitant.

The Whirling Ear nous a donné beaucoup plus de fil à retordre: d’abord parce que la fontaine ainsi nommée n’est pas le point de repère le plus proche de la cache, ensuite parce que le métal présent en grande quantité dans la façade du MIM brouillait la réception de notre GPS qui nous envoyait tantôt d’un côté de l’avenue, tantôt de l’autre. Nous avons cherché longuement sans succès. Au moment où nous étions près de renoncer, Chouchou a enfin repéré l’indice visuel fourni sur le site. Dix secondes plus tard, je tenais en main une nouvelle boîte de pellicule contenant un logbook tout neuf sur lesquels nous avons été les premiers à inscrire notre nom. Je ne comprends pas pourquoi l’auteur de cette cache recommande la plus grande discrétion: elle se trouve, au final, dans un endroit assez peu passant…
Après ça, nous avons voulu nous désaltérer sur la terrasse du MIM en admirant la vue. Mauvais calcul: l’endroit était blindé de monde; une bande de djeûns clopaient comme des malades à la table voisine, et les serveurs nous ont ignoré avec beaucoup de zèle pendant une grosse demi-heure. Nous nous sommes rabattus sur un smoothie au Guapa de la chaussée d’Ixelles, avant de revenir vers notre quartier. Notre GPS arrivant au bout de sa batterie, nous sommes montés chez nous le mettre à recharger et, en attendant, nous avons filé faire nos courses hebdomadaires chez Delhaize.

Cache suivante: le musée d’histoire naturelle, juste en face de notre immeuble. Malgré un indice légèrement erroné, j’ai fini par découvrir une 3ème boîte de pellicule dans un des endroits où je l’aurais moi-même planquée si j’avais été l’auteur de la cache.

Dernière étape de la journée:
le Mur de Berlin, au fond du parc Léopold où Chouchou fait son jogging trois fois par semaine. Sous les buissons censés abriter le container, nous avons trouvé une quantité incroyable de détritus. Les gens sont vraiment dégueulasses: il n’y a pas de chemin à proximité immédiate, et venir planquer leurs déchets ici n’était certainement pas plus rapide ni facile que de les jeter dans une poubelle. Par ailleurs, les abeilles étaient légion dans le coin, et ni Chouchou ni moi n’avions envie de nous faire piquer. Nous étions sur le point de déclarer forfait quand, me retournant une dernière fois, j’ai aperçu une cavité qui m’avait échappé jusque là. Chouchou y a courageusement plongé la main… et en a sorti une boîte de Ricoré entourée de scotch bleu, hourra! Ce qui nous a donc fait du 100% de réussite sur cette sortie. Estimant que nous avions bien mérité une petite récompense, nous nous sommes dirigés vers la Maison Antoine où nous avons fait la queue trois quarts d’heure pour acheter des cornets de frites – mayonnaise pour Chouchou, et ketchup pour moi, parce que gras + gras, c’est mal: je préfère faire gras + sucré. C’est important de varier son alimentation ^^

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5 réflexions sur “Où notre brillant duo de geocaching devient limite éblouissant”

  1. ça commencer à me passionner tes histoires de geocaching là.
    M'faudra bientôt un GPS, tssss !
    😉

  2. des frites au ketchup, c'est des patates aux tomates: c'est un repas végétarien qui peut entrer dans le compte "5 fruits/légumes par jour"

  3. Grâce à toi je me suis mise au geocaching ici à Paris.
    Après avoir visité virtuellement un bon nombre de caches sur le site internet 🙂 je m'y suis réellement mise le week-end dernier.
    Et bien en fait je m'y prends comme un manche ! Je pensais qu'avec les indices c'était suffisant mais je dois bien avouer que je n'ai rien trouvé. Il faut vraiment se fier aux indications GPS.
    L'aventure du geocaching ne fait que commencer 🙂
    Merci pour cette découverte.

  4. Oui, au début on pensait aussi pouvoir faire les caches urbaines sans GPS, mais à de rares exceptions près (emplacement fourni de manière très explicite dans les indices, genre "X mètres à gauche de tel point de repère"), ce n'est pas possible.

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