Où notre brillante carrière de géocacheurs manque tourner court

Lundi, une espèce de fou qui était en train d’étrangler sa copine en pleine rue, et que nous observions en hésitant à appeler la police, nous a foncé dessus et s’est mis à postillonner au visage de Chouchou: « Kesstuveux, tu veux te battre? Non pasque j’te préviens, chui champion de France, moi ». « Champion de quoi, de connerie? » me suis-je gardée de lancer au Pithécanthrope qui continuait à vociférer: « J’ai déjà fait de la prison, j’ai pas peur d’y retourner! ». Puis, comme Chouchou le regardait en face sans ciller, il a pris un air méprisant: « T’es tout petit. » J’ai réprimé un: « C’est marrant, vu d’ici vous faites exactement la même taille ». Las de n’obtenir aucune réaction de notre part, le type a fini par s’éloigner avec sa copine qui continuait à le suivre docilement. Au moins, ce n’était plus après elle qu’il en avait – mais jusqu’à quand?

Et ce soir, tandis que nous revenions d’une chouette journée passée à Aix-enProvence et que nous roulions à 110 km/h sur l’autoroute, Chouchou qui avait pris le volant s’est soudain exclamé: « Ahou! ». « Euh, ahou quoi? » « J’ai le volant qui tire à gauche tout d’un coup… Ou il y a un problème avec la direction, ou on a un pneu crevé ». Bien entendu, l’aire de repos suivante était à 20 km. Arrivés là-bas, nous avons constaté qu’effectivement, le pneu avant gauche de la Twingo gentiment prêtée pour la semaine par nos amis C&C était en train de se dégonfler.

Si j’avais été seule, je n’aurais pas eu d’autre choix que prendre mon téléphone et appeler quelqu’un en pleurnichant pour qu’il vienne me dépanner: je n’avais encore jamais crevé, donc jamais changé un pneu de ma vie. Mais Chouchou, lui, est un pro de ce genre d’incident (une fois, il a roulé pendant des kilomètres avec une camionnette dont une des roues était en feu). Il a résolu le problème en une dizaine de minutes – et en y laissant la peau d’un jean dont je pense que le cambouis ne partira jamais, mais je préfère la peau du jean que la nôtre, c’est plus facile à racheter. Pendant ce temps, j’ai fait des choses super utiles genre prendre des photos et dénicher dans le coffre deux serviettes en papier froissées plus un fond de bouteille d’eau minérale pour que le héros puisse vaguement se nettoyer les mains à la fin. Hourra pour Chouchou!

3 réflexions sur “Où notre brillante carrière de géocacheurs manque tourner court”

  1. Où donc, rencontre t-on les énergumènes agressifs du premier chapitre que je ne m'y rende pas ? (Monbled, où je réside, n'est qu'à quelques kms de Monpatelin.)

  2. C'était à T. dans une des rues qui relient le centre commercial M. au bas de la rue d'Alger.

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