Comment j’ai failli ne jamais rencontrer LKH

C’était pendant l’été 2001, je crois. Nous nagions en pleine folie « Buffy », série dont JC et moi avions convaincu Fleuve Noir de publier les romans en leur prédisant que ça allait cartonner. JC, pour qui je bossais à l’époque, me téléphone pour me proposer une nouvelle série avec une héroïne coriace et pleine de bagout qui exerce le métier de tueuse de vampires. « A l’origine, c’est une autre traductrice qui devait la faire, mais apparemment elle n’a pas accroché. Elle a traduit juste les 100 premiers feuillets, histoire de ne pas avoir à rembourser son avance, et elle a lâché l’affaire… mais elle a tellement traîné pour l’annoncer qu’il faudrait terminer le bouquin pour, disons, la semaine dernière. Tu serais partante? »

Il se trouve qu’à l’époque, je bossais comme une folle et qu’aucun défi ne me rebutait. J’ai dit oui, et cette série est rapidement devenue celle sur laquelle je m’éclatais le plus à cause de l’humour cynique de son héroïne. Malheureusement, elle ne s’est pas très bien vendue. L’éditeur a voulu l’arrêter après la publication du tome 8 au prétexte qu’elle n’était pas assez rentable. Confronté aux protestations véhémentes des fans, il a fini par accepter de sortir le tome 9. Puis plus rien pendant des années, à mon grand désespoir. Jusqu’à ce que, il y a deux ans presque tout rond, Editeur Préféré me soumette son idée de racheter les droits pour republier les 9 tomes déjà traduits et poursuivre la traduction des suivants.

J’ai repris du service avec enthousiasme. Et ce week-end, j’ai eu la chance, au bout de presque dix ans passés à être « sa voix en France » (comme elle me l’a si joliment dit), de rencontrer l’auteur de cette fameuse série.

Je craignais que son succès l’ait rendue arrogante et qu’elle se comporte un peu comme une diva. Que nenni. De son propre aveu aussi têtue que son héroïne, LKH est une féministe convaincue qui exhorte ses lectrices à ne pas attendre le Prince Charmant mais à se sauver toutes seules. Ce qui ne l’empêche pas d’être extrêmement professionnelle et de donner le maximum d’elle-même à chaque fan ou à chaque journaliste qu’elle rencontre. Tout au long des quatre jours où je l’ai côtoyée, malgré le décalage horaire, la fatigue des signatures enchaînées à un rythme d’enfer et le côté ultra-répétitif de certaines questions, elle a su se rendre disponible pour chacun des fans qui étaient venus la voir. Je crois qu’elle s’est mis pas mal de coeurs dans la poche pendant ce Salon du Livre… et le mien est dans le lot.

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3 réflexions sur “Comment j’ai failli ne jamais rencontrer LKH”

  1. Bon anniversaire! Merci de tes mots! Te lire est un vrai plaisir! Pour répondre à la question que tu posais pour gagner le livre (mais que je ne voulais pas gagner), je t'ai connu par le blog de Malice… Ça date, tu as du y laisser un commentaire et comme souvent quand on vagabonde de blog en blog, j'ai atterri sur le tien… J'ai continué à te lire, à trouver marrant ta visite à Bruxelles et ta rencontre avec un Belge…. (suis moi aussi une fille du sud-ouest avec un belge…) et puis tu as une belle écriture (je ne suis pas capable d'aligner trois phrases comme toi alors je suis admirative!)! Merci pour les découvertes (je pense à monblogdefille mais je suis sure qu'il y en a d'autres!). Désolée pour le hors-sujet sur ce post! Un bisous pour ton anniversaire!

  2. Rho oui, Malice, ça fait un bail… Parfois je me demande ce qu'elle est devenue. Et merci pour ton gentil commentaire!

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