« L’ombre du vent »

Il est des livres qui vous happent dès les premières lignes, qui vous emportent très loin dans le temps et la distance pour ne plus vous lâcher jusqu’au point final. Et comme pour toute histoire d’amour, vous êtes bien en peine d’expliquer pourquoi. Parce que le style est évocateur et que les phrases s’enchaînent avec une grande fluidité? Parce que l’auteur mélange avec talent des éléments disparates pour planter une atmosphère unique? Il y a de cela bien sûr, mais aussi ce petit plus qui fait les roman(ce)s inoubliables, cette alchimie mystérieuse entre un lecteur et un livre. Vous ne le dévorez pas parce qu’il évoque un thème familier qui fait écho en vous; d’ailleurs, vous seriez bien en peine de le ranger dans une catégorie quelconque. Vous le dévorez parce qu’il vous entraîne hors de votre zone de confort, vers des horizons que vous ne pensiez pas contempler un jour et qui pourtant vous ravissent.

« L’ombre du vent » m’a été recommandé par Soeur Cadette lors de sa dernière venue à Bruxelles, puis il y a peu par Cécile de Brest. D’habitude, c’est plutôt moi qui conseille les autres en matière de lecture. Mais pour une fois, je suis bien contente de m’être laissée guider. Je l’ai commencé mercredi dernier, au soir d’une dure (et pas très fructueuse) journée de soldes, et n’ai réussi à le poser que vers la page 140 et une heure du matin. Si j’avais été en vacances, je crois que je l’aurais lu d’un trait. Comme je ne le suis pas, il m’a fallu cinq soirées pour en venir à bout. Ca faisait un petit moment qu’un livre ne m’avait pas autant enchantée. Pour celles qui n’en auraient pas encore entendu parler, un petit coup d’oeil à la quatrième de couv’:

Dans la Barcelone de l’après-guerre civile, par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon dans un lieu mystérieux du quartier gothique: le Cimetière des Livres Oubliés. L’enfant est ainsi convié par son père à un étrange rituel qui se transmet de génération en génération: il doit y « adopter » un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie et l’entraîner dans un labyrinthe d’aventures et de secrets « enterrés dans l’âme de la ville »: L’Ombre du Vent. Avec ce tableau historique, roman d’apprentissage évoquant les émois de l’adolescence, récit fantastique où les mystères s’emboîtent comme des poupées russes, Carlos Ruiz Zafòn mêle inextricablement la littérature et la vie.

9 réflexions sur “« L’ombre du vent »”

  1. Je l'ai lu à sa sortie en espagnol et j'avais adoré !

    Je sais que la suite est sortie en Espagne, je ne sais pas si elle a déjà été traduite parcontre.

  2. C'est le deuxième blog qui me donne l'envie furieuse d'acheter un livre.
    Je note, donc.

  3. Malena: une suite??? Il me la faut! (Même si je trouve que le bouquin se suffit largement à lui-même). Je crains toutefois que mon espagnol ne soit pas assez bon pour la lecture en VO 🙁

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