Une parfaite journée parfaite (1/3)

J’avais décidé que cette semaine passée à Monpatelin serait toute entière consacrée au travail. Une fois n’est pas coutume, j’allais bosser comme une brute pour terminer (enfin!) ma trad en cours. Donc, je n’ai pas appelé Kiki mercredi soir pour lui demander si je pouvais passer chez elle ce week-end, et quand Etre Exquis est venu me rendre ma clé de boîte à lettres vendredi midi, je lui ai dit que je n’avais pas le temps cette fois, mais que j’espérais bien qu’on réussirait à déjeuner ensemble à la Feuille de Chou lors de ma prochaine visite, mi-juillet.

Puis samedi, le facteur m’a tirée du lit à 9h20 alors que j’avais bouquiné la moitié de la nuit, et il faisait un temps si magnifique que je ne me suis même pas recouchée après son passage. J’ai pensé que c’était inhumain de rester enfermée par une journée pareille et que si je mourais le lendemain, je ne regretterais probablement pas d’avoir reporté la remise d’une trad de 24h – mais de ne pas avoir profité du soleil et de mes amis quand je le pouvais encore, si.

J’ai appelé Etre Exquis: « Finalement, ce dej’ à la Feuille de Chou, on se le ferait pas aujourd’hui? ». Il a rigolé, et à midi et demie pétantes, nous étions attablés sur une placette de la vieille ville, à l’ombre d’une demi-douzaine de grands oliviers. Un hamburger au canard confit et fromage de chèvre pour moi, une assiette de rigattoni aux asperges pour lui, deux verres de vin pour arroser gentiment le tout et une conversation facile entre gens qui se connaissent par coeur et n’ont plus rien à se cacher mais prennent toujours plaisir aux détails de la vie de l’autre.

Notre serveuse portait une combinaison qui m’a laissée perplexe: bustier élastique en haut, sarouel en bas; de l’esprit de quel malade mental avait bien pu sortir ce vêtement? Mais elle était souriante et sympa. De temps en temps, une rafale secouait les branches des arbres et faisait tomber une pluie de minuscules pétales jaunes dans nos verres. Au début, je les repêchais avec la pointe de mon couteau, mais très vite, j’ai eu le réflexe de recouvrir mon verre de ma main au premier souffle de vent.

Pendant le repas, nous avons vu affluer des gens tous vêtus des mêmes T-shirts rouge vif qui, armés d’appareils photos, semblaient chercher quelque chose à immortaliser. J’ai à peine eu le temps de tiquer que l’un d’eux s’est retourné, me présentant son dos et l’inscription: « Marathon photo numérique de la Fnac ». Ce qui a relancé la conversation sur ma participation, avec Chouchou, à celui de Bruxelles l’an dernier. Etre Exquis et moi n’avons pas pu résister à l’envie de prendre un dessert, et lorsque nous avons repoussé nos chaises, il était déjà trois heures moins le quart. Ben ouais, on sait prendre son temps pour savourer les choses agréables dans le sud 🙂

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