« Les poubelles pleurent aussi »

Je n’ai pas moins de huit bouquins en cours de lecture actuellement. Pourtant, samedi en rentrant de Trolls & Légendes, je n’ai pu résister à l’envie d’entamer cette novella de 75p dans le train Mons-Bruxelles. C’est que sa quatrième de couverture était particulièrement alléchante; jugez-en vous-mêmes:

« La Terre, France.
Le Contact tant espéré a finalement eu lieu. Les Nods ont débarqué il y a six ans, apportant avec eux la dernière génération de poubelles organiques dans un but on ne peut plus noble: aider les Terriens, qui semblent avoir tant de mal à garder leur planète propre. Semant le progrès et la pagaille dans leur sillage, voilà qu’ils ont éradiqué le tabac sans demander leur avis aux fumeurs.
Les Nods se prétendent omnipotents… Mais jusqu’où?*
Et tandis que le président de la République apprend ses discours sur des fiches cartonnées et qu’Arnold Sextan se fait verbaliser pour stationnement de maison non autorisé, les montres se mettent à perdre l’heure, les GPS à perdre le Nord et les gens à perdre la tête. »

Difficile de ne pas décevoir le lecteur après lui avoir fait miroiter une histoire aussi déjantée. Pourtant, « Les poubelles pleurent aussi » surpasse les promesses de sa quatrième de couv’. Avec son humour très fin et sarcastique juste ce qu’il faut, son écriture parfaitement maîtrisée, son scénario riche en péripéties et sa narration menée tambour battant, c’est une vraie friandise littéraire qui devrait ravir les fans de Douglas Adams ou de Fredric Brown. Venant d’un jeune homme de 27 ans qui travaille dans une banque et n’avait pas publié grand-chose jusque là (juste quelques nouvelles me semble-t-il), c’est une oeuvre tout à fait remarquable. Je suivrai la production future de Guillaume Suzanne avec beaucoup d’intérêt.

*Réponse de plusieurs personnages du bouquin: « Vachement loin ».

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