Dimanche, c’était la journée internationale des droits de la femme. Et certes, nous autres occidentales bénéficions d’une situation extrêmement confortable par rapport à certaines de nos consoeurs d’Afrique, d’Asie, du Moyen-Orient ou d’Amérique du Sud. On ne nous excise pas à l’âge de cinq ans, on ne nous force pas à nous planquer sous une toile de tente noire dont ne dépassent que nos yeux, on ne nous arrose pas d’acide si on a eu le malheur de se faire violer, on ne nous immole pas par le feu pour un mot de travers lancé à un époux qu’on nous a imposé (bien que ces incidents atroces se produisent parfois aussi en France). Nous avons le droit de voter, de choisir nous-mêmes nos partenaires et d’exercer le métier que nous voulons pour un salaire équivalent à celui d’un homme. Sur de nombreux points, la théorie n’a pas encore tout à fait rejoint la pratique, mais franchement, nous sommes mieux loties que n’importe quelles autres femmes sur cette planète. Pourtant, quand je vois une réaction comme celle de la jeune fille du Promod, je me dis qu’il y a encore un sacré boulot à faire sur les mentalités des premières intéressées.
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Ton texte m’a donnée des frissons. Je suis tout à fait d’accord avec toi, quelle chance d’être née ici…
C’est d’autant plus dommage de se mettre la burka toute seule…
C’est sur que notre situation est excellente par rapport à l’immense majorité des femmes du monde.
Ceci dit, notre société inculque encore pas mal de valeur très sexiste à ses enfants, il n’y a qu’à voir les rayonnages des magasins de jouets. Ou bien même encore pas mal de livres pour enfants.
J’ai aussi l’impression que le temps des grands combats est passé (droit de vote, pilule, avortement,…) et que tout ceci étant acquis (légalement en tous cas), c’est tellement naturel pour tout le monde que les plus jeunes en oublient que ce n’est pas si lointain et qu’il ne faut pas se reposer sur ses lauriers au risque de repartir en arrière.
On a trop souvent tendance, dans mon entourage, à ponctuer d’un sourire attendri mes réactions virulentes au genre de situation que tu décris ici. Comme si tout ceci était bien dérisoire, ma bonne dame, vous n’êtes pas si malheureuse…
Que j’ai ri avec le normande / flamande 😀
Pour le fond, je suis beaucoup plus modérée sur ce qui se passe par chez nous et je t’avoue avoir plus pitié de ces filles que de la révolte.