Le petit manteau bleu Anne Klein

En janvier 2003, je me suis fait un week-end à Londres avec mon pote Philou. C’était la période des soldes d’hiver, réputées pour être particulièrement intéressantes dans cette ville. Et de fait, dans les magasins chics, les réductions descendaient parfois jusqu’à – 90% sur des articles de grande marque.

Ainsi ce petit manteau bleu déniché sur un portant chez Harvey Nichols. J’ai flashé sur sa couleur très douce et sur son élégance discrète. Je me suis imaginée créant tout un nouveau style vestimentaire autour de lui. Même à – 80%, il coûtait encore £100, mais je me disais que c’était un bon investissement. Je voyais souvent des fringues Anne Klein dans le Glamour ou le Marie-Claire américains, et ça avait l’air d’être de la came haut de gamme. Il n’en restait qu’un en taille 8, soit un 36 français, et les manches me serraient un peu, mais tant pis: ça m’inciterait à surveiller mon poids qui tendait à remonter légèrement depuis le régime grâce auquel j’avais perdu 12 kilos en 1999.
La suite est tristement prévisible. Je n’ai jamais rien trouvé qui aille avec ce petit manteau bleu bien trop sage pour moi, et de toute façon mon poids a continué à remonter lentement mais sûrement au fil des années qui ont suivi.
Récemment, je me suis dit que c’était trop bête de le laisser dormir dans mon placard et qu’il irait sans doute très bien à Soeur Cadette. Je l’ai donc sorti pour le mettre dans ma valise et le rapporter à Toulouse…
C’est là que j’ai remarqué des marques étranges un peu partout sur les manches.
Les mêmes marques étranges, en fait, que j’avais déjà trouvées le mois précédent sur le petit manteau rose Camaïeu offert par Soeur Cadette pour le Noël de l’an 2000, et que j’avais attribuées à un problème de qualité.
Il a bien fallu me rendre à l’évidence.
Des mites. J’ai des mites dans ma penderie. Et elles bouffent toutes mes fringues en laine.
Une exploration plus poussée m’a permis de découvrir, sous mon lit au milieu des brols de déco dont je ne me sers plus, un joli petit coussin Ikea qu’on aurait carrément cru rongé par des souris tellement les trous étaient gros.
Heureusement que je porte surtout du coton et des matières synthétiques. Mais je suis bonne pour filer en catastrophe au Huit à Huit acheter de l’anti-mites avant de rentrer à Bruxelles ce soir. Et pour jeter le petit manteau bleu Anne Klein devenu le symbole de tous mes achats ruineux et inutiles.

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8 réflexions sur “Le petit manteau bleu Anne Klein”

  1. L’anti-mites, ça pue 🙁
    Par contre, la lavance aspic en huile essentielle, ça pue pas et ça fonctionne aussi très bien et puis c’est écolo en plus. La clope aussi mais bon, ça t’aidera pas 😀

  2. Merci pour le tuyau mais je crains que la mini-supérette de mon village soit assez mal achalandée en huiles essentielles!

  3. Bon ben j’ai trouvé de l’anti-mites… à la lavande. Odeur que je déteste encore plus que celle du procuit de base (oui, oui, je suis une mauvais provençale). Espérons juste que ce sera efficace!

  4. Je n’aime pas l’anti-mite non plus, ni (trop) la lavande, j’utilise de l’essence de bois de cèdre en vente également sous la forme de cônes chez Natures et Découverte.

  5. NOOOON aaarh, jeter tout ça alors qu’on pourrait récupérer le tissu pour faire de jolies petites choses !

    … ahem, pardon.

    Condoléances pour ton manteau, et mort aux mites ! Sales bêtes.

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