« La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette »

Un an après les événements de « Les hommes qui n’aimaient pas les femmes », Mikael Blomkvist le gentil journaliste d’investigation qui ne se rend pas compte que les femmes tombent comme des mouches sur son passage et Lisbeth Salander la hacker sociopathe au physique de poupée punk sont de retour dans ce deuxième tome de Millenium. Cette fois, l’enquête qui les préoccupe est infiniment plus personnelle puisqu’elle touche directement Lisbeth et la force à remuer son passé douloureux.

Oublié le grand nord suédois, son isolement et ses températures polaires; cette fois, l’action se déroule dans le cadre urbain de Stockholm. Les scènes violentes, bien que nombreuses, sont d’une nature qui m’a moins choquée que précédemment (ou peut-être ai-je fini par me blinder). Le scénario est toujours aussi bien ficelé, même si on finit un peu par se perdre dans une multitude de personnages secondaires au nom imprononçable pour des Francophones. Stieg Larsson continue à dénoncer très violemment les dérives du pouvoir et la corruption qui touche les plus hauts niveaux de la société suédoise. Il dresse aussi un remarquable portrait de femme. Dans le premier tome de « Millenium », Lisbeth Salander apparaissait comme une énigme, une héroïne qui n’avait suscité ni mon empathie, ni ma compassion parce que je ne comprenais pas comment elle était devenue aussi sociopathe. Après avoir lu ce deuxième tome, je suis d’accord avec tous les lecteurs qui affirment que c’est un des personnages féminins les plus forts de la littérature contemporaine.

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