Hydro-velours, sorcières volantes et réveillon

Hier une fois de plus, le démarrage a été assez laborieux. La matinée, ou ce qu’il en restait, est passée dans un grand flou artistique et le temps d’engloutir les délicieuses lasagnes de Soeur Cadette, il n’était pas loin de 15h. Il restait encore quelques courses à faire; Soeur Cadette et moi avons donc profité de ce que Cahouète faisait la sieste pour nous éclipser en abandonnant les enfants à la garde des hommes.
Le plan initial était juste d’aller chercher la bûche chez le pâtissier de la Patte d’Oie auquel elle avait été commandée, et de prendre du pain sur le chemin du retour. Sauf que tant qu’à descendre au centre-ville, ça aurait été bête de ne pas en profiter pour boucler la liste des cadeaux. Chez L’Occitane, par exemple, où nous sommes entrées pour chercher un truc à envoyer à la nièce de David, je me suis offert l’eau de toilette Ruban d’Orange et le Velouté de Riz ultra-matifiant, tandis que Soeur Cadette, ne trouvant rien d’assez fun pour une fille de dix ans, a embarqué une Pulpe de Douche et une Eau de Senteur Maman-Bébé repérée la veille. En même temps, notre premier amour c’est nous, pour paraphraser le titre de l’excellent petit bouquin d’Hélène que je suis justement en train de lire. Comme ladite Hélène et son Blog de Fille m’ont donné de furieuses envies de maquillage, moi qui jusqu’ici me contentais d’un peu de fond de teint plus une couche de mascara et une touche de gloss les jours de fête, nous avons ensuite filé au Séphora de la place du Capitole. Pendant que Soeur Cadette composait un coffret de produits de bain roses, je doublais mon maigre assortiment de pinceaux, hésitais entre les nouvelles ombres hydro-velours de Shiseido vert exotique et bleu chatoyant, décidais de prendre les deux parce que je le vaux bien, choisissais un vernis à ongles Estée Lauder (le Black Wine) et rouspétais parce que le rouge à lèvres Stila Georgina était en rupture de stock. Après ça, j’ai renoncé à pousser jusque chez MAC. Nous avons fait un tour chez Virgin, où Soeur Cadette n’a pas trouvé le Lego Star Wars qu’Attila réclamait à grands cris mais où j’ai craqué pour la bédé « Famille, recompose-toi » et poussé Soeur Cadette à acheter « Ensemble c’est tout » qui devrait lui plaire à mon avis.

Puis – enfin! – nous avons mis le cap sur la pâtisserie Aux Petits Fours où la queue se prolongeait fort loin sur le trottoir. Mais heureusement, ça avançait vite. Une fois dans la boutique, nous avons décidé que nous méritions bien une demi-douzaine des friandises qui donnaient leur nom à l’endroit: trois à la pistache pour Soeur Cadette et trois à la fraise des bois pour moi. Nous les avons grignotées dans le métro qui nous ramenait à Balma. Une fois récupérée la voiture, nous sommes retournées chez Cultura car Soeur Cadette venait de réaliser qu’elle n’avait pas de cadeaux pour sa meilleure amie et la fille de celle-ci. « Je suis désolée, on l’a déjà fait avant-hier », s’est-elle excusée en parlant du magasin. Moi, magnanime: « Pas grave, tu paries que je trouve encore un truc à acheter? » Et de fait, je suis ressortie avec quelques crèmes de couleur Pébéo, des peintures acryliques dont j’adore les teintes. Le problème, c’est qu’avec tout ça, il se faisait 18h20 et nous nous trouvions encore à plusieurs kilomètres de la boulangerie où nos pains rustiques étaient réservés. Autour de nous, tous les magasins fermaient, y compris Auchan. Nous avons eu un instant de panique en nous imaginant tous autour de la table du réveillon avec deux énormes foies gras fermiers et rien pour manger avec à part une profusion de mini-gressins. Mais vive le petit commerce: la boulangerie restait ouverte jusqu’à 20h.

Lorsque nous sommes rentrées à la maison, les parents étaient déjà arrivés. Il était encore un peu tôt pour attaquer l’apéro; David, Chouchou et moi avons donc entamé une partie de « Du balai! », un jeu de société très rigolo où des sorcières font la course et avancent sur le plateau grâce à la justesse de leurs formules magiques. La composition de celles-ci réclamant à la fois sens de l’observation, rapidité et mémoire, les occasions de se bidonner (pour les uns) et de rouspéter (pour les autres) n’ont pas manqué. Nous avons interrompu notre seconde partie avant la fin car les petits fours salés venaient de sortir du four et réclamaient à être engloutis séance tenante. Père avait pris un très bon champagne bruit pour les accompagner. Sa flûte une fois vidée, Chouchou était déjà aux trois quarts pompette, et j’ai craint qu’il s’endorme à table, mais non, il a lutté courageusement.

Nous avons fait simple: foie gras et saumon en entrée, poisson ou pintade en plat du milieu, bûche choclat/poire/framboise en dessert. Ainsi, nous n’avons pas fini trop tard et après le départ des parents, vers 23h, nous avons pu nous remettre à jouer. David a ressorti le Perudo, un excellent jeu de dés que mon ex-mari nous avait fait découvrir dans le temps. Sur les trois parties, Chouchou en a gagné deux: la chance des débutants, sûrement! Nous avons refait un « Du balai! » avec Soeur Cadette et Attila, puis nous nous sommes collés devant la télé avec le « Lapins Crétins Show ». Attila est resté avec nous jusque vers 1h30, et après qu’il soit parti se coucher, nous avons continué à nous agiter jusque vers 4h. Les yeux explosés, nous sommes allés au lit en espérant sans trop y croire que les enfants ne bondiraient pas du lit aux aurores le lendemain.

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1 réflexion sur “Hydro-velours, sorcières volantes et réveillon”

  1. La prochaine fois, essaye la bûche « empereur ». Chocolat, nougatine, caramel, biscuit croquant. Une tuerie!

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