Départ manqué

Depuis mon retour des Utopiales début novembre, il fait un temps sinistre à Bruxelles, et je déprime solidement. Seule me fait tenir la pensée des vacances de Noël. Dans ma tête, je compte les jours qui me séparent du samedi 20 décembre et du moment où je retrouverai ma famille.

La dernière semaine a été particulièrement pénible. Depuis mercredi, l’excitation me rend insomniaque et la fébrilité m’empêche de quasiment de bosser, ce qui signifie qu’au lieu de glandouiller encore une semaine après mon retour de Toulouse, je devrai travailler tous les jours, 1er janvier inclus – et ce, sous l’emprise d’un blues carabiné comme chaque fois. Pour ne rien arranger, hier après-midi, le voisin du dessus dont nous piratons le wifi en attendant d’être accordés au réseau est parti en vacances dans son pays d’Europe de l’Est natal en coupant sa Livebox. Donc, j’ai passé les dernières 24h sans internet à me lamenter: « Qu’est-ce que j’peux faire, chai pas quoi faire ».

Aujourd’hui, j’ai tourné en rond dans l’appart’ sans rien glander d’autre que le ménage. Chaque fois que je calculais l’heure de départ optimale, j’enlevais quinze minutes « comme ça, on aura le temps de manger dans l’aéroport ». A 17h45, nous nous sommes enfin mis en route avec nos deux valises, dont une moitié aussi grosse que Chouchou et pesant un bon tiers de son poids. Nous avons pris deux bus jusqu’à la gare centrale et le train habituel jusqu’à Zaventem. Malgré une vilaine migraine qui me tenaillait depuis le début d’après-midi et la nausée que me fichent toujours les transports en commun, je ne me tenais plus de joie.

…Jusqu’à ce que nous déboulions dans le hall des départs et que je cherche notre avion sur le grand tableau. A 20h35 – horaire soigneusement vérifié plusieurs fois ces derniers jours -, il n’y avait qu’un avion pour une destination si obscure que même son nom ne me disait rien. Puis que dalle jusqu’à 22h passées. Parce que voilà, la seule chose que je n’avais pas pensé à vérifier sur nos billets, c’était la date. Qui était le dimanche 21 et non le samedi 20.

« Il vaut mieux ça que le contraire », a aussitôt fait valoir Chouchou devant ma mine effondrée. Et certes, c’est vrai que ça ne retarde jamais notre départ que de 24h. N’empêche, pendant tout le trajet du retour à la maison, j’étais inconsolable. Je vais voir ma famille deux pauvres fois par an, et perdre une journée sur le temps que je comptais passer avec eux, c’est déjà un crève-coeur.

1 réflexion sur “Départ manqué”

  1. Tiens, de chez vous, ça ne serait pas plus facile de prendre le bus 12 pour aller à l’aéroport plutôt que le train?

    Sans doute moins rapide et plus cher; mais peut-être moins de changements?

    Oups, je n’ai rien dit, il n’y a pas de 12 le soir et le week-end… (ils ont des génies à la stib :p)

    Sinon, bonnes vacances quand-même hein!

Les commentaires sont fermés.

Retour en haut