Mélanie Fazi
Mélanie est une orfèvre de l’écriture et de la traduction – en témoignent les deux Grands Prix de l’Imaginaire qu’elle a reçu, l’un en 2005 pour une de ses nouvelles fantastiques, l’autre en 2007 pour son adaptation d’un roman de Graham Joyce. Et oui: pendant que les plus vénaux d’entre nous recherchent le boulot facile et un revenu qui leur permettra d’aller se taper la cloche dans les grands restos, d’autres s’escriment juste pour l’amour de la littérature et un peu de confiture à mettre sur leur pain sec. C’est la vie cui-cui 🙂
Quoi qu’il en soit, j’avais eu l’occasion de rencontrer Mélanie il y a quelques années. Je ne me souviens pas de quoi nous avions parlé, mais j’en avais gardé l’impression d’une petite personne (c’est l’une des rares adultes de ma connaissance que je surplombe de quelques centimètres) à la fois timide et très volubile dès que la conversation se portait sur un sujet qui l’intéressait. Par la suite, j’ai eu l’occasion de lire son blog, ce qui m’a permis de découvrir que c’était une passionnée de bonne musique* et une photographe amateur tout à fait honorable. Je pensais la recroiser au Salon du Livre en mars dernier, mais nous nous étions loupées. Aussi étais-je ravie de cette occasion de la revoir aux Utopiales.
Après avoir hésité entre ses deux derniers recueils de nouvelles, Serpentine et Notre-Dame aux Ecailles, j’avais fini par porter mon choix sur le second un peu au hasard. Pendant qu’elle m’écrivait un gentil petit mot sur la page de garde, je lui ai demandé s’ils avaient chacun un thème différent. « Non, m’a-t-elle répondu, mais Serpentine rassemble des nouvelles que j’ai écrites autour de ma vingtaine, et en général, les gens le trouvent plus sombre que Notre-Dame aux Ecailles, dont les nouvelles ont été écrites à l’approche de la trentaine ». J’ai été bien contente d’apprendre que je n’étais pas la seule personne à avoir eu une vision de la vie plutôt dark à l’adolescence, et qui s’était considérablement éclaircie par la suite. Ce qui ne m’empêchera absolument pas d’acheter son premier recueil si j’ai aimé le second.
* Malgré une lacune cohennesque impardonnable dans sa culture 😉
Ah, toi aussi tu t’en souviens quand tu croises quelqu’un qui fait à peu près la même taille que toi ? 😉
Sinon, moi aussi j’aimerais bien un « revenu qui permet d’aller se taper la cloche dans les grands restos », mais je crois que je me suis un peu plantée dans l’affaire. 😉
Et pour Leonard Cohen, ça viendra, ça viendra…
Entre la gloire et l’argent, il semble qu’il faille choisir son camp!
(A moins évidemment d’être Robin Hobb ou l’un des rares auteurs de fantastique qui ont la chance de réussir à cumuler les deux)
Je suis allée sur le blog de cette auteure.
Et qu’est ce que j’apprends : Armalite n’est donc pas ton vrai prénom.
Après plus d’un an à te lire, ça me fait presque bizarre de connaitre le vrai…
En réalité, Armalite est le prénom (ou plutôt, le nom de famille) de toute une gamme d’armes automatiques ^^ Mais, conviens-en, il es beaucoup plus original et mémorable que le mien!