Le Second Amendement de la Constitution américaine, qui garantit à tous les citoyens le droit de porter une arme, est l’un des sujets qui opposent traditionnellement Démocrates et Républicains – les premiers étant pour sa suppression, les seconds hurlant au scandale et arguant qu’il est l’un des fondements de leur nation. Et de fait, je comprends que dans un pays aussi jeune, fondé par des pionniers qui ont dû se battre pour voler conquérir et conserver leurs terres, la possibilité de se défendre par le fer et le feu fasse partie des acquis culturels. En même temps, on n’est plus au temps du Far West, hein.
Bien sûr que si quelqu’un nous agressait, moi et ma famille, j’aimerais être en mesure de le neutraliser de manière efficace. Si je croyais notre sécurité physique menacée et si j’avais une arme sous la main, je n’hésiterais pas à m’en servir – et sans une once de remords. Mais honnêtement, la probabilité que cela arrive est infinitésimale. Beaucoup plus probablement, si je gardais un flingue chez moi, l’aîné de mes neveux ou l’un des jeunes enfants de mes amis finirait par le trouver et risquerait de se blesser, voire de se tuer avec.
Et puis, où s’arrête la justification sécuritaire? Comment puis-je être certaine qu’une personne va vraiment me faire du mal? A quel moment puis-je décider qu’elle mérite que je lui tire dessus?
– Quand elle brandit un couteau sous la gorge de mon compagnon?
Dans cette situation, je pense que tout le monde me donnerait raison, y compris un tribunal de justice français.
– Quand elle s’introduit chez nous, croyant la maison vide et pensant peut-être juste à emporter notre console de jeux vidéo et mes bijoux?
A cette question, beaucoup d’Américains (et mon paternel…) répondraient « oui »; moi, je pense que la riposte doit rester proportionnée à l’offense et qu’on n’abat pas quelqu’un pour des possessions matérielles.
– Quand je la surprends à rôder dans mon jardin, à titre préventif?
Et si ce n’était qu’un voisin soûl qui a perdu ses clés?
La frontière entre la légitime défense et la bavure est excessivement mince. Même si c’était légal en France, je ne souhaiterais pas me promener avec une arme à feu. J’aurais trop peur, sous l’emprise du stress, de commettre une grave erreur de jugement. Et puis, c’est prouvé: rien de tel que de dégainer un flingue pour faire dégénérer une situation déjà tendue. Un calibre .38 dans les mains, la tentation est trop grande de jouer les cowboys. Alors, même si je peux comprendre que l’on souhaite être en mesure de défendre ses proches, je pense que le jeu n’en vaut pas la chandelle. Pour un meurtre ou une agression sérieuse évités, combien d’innocentes victimes du Second Amendement aux Etats-Unis? Les psychopathes en liberté sont, fort heureusement, beaucoup moins nombreux que les gamins curieux et les petits délinquants.
Moi je pense que c’est une source de débat intarissable, mais je m’accorde a votre avis si proche du mien. Et je remarque aussi que vous lisez étonnement vite ! Je le savait mais c’est encore plus flagrant lorsque l’on voit défiler les titres de la tétralogie de Stephenie Meyer sur vos « lectures du moment », il me tarde de lire votre avis sur le 3°
Ah, et aussi que ça fait bizarre de ne pas chercher les nouvelles photos sur « moody and cooky ». -_-,
Tout à fait d’accord avec vous!Le bowling for Columbine de Michael Moore pour daté et démago qu’il soit devrait être projeté dans les écoles etatsuniennes (du moins pour forger les esprits critiques) car la NRA ne se prive pas quant à elle d’utiliser le mythe du second amendement (et les medias ne se privent pas d’utiliser la peu de « l’homme noir » pour véhiculer d’autres poncifs!
definitivement contre… et tant qu’on y est, qu’on les retire aux flics aussi… vu le niveau moyen, c’est un non-sens de leur donner une arme…
JF: euh en même temps ils sont censés faire quoi contre des criminels armés s’ils sont les mains vides?
Ce n'est pas que je sois pour le port d'armes, c'est plutôt que je suis contre l'interdiction.
De toute façon, en la matière, la réglementation ne profite qu'à ceux qui ne la respectent pas. Il n'y a aucune difficulté à se procurer un semi-automatique ou même des armes de guerres de type fusil d'assault, pour moins de 500€ sur le marché noir … Aucun controle là-dessus, ni sur les armes, ni sur les utilisateurs.
Si le port d'arme était légalisé, il faudrait bien entendu un encadrement strict : permis sur formation au tir, à la sécurité, à la manipulation, examens réguliers, suivi des armes et du détenteur.
Il faut arrêter de prendre les citoyens pour des doux abrutis non-civilisés … Je peux vous garantir qu'avec un port d'arme réglementé, il y aurait moins de sentiment d'insécurité face aux jeunes guignols qui portent ptentiellement une arme, blanche ou à feu, de façon totalement clandestine.
C'est peut-être ça le problème … L'état perdrait le monopole de la sécurité.
Une société libérale n'a pas le drit d'empêcher le citoyen de se défendre. Et la loi encourage l'utilisation clandestine et la contrebande d'armes.
Croyez moi que si vous êtes enregistrés, que vos armes le sont, vous n'avez pas envie de vous en servir sur quelqu'un. Simplement ça retire d'une liberté fondamentale.
Dans un pays non civilisé, je comprends cette interdiction … Mais ici ce n'est pas le cas. Enfin, je le croyais, avant de constater le manque de confiance généralisé en ses concitoyens dont nous sommes victimes et coupables à la fois.
Samuel Colt a dit : "Dieu a fait des hommes grands et d'autres petits … Je les ai rendu égaux."
Tout se résume à ça. Personne ne sera jamais là à temps pour défendre un freluquet ou une minette contre un gros balaise dégénéré, ou une bande de branleurs bourrés, ou sous coke dans le métro. Et plus ça va, plus c'est vrai.
Le port d'armes, avec permis et formation. C'est tout ce qui pourrait sauver ce type de personnes sans en faire des victimes.
L'état qui promeut la religion victimaire n'est pas un état de confiance.