Depuis douze ans que je connais JC, jamais encore il ne m’a emmenée dans un restaurant où la cuisine ne soit pas redoutablement délicieuse. Ainsi, jeudi soir, il m’a fait découvrir La Bourgogne qui sert de la cuisine française, disons, bourgeoise mais avec une délicieuse touche personnelle du chef Stéphane Chevereau. Et comme d’habitude, j’ai poussé des « oh » et des « ah » à chaque bouchée. J’ai fermé les yeux en savourant mon carpaccio de Saint-Jacques avec sa marinade au citron et à l’huile d’olive ; quant à la poularde aux morilles et à la crème qui a suivi, j’ai carrément demandé si c’était possible d’épouser le risotto aux truffes qui l’accompagnait (réponse: hélas, non). En fait, je m’étonne que JC me trouve encore sortable avec les manifestations d’enthousiasme délirant que je lui fais subir à chaque fois. Mais je n’y peux rien: j’aime la très bonne bouffe, et il est l’une des rares personnes avec qui j’ai l’occasion de partager ça.
Comme nous étions en voiture et avions décidé de ne pas trop boire, nous avons réclamé du vin au verre: blanc pour nos entrées, rouge pour nos plats (JC avait pris du crabe royal, puis un navarin d’agneau). Bien entendu, j’ai oublié le nom des nectars qui nous ont été apportés, mais mon palais se souvient encore de leur goût avec ravissement. Vacances de Toussaint obligent, la salle était presque vide ce soir-là, si bien que le serveur a pu passer un peu de temps à bavarder avec nous et que le chef et son épouse sont venus nous saluer à la fin du repas, une petite attention que j’apprécie toujours beaucoup. Si on ajoute à cela le plaisir de passer quelques heures avec un ami très cher vu trop rarement ces dernières années, on obtient, une fois de plus, une soirée mémorable. Mais pourquoi changer une recette qui gagne?
La Bourgogne 164, rue Jean Jaurès 94700 Maisons-Alfort
Tel: 01 43 75 12 75