Taguée!

Non, je ne me suis pas fait repeindre la face par un délinquant juvénile. Mais Melissa m’a demandé de répondre après elle au petit questionnaire musical qui circule en ce moment sur les blogs. Le principe:
– Choisir 5 chansons qui vous ressemblent et dire pourquoi
– Faire une petite playlist avec
– Rajouter en sixième position “The Song”, celle que vous aimez d’amour, plus jamais vous ne pourrez vivre sans
– Et taguer 5 personnes de votre choix

Nobody’s wife d’Anouk

Il y a dix ans, alors que j’étais fraîchement divorcée, j’ai eu le coup de foudre pour cette chanson: la voix rauque de la chanteuse hollandaise, le beat énergique, et surtout les paroles qui décrivaient parfaitement ma position par rapport à l’amour et au mariage – le sentiment d’enfermement, voire d’aliénation, qui me poussait à blesser la personne avec qui j’étais. Je me suis pas mal adoucie depuis, je crois. Mais je ne serai plus jamais la femme de personne quand même.

First we take Manhattan de Leonard Cohen

Impossible de trouver une version transférable de la vidéo, je me contente donc de vous mettre le lien vers Youtube:

http://www.youtube.com/watch?v=tFBKV0zVXSE

Ce n’est pas la plus belle des chansons de Leo, mais sûrement celle qui me correspond le mieux. Le texte est tellement riche qu’on peut l’interpréter de tout un tas de façons. Je crois qu’à la base, il était censé parler de la Guerre Froide. Moi, j’y vois un portrait d’insoumis qui malgré l’opprobe de la société s’entête à poursuivre le chemin chaotique et ardent qu’il s’est choisi. Un morceau parfaitement jubilatoire. J’aurais aussi pu choisir « Everybody knows », mais ces temps-ci, je ne suis plus assez cynique pour estimer qu’elle me représente vraiment.

Un être idéal de Véronique Sanson

J’ai hésité à citer le « Bitch » de Meredith Brooks – parce que je suis nombreuse, limite schizophrène parfois. Mais la musique est trop naze. A la place, j’ai donc opté pour ce morceau de Véronique Sanson, pas son plus connu ni son meilleur, mais qui fait écho à pas mal des questions que je me suis posées au fil des ans sur ce que je voulais devenir, la personne que je voulais être. Pas évident, d’un côté, de rester en accord avec ma nature profonde, et de l’autre, de lutter pour parvenir à une certaine sérénité et une humilité dont je ne suis absolument pas dotée à la base.
(Pour les trentenaires: avez-vous reconnu, dans la vidéo, la comédienne qui jouait Lalie dans « Hélène et les garçons? »)

Going under d’Evanescence

Je me retrouve tout à fait dans la musique goth-rock lourde à souhait, et surtout dans les paroles qui décrivent le sentiment de se noyer que l’on peut avoir quand on vit un amour qui fait mal. Ca résume assez bien ma relation avec l’Homme, cette blessure qui ne se décide pas à se refermer deux ans et demi après notre rupture.

Enjoy the silence de Depeche Mode (version Mike Shinoda)

Parce que c’est la face lumineuse du morceau précédent. L’amour qui fait du bien s’y impose comme une évidence; il n’a pas besoin du langage pour s’exprimer: il se suffit à lui-même. C’est ce que je vis avec mon amoureux, et qui m’inspire une gratitude immense chaque jour.

Chanson bonus: Glorious d’Andreas Johnson

Le texte est anecdotique. Il faut juste se laisser soulever par les violons et par la voix du chanteur au début du refrain. Si les chansons citées précédemment me ressemblent de par leur texte, on pourrait dire que celle-ci retranscrit parfaitement mon caractère en musique. Bien qu’elle ne soit pas très connue (à part, sans doute, pour avoir servi de bande-son à un spot publicitaire vantant les mérites d’une célèbre pâte à tartiner), j’ai eu la surprise et le ravissement de la retrouver le mois dernier sur le DVD de mon saut en parachute.

Cette liste a évolué avec moi. Il y a quelques années, comme chansons qui me représentaient, j’aurais pu citer « Warm wet circles » et « That time of the night » de Marillion, « Drôle de rage » de Lola Lafon & Leva, « Le tango du qui » d’Olivia Ruiz, « Me » de Paula Cole, « Vigil » de Fish, « Des attractions désastre » de Daho ou encore « Bienvenue sur mon boulevard » de Goldman. Depuis, j’ai – plus ou moins – réussi à mettre le passé de côté, à prendre le dessus sur mes angoisses, à maîtriser mes sautes d’humeur et mes pulsions explosives. Si je continue comme ça, d’ici dix ou vingt ans, je devrais faire un être humain parfaitement fréquentable 🙂

Voilà voilà. Et puisqu’il faut absolument taguer 5 autres personnes, disons…
– Monsieur Tout-le-Monde, alias Chouchou (ben oui, je suis curieuse)
– Gren
– Poulpy (poste, feignasse!)
– Sophie (qui ne lira sûrement pas ce message, hélas; je suis pourtant sûre que ses réponses auraient été, comme d’habitude, une merveilleuse source de perplexité ou d’hilarité, voire les deux à la fois)
– Ingrid

10 réflexions sur “Taguée!”

  1. Oh, la vilaine ^^, c’est la première fois que je me fais taguer… il faut que je fasse comme toi avec les chansons de mon choix si j’ai bien compris ?
    Bon va falloir réfléchir alors !

  2. Bravo, Arma!
    J’ai bien hésité aussi à mettre du Depeche Mode… un des concerts de ma vie! 1992, Dave Gahan complètement camé à l’époque, les filles qui tombaient toutes les minutes…

  3. Poulpy et Ingrid: vu
    Ingrid: quand vas-tu te prendre un vrai blog, qu’on puisse te laisser des coms?
    Mélissa: le seul truc que je trouve triste, c’est que dans les 5 chansons censées me représenter, la plus récente a presque dix ans…

  4. Gniiii, j’ose pas ! Basculer dans la cours des grands ça me fiche la trouille 😀
    Ca viendra, je vais y réfléchir un peu plus correctement…

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