
Et encore, nous n’avons pour l’instant transporté que nos bouquins, notre linge, nos affaires de cuisine et de toilette – mais pas l’ombre d’un meuble. Les mesures prises mardi nous ont dissuadés d’emporter notre meuble télé et nos étagères Expedit, inadaptés à l’espace mural dont nous disposerons désormais. Demain après-midi, nous aurons donc la joie, l’honneur et l’insigne avantage de nous taper une virée Ikea pour acquérir un meuble télé et des étagères Besta (ainsi qu’une parure de lit, un tapis de salle de bain, des boîtes à archive, éventuellement des luminaires et quelques babioles dont nous ne savons pas encore que nous en avons absolument besoin). Nous en profiterons pour faire un repérage au rayon lit et pour nous renseigner sur la dimension et le poids des colis qui composent notre futur canapé. A terme, nous ne devrions conserver de l’appart actuel que nos quatre chaises et la grande table qui nous sert de bureau. En attendant, il va quand même falloir déménager notre canapé – fort heureusement léger et maniable – et le maudit futon dans lequel nous dormons. Les tatami ne rentrent pas dans les mini-vans Cambio, ce qui fera un problème de plus à résoudre. On n’en est plus à ça près…
Côté positif, quand même: l’appartement a été entièrement repeint juste avant notre arrivée; nous aurons désormais un congélateur à tiroirs et un lave-vaisselle (choses qui manquaient cruellement rue M***), ainsi qu’un visiophone et une porte blindée. Fini la hantise des cambriolages! Je suis totalement amoureuse de nos quatre penderies; dans mon immense mansuétude, j’en ai même laissé deux à Chouchou pour son usage exclusif! Par contre, j’ai réquisitionné deux des trois placards de la salle de bain, mais vu le nombre des produits dont nous nous tartinons respectivement chaque jour, j’imagine que personne n’osera me contester ce droit. La cuisine est bourrée de rangements, dont une bonne partie me sera néanmoins inaccessible sans escabeau. Tant pis, nous percherons sur les étagères supérieures les choses dont nous ne nous servons jamais – genre le robot-ménager grâce auquel on pense qu’on va faire plein de trucs, et dont on se sert royalement une fois tellement il est chiant à nettoyer. Les plaques de cuisson sont en vitro-céramique: plus besoin de me battre (et de me brûler) avec l’allume-gaz chaque fois que je cuisine à la sauteuse. Par contre, le plan de travail est tout petit et je ne pourrai plus exposer ma jolie collection de boîtes Valérie Nylin et Yves Blayo, snif! Nous aurons enfin des toilettes avec une porte, même s’il faudra toujours passer par la chambre pour les atteindre. Et nous n’avons de vis-à-vis ni sur l’avant, ni sur l’arrière de l’immeuble, ce qui nous évitera de devoir mettre des rideaux. Dernier point positif, et non des moindres: la propriétaire, une Flamande énergique, compétente et bien carrée, pour qui « une parole est une parole ». Apparemment, elle fait partie des fournisseurs de la cour royale belge, ce qui signifie que je ne suis peut-être plus qu’à deux degrés de séparation du roi Albert II!