« Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal »

Quatre mois que je me retiens d’empoigner tous les gens que je croise par les revers de leur veste et de les secouer comme des pruniers en leur hurlant à la figure: « Non mais tu te rends compte, Indiana Jones échappe à une explosion nucléaire dans un frigo volant!!! ». Maintenant, le monde entier sait.

Je ne suis pas particulièrement fan de films d’aventure, mais j’aime beaucoup Harrison Ford et Cate Blanchett. Je gardais en outre un excellent souvenir de « La dernière croisade », en grande partie à cause de la relation père-fils grinçante entre les deux héros. Pour être honnête, je ne sautais néanmoins pas de joie à l’idée de passer deux heures devant un film dont je connaissais le scénario et les dialogues par coeur. Mais ça faisait des semaines que Hawk bondissait dans tous les sens tel le Marsupilami à l’idée d’aller le voir. Je l’ai donc charitablement accompagné à la séance de 20h30 ce soir.

Que penser d' »Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal »? Je ne suis sûrement pas la personne la mieux placée pour répondre à cette question. J’ai passé toute la séance à comparer le film avec le bouquin, notant mentalement les scènes rajoutées par James et déplorant leur absence à l’écran: elles avaient le mérite de donner une certaine profondeur psychologique aux personnages et d’éviter la résolution trop abrupte d’un grand nombre de scènes d’action.

A défaut d’avis sur l’histoire, je me contenterai d’en donner un sur la prestation des comédiens. Harrison Ford fait bien son boulot même s’il bouge beaucoup moins que dans les opus précédents – il a son âge, pauvre biquet. Karen Allen hérite d’un rôle réduit au minimum syndical, et au final pas très intéressant. Shia LaBeouf campe un honorable James Dean wannabe et hérite des cascades que son paternel de cinéma ne peut plus assurer. Mais soyons honnêtes, la star du film, c’est Cate Blanchett. Cette fille peut tout jouer, absolument tout. Elle est aussi époustouflante en Galadriel qu’en Elizabeth 1ère, en Bob Dylan qu’en colonel russe ravagée du ciboulot. Ici, elle n’a rien d’autre à faire qu’aboyer des ordres, et ça ne l’empêche pas de crever l’écran. Je pense qu’elle ne pourrait pas être médiocre même si elle le voulait.
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