Mal du pays

Je n’ai pas envie de rentrer à Bruxelles dans le froid, la grisaille et la pluie qui me minent insidieusement le moral malgré tous mes efforts pour positiver.
Pas envie de quitter mon joli appartement ensoleillé, mon lit confortable, la montagne et les palmiers qui me font face quand je lève la tête de mon ordinateur pour retourner dans un endroit sombre, délabré et déprimant.
Je veux encore faire du scooter derrière Etre Exquis, la visière relevée même si on est en janvier parce qu’il fait plus de quinze degrés dehors.
Je veux déjeuner le dimanche face à la mer, et puis me promener sur la jetée en pestant contre le vent qui emmêle mes cheveux.
Je veux rester. Je veux du soleil, de la tiédeur, le bleu scintillant des vagues, les routes bordées de vignes et la silhouette majestueuse des pins parasols. Je veux la familiarité réconfortante de la ville où je suis née, dont je suis partie mille fois et où je n’ai cessé de revenir.
Je veux rejoindre Hawk. Je veux avoir une douzaine de restos sympas à moins de cinq minutes de la maison, des cinémas qui passent des films en VO, une librairie immense ouverte même le dimanche où je peux boire un verre en lisant la presse étrangère. Je veux l’excitation d’une capitale européenne où il me reste plein de choses à découvrir.
C’est insoluble.

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