(En réponse au dernier post de Caroline.)
Si j’ai bien compris le principe de la méthode Zermati, ça consiste à manger tout ce dont on a envie à condition de s’arrêter dès qu’on n’a plus faim. Ne pas manger sans faim, c’est un excellent conseil. Combien de calories ingurgitons-nous chaque jour par ennui, par gourmandise ou pour finir notre assiette/le plat/le paquet? Dans mon cas, probablement pas loin de la moitié. Ce qui suffit sans doute à justifier les 10 kilos dont j’essaie de me débarrasser sans succès depuis la nuit des temps (également appelée « milieu des années 80 » dans le calendrier chrétien). L’idée sous-jacente, me semble-t-il, c’est que notre corps sait ce dont il a besoin ou pas et envoie des signaux quand il a stocké ce qu’il lui fallait pour affronter les prochaines heures.
Et là je bute sur un problème de taille. Parce que si mon corps semble capable de m’informer que mon estomac est plein, il manque en revanche du discernement le plus élémentaire sur ce qu’il convient d’y fourrer pour atteindre cet état. En gros, mon corps n’a pas envie de chouettes légumes pleins de couleurs et de vitamines, ni de délicieux poisson bouilli avec juste un filet de citron. Mon corps veut des oeufs au bacon et des pancakes le matin, des carbonara à midi, un chocolat chaud avec un demi paquet de Brossard à quatre heures et de la pizza à la tartiflette le soir. Vous me direz qu’au bout de quelques jours de ce régime, je supplierai les employés du Delhaize pour qu’ils me vendent une tomate belge sans goût et une pauvre mandarine desséchée. Faux. Au bout de quelques jours de ce régime, mon corps réclamera juste du risotto à la pancetta et de la pizza pomme de terre/huile de truffe pour changer un peu. Donc même si je n’en consomme que de très petites quantités et perds quelques kilos au passage, j’aurai une alimentation déséquilibrée et nocive pour ma santé.
Mon corps est un traître et un saboteur. Non content de m’inciter à boucher mes artères avec du cholestérol, il menace vigoureusement de faire la grève des fonctions vitales dès que mes activités physiques induisent la plus petite goutte de transpiration. Il ne voit pas pourquoi il soufflerait comme un boeuf sur un tapis de course ou un stepper quand il est tellement plus agréable de dévorer le dernier Biba vautrée sur le canapé. Mon corps n’a pas de vision à long terme. J’ai beau essayer de le convaincre que c’est pour son bien, qu’il n’a aucune envie de mourir d’un infarctus à 60 ans ou de passer les dernières années de sa vie à grincer de partout comme un vieux robot rouillé, mon corps ne veut rien entendre. Alors, il est hors de question que je le laisse choisir ce qu’il ingurgite.
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C’ est fou comme les gens savent tout, avant d’ avoir testé.
Je suis ravie de tomber sur ton blog. Je suis exactement dans le même cas que toi, j'ai mangé comme ça tout l'hiver sans une once, une pointe, un milimètre de culpabilité…ben, je n'ai jamais eu envie de nourriture saine ! j'ai passé l'hiver à engloutir des plats tout préparés, genre DEUX plats chinois mélangés, des pizzas, des hamburgers…non seulement j'ai grossi mais en plus je suis sortie de l'hiver comme une épave ! depuis deux semaines je me suis mise au….régime et ça va beaucoup mieux !
Pas du tout convaincue que ce ne soit pas qu'une vaste couille…de plus, le truc "vous pouvez tout manger du moment que vous le faites sans culpabilté….pas convaincue, mais pas du tout !