Après m’être trompée d’arrêt, je descends enfin du train à la station la plus proche de Central Park. Assis sur un banc face à la sortie, un monsieur moustachu consulte un plan et peste tout bas en français. Je le reconnais: c’est Gérard Schivardi. Je lui dis que je suis fan de son programme (dont je n’ai pas lu une ligne). Tout heureux, il me serre contre lui et accepte de faire avec moi un groupie shot « Baudoin style ». Là je m’aperçois que mon maudit appareil photo a aussi un écran de contrôle sur le devant. C’est pratique mais je me demande où est passé l’objectif…
Un des effets gênants des somnifères, c’est qu’ils supprimaient mes rêves bizzaroïdes – ma deuxième vie onirique que j’ai toujours beaucoup affectionnée. J’ai arrêté le Zopiclone depuis plus de deux mois, et je crois que c’est la première fois que je rêve à nouveau, ou du moins que je m’en souviens. C’est idiot mais ça me met de très bonne humeur, même si Gérard Schivardi et la moustache qu’il ne porte pas dans la réalité ne valent pas Patrick Swayze en tenue de foot et l’équipe de fleurs avec laquelle j’avais joué contre lui une nuit.
Pas de récidive d’insomnie depuis? Pas de substitut? C’est tellement bon de rêver…